Clancy Brown est partout. Passé par les séries The Flash (dans le rôle du Général Eiling), Punisher et Daredevil (dans le rôle du Colonel Schoonover), dans Thor Ragnarok et bientôt par le spin-off de The Boys, l'invariable vétéran des seconds rôles et des personnages d'arrière-plan se prépare à apparaître dans la série The Penguin ("Le Pingouin" ?). Clancy Brown a signé pour le rôle de Salvatore Maroni, second parrain de la pègre de Gotham City après Carmine Falcone, un indispensable du pan mafieux de la cité aux dirigeables.
Parce que Clancy Brown a le physique d'un Italien de carte postale
C'est même pour ça que ses parents lui ont donné un prénom irlandais. Pour brouiller les pistes, et éviter que le jeune garçon, qui deviendra plus tard un adulte d'un mètre quatre-vingt onze aux yeux bleus perçants, se fasse surnommer "macaroni" par des camarades de classe un poil intolérants dans la cour de récré' (et ça c'est futé, prenez exemples, combattez les stéréotypes). Plaisanteries désopilantes mises à part, si Clancy Brown a effectivement passé une partie de sa carrière dans des rôles de militaires américains bornés, de shérifs d'autrefois ou d'hommes d'églises, entre deux prestations musclées, le bonhomme est d'abord un acteur complet qui n'a plus grand chose à prouver.
Passé par les films Bad Boys, Highlander, John Dies at the End, Avé César, Promising Young Woman et bientôt John Wick 4, Brown aura aussi marqué la génération des amateurs de grand cinéma pour le merveilleux Starship Troopers de Paul Verhoeven avec le personnage du sergent Charlie Zim (appelez le "deuxième classe"). Dans le monde des adaptations de comics, le bonhomme occupe un rôle signature comparable au Joker de Mark Hamill : depuis la série animée Superman : L'Ange de Métropolis, Clancy Brown aura prêté sa voix au personnage de Lex Luthor pendant plus de vingt ans, dans Justice League, Justice League Unlimited, The Batman, LEGO DC Super Villains, etc. L'un des nombreux rôles de Clancy Brown dans le monde du doublage de dessins animés, un autre versant de sa carrière décidément complexe à résumer en quelques lignes.
Apparu très tôt dans les comics Batman (Detective Comics #66, 1942), le personnage de Sal Maroni est apparu dans la plupart des adaptations pour matérialiser le monde mafieux de Gotham City avant ou après l'apparition de la chauve-souris. On retiendra notamment deux prestations sympathiques : Eric Roberts dans Batman : The Dark Knight, et David Zayas, étonnamment, dans la série Gotham, plutôt bien servi par le script malgré les qualités en dents de scie de cette étrange production télévisuelle. Dans le premier film The Batman, le scénario explique que Maroni ne fait plus partie du paysage depuis que Carmine Falcone a réussi à le faire incarcérer pour trafic de drogues. Celui-ci devrait donc faire son retour à présent que son ancien adversaire s'est fait éliminer.
