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America's Got Power #1, la review

America's Got Power #1, la review

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On a aimé• Un Bryan Hitch retrouvé aux dessins
• Des dialogues croustillants
• Des personnages hauts en couleurs
On a moins aimé• Un peu bavard
• Un concept vu et revu
• La suite, vite !
Notre note

Jonathan Ross est partout ! Présentateur vedette de la BBC et collectionneur invétéré de Comics depuis sa plus tendre enfance (on parle de dizaines de milliers de références dans sa collection personnelle), celui-ci a fait des débuts remarqués au poste de scénariste avec Turf l'année passée et revient aujourd'hui avec un projet XXL, co-créé avec son ami Bryan Hitch.

Publié chez Image Comics, America's Got Powers se paye le luxe de tacler une société contrôlée de part en part par les médias de masse tout en offrant une vraie belle histoire super-héroïque.

San Francisco dans un futur proche. Un cristal venu du ciel apparaît au dessus de la ville la plus Hippie des USA avant d'imploser et de donner naissance à une génération entière de Super-Héros. Une génération entière, sauf un jeune homme, Tommy Watts, héros d'un jour et d'une mini-série.
Si l'issue de ce numéro 1 est d'ailleurs convenue dès les premiers instants, il n'en est pas moins intéressant de voir avec quelle habileté Jonathan Ross déroule son scénario, prenant le temps d'expliquer les enjeux et les positions ambigües de ses personnages aux lecteurs. Mention spéciale à Bryan Hitch, qui aura eu le bon de réutiliser le visage de David Tennant (Doctor Who) pour le personnage du professeur, appelé à briller dans les 5 numéros restants.

Réinterprétant Hunger Games dans une version super-héroïque qui ne perd pas de vue la satyre des médias tout puissants et des magnats de la presse, America's Got Power marche sur un fil entre la naïveté et le récit engagé, perdant le lecteur avant de mieux le ramener à ses préoccupations : celle d'un spectateur cloué à son siège en attente d'un spectacle morbides entre adolescents à pouvoir propulsés dans une arène. Une bien jolie mise en abîme et un tour de passe-passe habile réalisé par la vedette de la BBC.

L'humour lui aussi garde une part importante dans l'histoire du jeune Tommy Watts, très inspiré des personnages qu'aiment Jonathan Ross, Kick-Ass et Spider-Man en tête. Son environnement scolaire est croustillant et on se prend à vouloir en connaître d'avantage sur un héros au destin pourtant tout tracé. Une graine de Dave Lizewski boostée aux rayons d'un cristal magique en somme !

Enfin, comment passer à côté des planches d'un Bryan Hitch retrouvé ? Après un nombre incalculable d'expériences ratées chez Marvel et une production de couvertures à la limite du niveau de ses débuts, l'artiste retrouve ici le feu sacré et prouve que son avenir se trouve aujourd'hui peut-être dans l'indépendant et dans des projets qui lui tiennent réellement à coeur.
Espérons désormais que l'Anglais puisse tenir la dragée à ce premier chapitre pendant les cinq numéros restants, afin de sublimer l'histoire maitrisée de Jonathan Ross et de prouver une bonne fois pour toutes qu'il fait partie des meilleurs artistes de l'industrie.

Bien ancré dans son époque et proche du phénomène littéraire Hunger Games, America's Got Powers a le mérite de mettre en lumière deux artistes souvent décriés à tort : Jonathan Ross et Bryan Hitch. Le premier livre ici des dialogues croustillants au service d'un scénario bien ficelé, malgré un script quelque peu convenu, tandis que le second prouve à ses détracteurs qu'il peut retrouver son niveau d'antan, proche d'Authority ou du premier arc des Ultimates.
Du vrai comic-book super-héroïque comme on l'aime, sans les concessions propres au genre chez les majors ! 


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Sullivan
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