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Artifacts #14, la review

Artifacts #14, la review

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Notre note

On l’a déjà évoqué dans la review de Witchblade #151, Top Cow nous a fait une DC en rebootant son univers à l’issue du 13ème numéro d’Artifacts, la mini-série évènement de Ron Marz (Witchblade, Voodoo). Bon « univers » ici ça veut dire Witchblade, sans doute The Darkness quand la série aura rattrapé son retard éditorial et peut être Magdalena (dont on est sans nouvelle depuis quelques mois). Mais ça concerne surtout Artifacts, transformée pour l’occasion en série régulière, et confiée au tandem qui a rendu (donné ?) ses lettres de noblesse à Witchblade : l’indéboulonnable Ron Marz et le controversé Stjepan Seijic.

Artifacts ProloguePourquoi transformer une mini, en plus le genre qui a vraiment vocation à s’arrêter vu qu’elle constitue un event, en ongoing ? Vous auriez vu Civil War recevoir ce traitement vous ? Et bien finalement cette idée surprenante s’avère en l’occurrence excellente. Car à la « fin » d’Artifacts le monde est détruit et recréé par Sara Pezzini (la Witchblade) et Jackie Estacado (le Darkness). Avec quelques différences. Et Estacado est apparemment le seul à être au courant, comme le révèle le petit prologue de Marz et John Tyler Christopher déjà présent au début du fameux Witchblade #151.

Artifacts #14 se déroule donc dans ce nouveau monde, et il faut reconnaître que le lecteur régulier de la doublette Witchblade/Darkness sera aux anges. On se régale en effet à jouer au jeu des sept erreurs entre les univers pré et post reboot. C’est juste frustrant comme il faut de se demander comment tout cela va tourner et les révélations abondent tout au long du numéro. On découvre Dani Baptiste, danseuse et amie de Sara Pezzini et jusque là porteuse de l’Angelus), devenue flic et partenaire de Patrick Gleason. Ce dernier était le petit ami de Sara avant le reboot, et semble ici célibataire (non, il n’est SUREMENT pas avec Dani, les fans savent pourquoi).

Jackie Estacado est lui toujours un mafieux, mais rangé des voitures (enfin, officiellement quoi…).  Mais surtout il est marié à son amour d’enfance Jenny, ressuscitée pour l’occasion. Et ils sont les parents d’une adorable petite Hope (rien à voir avec la rouquine au cœur d’Avengers VS X-Men, c’est juste que le prénom était à la mode), âgée de 8 ans. Hope qui était la fille de Jackie et Sara Pezzini dans l’ancien univers (et un bébé).

Le personnage principal de la série, en tous cas celui sur lequel ce numéro est centré, est Tom Judge. Prêtre défroqué et porteur de l’artefact The Rapture jadis, il est devenu consultant pour le FBI et Artifactsmedium. Mais toujours ex-prêtre. De The Rapture il n’a aucun souvenir. Ou presque… Enfin, pour achever le tour des têtes connues on a Tilly Grimes, la magicienne/mathématicienne qui débarque pour un cliffhanger final jouissif.

Mais Marz introduit aussi des éléments inédits dans ce premier numéro très dense (mais jamais surchargé). Ainsi on découvre le docteur Rachel Harison, qui semble elle aussi porter l’un des 13 artefacts. Et on a aussi une bonne vieille enquête de police autour du meurtre auquel on assiste dans le prologue évoqué plus tôt. L’auteur continue de mêler polar et surnaturel comme il le faisait dans Witchblade et on ne s’en plaindra pas.

Au dessin Stjepan Seijic est égal à lui-même. Ses fans seront ravis de retrouver ses peintures digitales riches en détails, aux couleurs chaudes, et ses mises en pages dynamiques. Les visages sont expressifs et le re-designs réussis. Tom Judge est particulièrement charismatique, et le look punkette de Tilly est tout bonnement excellent. Les détracteurs de l’artiste par contre ne trouveront rien ici pour les faire changer d’avis, et lui reprocheront toujours lesdites mises en page et des peintures qui font vraiment digitale justement. A vous de choisir votre camp.

Artifacts #14 est donc un excellent numéro et annonce de belles choses pour la suite. Ron Marz écrit toujours aussi bien et est parfaitement à l’aise avec ces personnages qu’il maîtrise parfaitement. Il nous donne envie de savoir ce que va devenir ce nouvel univers et comment seront résolus les nombreuses questions en suspens. Et Stjepan Seijic est égal à lui-même. En fait le seul véritable reproche qu’on puisse faire à cette série c’est d’être totalement inaccessible pour qui n’a pas lu les 13 numéros précédents, à la différence de Witchblade #151. Les néophytes auront en effet bien du mal à apprécier une intrigue dont tout le sel repose dans la comparaison entre passé et présent. Voilà qui est bien paradoxal pour un reboot.

Les plus : Un univers agréable à découvrir et accrocheur

                 Stjepan Seijic en forme

                 Le cliffhanger

Les moins : Totalement inaccessible pour les nouveaux lecteurs

                    Stjepan Seijic peut diviser

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 4,5/5

Global : 4,5/5

Jeffzewanderer
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