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Daredevil Reborn #1 : la review

Daredevil Reborn #1 : la review

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Notre note

Avant de commencer cette review, un bref rappel des évènements. Matt Murdock alias Daredevil s’était retrouvé à la tête de la société secrète d’assassins ninjas « the Hand ». Il avait espéré la transformer en une force bénéfique mais s’était laissé corrompre par un démon, avait assassiné son ennemi Bullseye, construit la forteresse de Shadowland et essayé de prendre de force le contrôle de New York. Suite à un affrontement avec ses anciens amis et alliés, il avait fini par être libéré de l’influence de « la bête » et avait disparu.

            C’est donc à la résurrection symbolique de l’homme sans peur qu’Andy Diggle (ex-scénariste de la série régulière et architecte de Shadowland) et Davide Gianfelice nous proposent d’assister.

            La séquence d’ouverture ne laisse aucune place à l’ambiguïté : un homme brisé, des étendues sauvages et désertiques, une ville isolée sous la coupe d’individus louches et même un enfant apeuré. On a là tous les éléments d’une classique histoire de rédemption (et accessoirement d’un bon western). Autant dire que niveau originalité, à part pour le fait que le très urbain Matt Murdock se retrouve dans les badlands du sud ouest américain, ça ne casse pas des briques. Mais bon, l’originalité c’est souvent surévalué et l’exécution compte en général bien plus. Or de ce côté, rien à redire Andy Diggle excelle. Le rythme est impeccable jusqu’au cliffhanger final qui, bien qu’attendu, réussit à garder un petit côté jouissif. Les dialogues sont percutants et les deux longs monologues intérieurs de Matt Murdock arrivent à propos pour créer un climat désespéré. Au final, dans ce premier épisode d’une mini assez courte (4 numéros), Diggle ne perd pas de temps. Il plante son décor efficacement et nous lance rapidement dans l’histoire.

            L’auteur britannique est admirablement secondé dans sa tâche par l’italien Davide Gianfelice. L’artiste nous livre une prestation dans la droite ligne de son excellent travail sur Northlanders chez Vertigo. On est aux antipodes du style purement super héro de Billy Tan (qui s’était occupé de Shadowland), et vu l’histoire c’est tant mieux. Le trait anguleux de Gianfelice donne un aspect dur aux personnages qui colle parfaitement à la tonalité de l’histoire. Les divers protagonistes sont très expressifs et ont de vraies « gueules » (surtout Murdock et le sheriff local). Les décors sont excellents, juste assez détaillés pour ne pas faire vides mais retranscrivant parfaitement l’aspect désolé des badlands. Enfin les mises en page sont efficaces. Les séquences calmes ne lassent pas et les rares séquences d’action explosent comme un uppercut. Détails amusant, on a droit à quelques arrières plans tout en lignes de vitesses qui rappellent ce que faisaient Jim Lee Ou Whilce Portacio sur les X-Men dans les années 90.

 Enfin les couleurs de Matt Hollingsworth sont superbes surtout au niveau de la lumière. Les journées sont dures et chaudes, les nuits glaciales. On s’y croirait.

            Du coup, même si au final on n’a pas de surprise (sachant qu’il ne faut pas perdre espoir, il reste encore 3 numéros et Diggle est connu pour ses rebondissements inattendus comme dans The Losers ou Thunderbolts), Daredevil Reborn s’annonce a priori comme une bonne mini qu’on devrait suivre avec plaisir.

Note : 4/5

Jeffzewanderer
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