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Batman - Sombre Reflet tome 2, la review

Batman - Sombre Reflet tome 2, la review

ReviewUrban
On a aimé• Un drame familial touchant
• Des dessins de très haute volée
• L'écriture de Scott Snyder
On a moins aimé• Un cliffhanger toujours pas exploité
• Un Joker trop absent
Notre note

Moins de 2 mois après la claque assenée par le premier tome de Sombre Reflet, Urban Comics livre sa suite très attendue aujourd'hui même pour 15€ et conclut le premier chef d'oeuvre de Scott Snyder à la tête de Batman. Forcément immanquable !

"Parfois, j'ai l'impression que cette ville est une immense bête... Nous en sommes les parasites, mais c'est elle qui siphonne nos vies"

Le pathos de Scott Snyder, consistant à faire de Gotham un cauchemard, une menace, une "révélation" a beau être connu de tous, son utilisation diabolique et habile de la ville de Batman semble nous donner l'impression de ne jamais pouvoir nous en lasser. Ainsi, ce second tome est la suite directe de son prédécesseur et, à l'exception d'un premier épisode faisant la part belle à Dick Grayson plutôt qu'à l'intrigue de James Gordon Jr, tous les acteurs sont prêts à en découdre pour le combat final tant attendu.

Ce second volume débute donc par une sombre affaire de mafia, où la fille du cauchemard de feu Nightwing fait trop parler d'elle au goût du nouveau Batman, qui découvrira à ses dépends que placer sa confiance en autrui peut-être aussi risqué que naïf. Le récit est mené de main de maître par un Jock en très grande forme, qui sublîme le script d'un Scott Snyder aussi inspiré lorsqu'il s'agit d'un one-shot que d'une mini-série en bonne et due forme.



Par la suite, c'est l'intrigue de Sombre Reflet qui reprend le pas tout en intensifiant le personnage de James Gordon Jr., dansant toujours sur un fil entre l'officiel et l'officieux. Le fils tourmenté du Commissaire fini par révéler son vrai visage dans une scène aussi forte qu'horrifiante, magnifiée par un Francesco Francavilla excellent à en faire pâlir un grand nombre de dessinateurs. Toute la suite du récit ne sera qu'une réfléxion sur l'importance des révélations, et c'est au cours d'un monologue bouleversant que le frère de Barbara en viendra à développer son parcours dramatique, entraînant sa lente descente aux enfers...

La psyché tourmentée du personnage trouvera d'ailleurs son écho avec un invité de marque, le Joker, de retour très brièvement et plein de malice lorsqu'il s'agit de répandre la folie dans une Gotham City apparemment pas suffisamment dystopique pour son esprit dérangé. Ce qui pourrait paraître de prime abord comme un caméo malhabile sert finalement la puissance du récit de Scott Snyder, qui livre à James Gordon Jr son antithèse et Dick Grayson devra faire face aux deux antipodes de la maladie mentale : la folie chaotique du Joker et le sadisme ultra-violent du fils de son ami et collègue, le commissaire Gordon.



Aussi sombre que son titre, ce second volume de l'adaptation française de The Black Mirror est aussi incontournable que son prédécesseur. Les aventures de Dick Grayson sous les traits de Batman y trouvent une conclusion aussi noire que bien amenée par un trio d'artistes transcendés et la tragédie de la famille Gordon se trouve sublîmée par un trio James Jr/Commissaire/Barbara dans lequel le Chevalier Noir viendra jouer les redresseurs de torts. On regrettera que le Joker ne joue ici qu'un rôle quasi-figuratif et que le cliffhanger en toute fin de volume n'ait pas trouvé d'écho jusqu'ici... Jusqu'à quand ?

Sullivan
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