Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Black Panther The Most Dangerous Man Alive #523.1, la review

Black Panther The Most Dangerous Man Alive #523.1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Si pour appâter les nouveaux lecteurs la Distinguée Concurrence a carrément décidé de rebauncher tout son univers, la Maison des Idées à quant à elle lancé une nouvelle vague de numéros Point One. Parmi ceux-ci on trouve Black Panther The Most Dangerous Man Alive #523.1 par David Liss (Mystery Men) et Jefte Palo (Doctor Voodoo, Moon Knight). Il s’agit du nouveau titre de Black Panther Man Without Fear, qui avait récupéré la numérotation de Daredevil après l’arc Shadowland. Vous suivez toujours ?

A toutes fins utiles rappelons le pitch de cette série mettant en scèneT’Challa alias Black Panther. Traumatisé par ses crimes durant Shadowland Matt Murdock lui avait demandé de veiller sur Hell’s Kitchen pendant qu’il allait réfléchir à sa vie. Ayant récemment abdiqué en tant que monarque du Wakanda, et cherchant à faire à nouveau ses preuves en tant qu’homme, celui-ci avait accepté. Il avait pris la fausse identité de M. Okonkwo et ouvert un restaurant tout en veillant sur le quartier. Black PantherLors des précédents story arcs il a affronté le mafieux Russe Vlad the Impaler, le Hate Monger et son American Panther, et s’est fait une alliée de Sofija, une serveuse de son restaurant. Si on peut regretter que le background inédit du héros ne soit pas exploité via ce nouveau statu quo (des rois africains il n’y en a pas des tonnes dans les comics, alors que des justiciers urbains ça ne manque pas), force est de constater qu’à l’usage La série de David Liss est plutôt sympa à lire. Mais ce Point One n’en est pas la meilleure preuve.

Dans ce numéro stand-alone notre héros est amené à affronter un tueur en série dont les victimes sont toutes des personnes que T’Challa a sauvées. Ça fait très Batman comme histoire, et vous allez voir que les similitudes ne s’arrêtent pas là. Je ne parle pas des ressemblances entre les masques des personnages (touchez en plutôt un mot à Max) mais du traitement du personnage principal. Déjà il y a la relation de « travail » entre Black Panther et l’inspecteur Alex Kurtz, du NYPD (personnage secondaire déjà utilisé par Liss dans les arcs précédents), qui évoque celle entre Batman et Jim Gordon. Mais en plus tendue quand même, ce qui fait que si la référence parait évidente, on n’a pas non plus l’impression d’être face à du pur plagiat. En plus leurs dialogues sont très bons. Puis il y a l’attitude de T’Challa, sombre, taciturne, qui planifie tout méticuleusement, se dissimule dans l’ombre et utilise la peur comme une arme. Ça ne vous rappelle personne ? La cerise sur le gâteau c’est Sofija qui joue les sidekicks et se présente comme « girl wonder », preuve que le scénariste assume totalement le rapprochement et le revendique même (Robin est surnommé le Boy Wonder). Beau clin d’œil. Cependant il ne faut pas réduire Black Panther à Batman light version Marvel. T’Challa reste plus humain que le Dark Knight de DC et si le ton des séries est comparable, l’ancien monarque Wakandien ne devient jamais un clone de l’homme chauve-souris. Lui a des choses à (se) prouver.

Black PantherLe véritable problème de ce numéro, c’est que David Liss n’est clairement pas à l’aise quand il s’agit d’écrire une histoire complète en 22 pages. Il avoue d’ailleurs dans le courrier des lecteurs préférer les story arcs sur plusieurs numéros, et là tout est dit. En effet l’intrigue de ce numéro est bonne et bourrée de bonnes idées. Le vilain, The White Wolf (un ancien ennemi de T’Challa), est bien trouvé et sa motivation classique mais efficace. Et son arrestation est riche en action. Le problème c’est que tout va trop vite. T’Challa remonte trop facilement sa piste (même en admettant qu’il voulait qu’on le trouve). Et si aucune scène n’est en trop, elles s’enchaînent quand même assez mal. Le pire est la pirouette finale pour vaincre le vilain, complètement invraisemblable (ATTENTION MINI SPOILER : Voler les balles DANS le chargeur d’un pistolet ? Et les remplacer par des balles à blanc ? Alors qu’il tient l’arme DANS SA MAIN ?).

Au dessin Jefte Palo ne fait pas oublier Francesco Francavilla (Zorro, Detective Comics) mais préserve la charte graphique de la série. Son trait a un petit côté Howard Chaykin (Blade, Avengers 1959) en beaucoup plus propre et l’ensemble est assez dynamique. Les couleurs sombres servent bien l’ambiance. Bref c’est efficace.

Ce Black Panther #523.1 n’est donc pas un mauvais comic. Il permet de découvrir pas mal des qualités de la série et est un bon point de départ pour un nouveau lecteur, remplissant ainsi sa mission première. Mais l’intrigue, si elle part sur de bonnes bases, est assez mal construite car l’auteur a du mal avec l’exercice du stand-alone. D’où une fin ratée qui pourra en rebuter certain. Ce qui serait dommage car d’habitude David Liss ne commet pas ce genre de bourdes. Au dessin pas grand-chose à dire, littéralement. C’est correct mais il n’y a pas non plus de quoi crier venez voir.

Les plus : L’atmosphère de la série

                Bat Panther, inspiré mais pas pompé

                Un bon point de départ pour l’intrigue…

Les moins : … mais une fin loupée

                   Liss a manqué de pages

                   Le dessin ne fait pas rêver

Notes

Scénario : 3/5

Dessin : 3/5

Globale : 3/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer