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Turf : tome 1, la review

Turf : tome 1, la review

ReviewIndé
On a aimé• Le mélange des concepts
• C'est dense mais clair
On a moins aimé• Seulement 3 numéros sur 5
• Un prix exorbitant
• Des vampires, des vampires, encore des vampires
Notre note
Décidément, Jonathan Ross envahit Comicsblog aujourd'hui après America's Got Powers, avec une autre de ses oeuvres, qui nous parvient enfin en VF chez Emmanuel Proust Editions. Après The Last Days Of American Crime, l'éditeur français signe une autre très bonne série indé qui devrait plaire à beaucoup de monde.
 
Dans les années 20, les Etats-Unis sont sous le coup de la Prohibition, qui interdit la vente d'alcool. Cette situation entraîne la montée des trafics, et donc avec elle l'expansion des gangs et de leurs guerres pour obtenir une plus grosse part du gâteau, et de la corruption au sein de la police. Ajoutez à cela un duo de journalistes enquêtant sur la décimation de plusieurs gangs par un nouveau venu européen, et il est dores et déjà possible de dresser un tableau Noir digne des meilleurs polars, mais l'histoire ne s'arrêtent pas là, car le présentateur vedette de la BBC décide de mélanger les genres.
 

 
Tel Scott Snyder sur American Vampire, et les amateurs de la série pourraient se retrouver dans Turf, Jonathan Ross apporte un élément fantastique en insérant un gang de vampires dans tous ça, qui en plus de se battre avec les gangs de New York est en proie à une lutte interne et vit selon une mythologie propre. Et quand on croit l'ordre désormais clairement établi, la Science-Fiction fait son apparition avec un crash de vaisseau de contrebandiers aliens qui vient s'écraser et se mêler à la tension ambiante.
 
Vous l'aurez compris, Ross mélange les genres avec plaisirs et crée une histoire ultra-dense et apparemment complexe, mais sans se prendre dans sa toile. En effet, si le texte est omniprésent et que ce recueil de seulement trois numéros s'avère étonnamment long à lire et qu'il demande un minimum de concentration, on ne s'y perd pas comme on aurait pu le craindre. L'effet Ed Brubaker ou Grant Morrison est évité*. Le tout est accompagné des dessins de Tommy Lee Edwards qui collent parfaitement à l'époque en nous rappelant justement ceux d'American Vampire ou Road to Perdition. L'incursion est totale dans un monde à la fois différent du notre et pourtant si identique.
 


Pari gagné donc pour Jonathan Ross et Tommy Lee Edwards du côté de l'histoire, qui aura d'ailleurs une suite en VO se déroulant dans les années 40. Reste à savoir si Emmanuel Proust a choisi le bon format et le bon prix. Si le format cartonné est beau et soigné, on peut tiquer sur le prix de 15€50 pour un tome qui ne regroupe que 3 des 5 numéros de la mini-série, impliquant un deuxième tome pour lequel on espère donc de nombreux bonus. Cela risque d'être un frein psychologique pour les lecteurs qui risquent de passer à côté de cette excellente série.
 
*ceci n'étant absolument pas une critique envers ces deux génies.

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Manu
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