Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Witchblade / Red Sonja #1, la review

Witchblade / Red Sonja #1, la review

Reviewdynamite
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

A l’instar de Conan, Red Sonja fait partie de ces personnages qu’on a du mal à imaginer dans des crossovers. Il faut dire que le médiéval-fantastique n’est pas l’univers le plus exploité dans nos chers comics, surtout quand il s’agit des stars du medium que sont les superhéros. Pourtant ça n’a pas empêché la belle rousse de croiser à deux reprises la route de Spider-Man, ni le Cimmérien d’affronter Captain America dans un What If devenu culte. Mais à chaque fois ces rencontres se sont faites au prix de sérieuses acrobaties scénaristiques. Pour ce crossover entre Red Sonja et Witchblade, réalisé par Doug Wagner (Gun Candy, 25 To Life) et Cezar Razek (Total Recall, Galactica 1980), le scénariste avait garanti que ce ne serait pas le cas. Et il a à priori tenu parole.

Witchblade Red SonjaLe défi aurait d’ailleurs pu être assez facile à relever puisque Sara Pezzini, l’héroïne qu’on connaît sous le nom de Witchblade, n’a pas été la seule à porter ce titre. En effet les fans de la série Top Cow savent que la Witchblade est un artefact magique qui a connu de nombreux propriétaires au fil des siècles. C’est donc l’une de ces anciennes détentrices que la diablesse Hyrkanienne rencontre lors de l’une de ses aventures. Aventure typique de ce qu’on a l’habitude de lire dans les titres Red Sonja. L’héroïne est en effet sur les traces d’une bête mystérieuse qui a capturé des jeunes femmes. La fameuse bête se révèlera être en fait plusieurs trolls, que Sonja affrontera, avec l’aide de la mystérieuse porteuse de la Witchblade de l’époque. Combat dantesque contre des monstres, sorcellerie et sacrifices rituels, Doug Wagner donne dans le classique mais il le fait bien, alors on ne s’en plaindra pas.

Et s’il s’était arrêté là ça n’aurait déjà pas été mal. Cependant le scénariste a décidé de ne pas jouer la facilité et de bien impliquer la Wichblade qu’on connaît, j’ai nommé Sara Pezzini. Ce sont donc en fait deux intrigues parallèles qui nous sont contées. Car pendant que Sonja découpe du troll, Sara et son partenaire/amant Patrick Gleason enquêtent de nos jours sur un étrange meurtre. On a retrouvé un homme écorché et accroché dans une église, avec une aile dans le dos. A noter pour les férus de continuité que ces évènements se déroulent avant le reboot post Artifacts #14 de l’univers Top Cow, du coup Sara est toujours New Yorkaise, en couple avec Gleason et maman de la petite Hope (non pas la rouquine).

Si on saluera l’effort du scénariste pour inclure Sara Pezzini et nous offrir un VRAI Witchblade/Red Sonja, on regrettera juste qu’il semble un poil moins à l’aise avec la partie plus contemporaine de son histoire. Ce n’est pas le fait que les deux intrigues n’ait pour l’instant aucun lien entre elles qui gène. On est en présence d’une mini-série et à n’en pas douter lesdits liens apparaitront au fil des numéros, comme le laisse présager l’efficace cliffhangerfinal. Il est même plutôt agréable de ne pas avoir l’impression de tout savoir du scénario dès le premier numéro. Non ce qui gène un peu c’est que l’écriture 100% action avec immédiatement un combat contre un monstre géant, autant ça marche Witchblade Red Sonjapour Red Sonja, autant ça fait un peu simple pour Witchblade. Alors ce n’est pas catastrophique non plus, et puis on sait que les crossovers sont rarement des histoires ultra subtiles. Mais disons qu’on s’est habitué à la finesse avec laquelle Ron Marz écrivait Witchblade, et ce début brut de décoffrage laisse un peu sur sa faim.

En revanche les dessins de Cezar Razek constituent une excellente surprise. L’artiste, habitué des titres Dynamite, a un style réaliste très propre et assez détaillé. Il s’avère aussi à l’aise pour représenter les cavernes et étendues sauvages traversées par Sonja que les environnements urbains où évoluent Sara Pezzini. Sa Witchblade, reprenant le design « armure intégrale » de Stjepan Seijic, est efficace. Sonja est parfaite, de même que les divers monstres. Les mises en pages ne sont pas révolutionnaires mais restent dynamiques et lestory-telling est impeccable. Enfin les visages sont expressifs et on ne déplorera qu’un occasionnel manque de détails sur ceux-ci, voire une ou deux approximations, quand les personnages sont un peu loin. Mais c’est du pinaillage.

Witchblade/Red Sonja s’annonce donc comme un crossover attrayant. L’intrigue se met doucement en place et il y a assez d’action pour qu’on ne s’ennuie pas pendant ce temps. Il y en a même peut être un chouia trop, mais rien qui ne vienne réellement gâcher le plaisir de lecture. Surtout que les deux héroïnes sont bien maîtrisées. Du coup on a vraiment envie de savoir la suite. Les dessins de Cezar Razek sont quant à eux un véritable plus.

Les plus : Un VRAI Red Sonja/Witchblade

                 Le dessin

                 Une véritable intrigue avec quand même beaucoup d’action…

Les moins : … voire un peu trop pour la partie Witchblade

                   Quelques très rares approximations au dessin

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer