C'est ainsi que l'on découvre le premier vilain que devra affronter notre héroïne :
Simon Tycho. C'est lui qui se trouve être derrière son comité d'accueil, et qui la pousse à le rejoindre sur sa station spatiale. Là il la met à l'épreuve pour voir quelles sont ses capacités et comment la neutraliser. Elle se retrouve donc en bien mauvaise posture après avoir une une séance d'apprentissage expresse sur l'étendue de ses pouvoirs... Tycho nous est présenté comme un jeune trilliardaire (sérieusement) qui traite directement avec les chefs d'Etats pour s'occuper des affaires aliens. C'est une sorte de mégalomane déjanté qui semble prendre du plaisir à torturer les pauvres aliens. En résumé, on se retrouve avec un sous-
Lex Luthor en manque de charisme et de réels motivations (si ce n'est l'argent, mais quand on est trilliardaire...). Un premier mauvais point pour la série donc, qui nous présente un vilain grossier et caricatural, qu'on n'espère ne voir ni trop longtemps, ni trop souvent, pour revenir à des bases plus saines.
A côté de ce faux pas, le dessin de Mahmud Asrar, aidé ici de
Bill Reinhold, est toujours au top. Ils sont accompagnés cette fois de
Paul Monts à la colorisation qui réalise un très bon travail, bien que certaines scènes s'avèrent un brin trop pales. Seule ombre au tableau, la représentation de Superman qui fait un peu jeune et nous rappelle un peu sa version de
Earth 1 ou
Superboy Prime. Son visage aurait mérité un meilleur travail.
Après des débuts très prometteurs, la série baisse donc brutalement d'un point de vue scénaristique, un peu comme la plupart des titres DC du mois de novembre qui ont fortement perdu en créativité après un très bon départ (mais ce n'est pas général). On espère que Michael Green et Mike Johnsonramèneront la série sur de meilleures pistes pour la suite, et que Mahmud Asrar reste très longtemps sur le titre (bien qu'un collègue passe faire un tour le temps d'un numéro...).