Les fans de Wally West dans le rôle du speedster écarlate seront heureux de le retrouver dans une aventure totalement inédite (d'ailleurs, un dossier sur Wally qui fût longtemps considéré comme un side-kick avant de devenir un des plus grands héros de DC Comics est à votre disposition). En effet, pour beaucoup de lecteurs, il reste le seul Flash digne d'intérêts. Mais ceci est un tout autre débat alors profitons, tout de même, de ce petit retour dans les années 1980 avec la deuxième manche de la ligne DC Retroactive.
La belle époque de Wally et ses Rogues !
Quand Wally West reprit le costume et le nom de Flash
qu'avait tenu son oncle et mentor Barry Allen, il avait aussi
récupéré la galerie de Rogues qui allait avec. Dans cette histoire
totalement inédite, nous retrouvons donc le jeune Wally devant une
situation assez surprenante. Chacun de ses Rogues tombe un par
un et au fur et à mesure de leur chute, des méfaits semblant suivre
leur mode opératoire respectifs font leur apparition un peu partout
en ville. Seulement, ces modes opératoires diffèrent justement
quelques peu de ceux utilisés par les ennemis de Flash que l'on
connait bien. Le premier de la liste à être la "victime"
de cette fameuse chute n'est autre que le chef des Rogues :Leonard Snart alias Captain Cold. Vient ensuite le tour
de Heatwave puis, Doctor Alchemy. Mais alors, que
peut-il bien arriver à nos très chers Rogues ? C'est ce que le speedster écarlate va essayer de découvrir avec l'aide de
ses deux acolytes faisant anciennement partie du camps de ces mêmes
Rogues. La première, du nom de Lisa Snart alias Golden
Glider (une patineuse très spéciale), n'est autre que la sœur
du susnommé Captain Cold. Pour le deuxième, c'est Harley
Rathaway aussi connu comme le Pied Piper (un flûtiste
désormais sans aucune fausse note) qui prête main forte au
troisième Flash du nom. Le trio pour le moins atypique va suivre les
traces de la personne qui tire les ficelles et qui, par la même
occasion, en deviendra un nouvel ennemi de Wally. De plus, dans ce
périple, on a aussi l'occasion de suivre une course à très grande
vitesse vers un amour unilatéral et très compliqué dont le point
de mire n'est autre que notre Flash. Avec une carrière longue de
plusieurs décennies dans l'univers des comics, William
Messner-Loebs a su passer maître dans ce genre de scénarios où
le lecteur connait déjà tous les protagonistes ainsi que leur rôle
respectif tout en faisant évoluer la compréhension des motivations
de chacun. Au passage, son style relativement efficace lui a permis
d'écrire Flash vol. 2 durant 44 numéros (de 1988 à 1992) et
d'apposer sa patte sur le titre quasiment dès le départ. Encore
aujourd'hui, il est considéré comme l'un des meilleurs scénaristes
de la série. Mis-à-part ce titre, il s'est aussi occupé de Wonder
Woman sur 36 numéros et d'Impulse sur 15 numéros. Mais,
ce qui fait la particularité de Flash vol. 2 (avec Wally West
pour héros), c'est que c'est l'un des seuls titres DC Comics
à avoir eu peu de scénaristes à sa tête sur une très longue
période. En effet, pendant 22 ans, des auteurs tels que Mike
Baron (Nexus, Punisher),William Messner-Loebs, Mark
Waid (52, Irredeemable), Brian
Augustyn (Justice League of
America, Crimsom) ou encore Geoff Johns
(désormais architecte de l'univers DC) se sont succédé sur
des runs allant de 14 à 94 numéros chacun.
Un graphisme rappelant le bon temps
Tout comme son grand frère des années 1970, ce numéro de Flash version années 1980 comporte une colorisation qui n'est pas représentative de l'époque où l'histoire est censée se situer (il est d'ailleurs possible de faire la comparaison avec l'épisode qui est disponible en ré-impression à la fin du titre). Mais, grâce à un scénario digne de ces années fluo et à des dessins qui fleurent bon aussi cette période, on est tout de même heureux de retrouver le Flash dont beaucoup de fans réclament corps et âme le retour chez DC Comics. Bref, quand on parle de Flash et plus particulièrement de Wally West, l'un des artistes qui vient très souvent à l'esprit des lecteurs les plus assidus, c'est Greg Larocque. Pendant longtemps, il était presque impossible de dissocier l'un de l'autre. Et pour cause, le dessinateur s'en occupa durant quasiment 60 numéros sur une période couvrant cinq merveilleuses années graphiques pour le speedster le plus connu. Comme pour les scénaristes, les dessinateurs se sont succédé sur de très longs runs (Mike Wieringo, Scott Kolins ou encore Paul Ryan pour ne citer que ceux-là). Enfin bref, c'est à croire que Greg Larocque était heureux de retrouver Flash car il lui a rendu toute sa superbe ainsi qu'un très bel hommage dans ce numéro de la ligne DC Retroactive. D'une part, les rendus de vitesses sont tellement bien représentés que ça en dynamise encore plus les pages, qui l'étaient déjà. D'autre part, les visages sont expressifs à souhait surtout dans les regards des protagonistes. Mais alors, que dire de plus sur l'artiste qui, en un éclair, a rendu le titre populaire aux yeux des gens il y a plus de vingt ans ? Une seule chose, peut-être : c'est la joie de retrouver Wally sous son crayon.
Wally West en mauvaise posture
Un
autre défaut de ce numéro vient s'ajouter à la colorisation. Tout
comme pour le précédent, l'épisode en ré-impression n'est que la
troisième partie d'une histoire dans laquelle elle est basée sur
les problèmes d'argent des protagonistes. Le tout a l'air d'être
orchestré par Vandal Savage ("à l'air" car on se
sent un peu perdu sans avoir lu ce qu'il s'est passé avant) sur fond
de kidnapping et crise financière. C'est d'ailleurs à cette
période-là que Wally eu une très mauvaise traversée du désert et
qu'il lui fallu faire face à de nombreux soucis.
Hormis deux-trois petites coquilles, ce nouveau numéro de la ligne DC Retroactive avec Flash en vedette est une très bonne surprise. Le fait de retrouver le duo William Messner-Loebs / Greg Larocque sur Flash / Wally West ramène de très bons souvenirs à la surface et permet, aussi, de passer un très bon moment de lecture.
Les plus : Wally West sous le costume de Flash
le scénario et le dessin rappelant les années 1980
le papier
Les moins : la colorisation trop moderne
l'épisode en ré-impression mal choisi
Notes
Scénario : 4/5
Dessin : 4/5
Globale : 4/5