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Saison de Sang : entre les cases, avec Matias Bergara

Saison de Sang : entre les cases, avec Matias Bergara

chronique

Sortie au début de l'été dernier dans sa version française aux éditions Dupuis, la bande dessinée Saison de Sang de Si Spurrier et Matias Bergara est, à notre humble avis, un petit chef d'oeuvre. Aussi, lorsque l'artiste uruguayen est venu faire une tournée en France, nous ne pouvions manquer l'occasion d'aller à sa rencontre. 

Alors que nous avions déjà pu l'interviewer sur son oeuvre dans le cadre de notre podcast First Print (à retrouver ci-dessous), nous avons profité d'être en face à face pour nous poser avec la bande dessinée entre nos mains, et procéder à une analyse minutieuse de quelques planches que l'on trouvait parmi les plus intéressantes ou les plus marquantes à décortiquer. Vous voilà donc parti pour une analyse en profondeur du processus artistique de Saison de Sang, détaillé par son artiste. 

Bien entendu, comme nous allons jusqu'au bout de l'oeuvre, l'article est plein de SPOILERS et n'est à lire qu'en ayant bien conscience de cela ! Vous pouvez vous procurer Saison de Sang à ce lien si ce n'est toujours pas fait ! 



Bonjour Matias, c'est vraiment chouette de t'avoir avec nous en France. On a déjà pas mal parlé de Saison de Sang ensemble en podcast, mais je profite de ta présence pour pouvoir discuter de plusieurs des planches de cet album. On commence par le commencement avec la toute première planche, dont l'importance est cruciale puisqu'elle doit intéresser immédiatement la personne qui découvre la bande dessinée pour la première fois. Toi et Si, vous n'êtes pas parti sur une planche traditionnelle, mais une page pleine dès le départ.

C'était à la base une idée de Si, qui était dans son script. La description me parlait vaguement d'une grande main qui tient un bébé, dans une tempête de neige. J'aurais pu prendre plusieurs angles de caméra, mais comme c'est la première page, j'ai préféré m'en tenir à une composition simple. Tout ce qu'il y à voir est au centre de la page. C'est assez basique, mais la fonction de cette page est non seulement de présenter les personnages, mais aussi de poser des questions : qui sont ces personnages, et pourquoi sont-ils là ? Quelle est l'action ? J'ai choisi une composition simple pour avoir une image frappante, qui marque le début de l'histoire. Vu qu'il n'y pas de textes, ni de mots, les images sont très importantes dans cette bande dessinée : elles doivent raconter quelque chose.

On peut voir avec la position de la main qu'elle soulève l'enfant, que la main la prend avec une certaine attention. Elle ne le dépose pas, et c'est quelque chose que j'avais en tête : il fallait qu'il soit assez clair que la main ne la dépose pas mais la soulève. 

Tu as aussi choisi de ne montrer que la main, et pas l'armure entière du Gardien, de façon à ce qu'on se demande à qui elle appartient.

Au départ, je voulais faire un plus gros plan sur la main, qui aurait pris la place de toute la page. Mais j'avais besoin de plus de contexte autour de cette main, sur ce qu'elle était. Et puis, on voulait aussi utiliser cette image à des fins de promotions, il fallait donc en montrer plus. J'ai rajouté le bras pour qu'on comprenne qu'il y a derrière un bras et une armure métallique de très grande taille. 

Tu fais ça souvent, de penser aux autres utilisations, extra-narratives, que tu peux faire d'une image, quand tu la dessines ? 

Oui, mais ce n'est pas de façon consciente ou délibérée. C'est peut-être parce que j'ai travaillé pour plein de médias différents : les storyboards, l'animation, les jeux vidéo, les couvertures, tout ce qu'il est possible de faire avec le dessin en dehors de la bande dessinée. Et ce sont des choses qui sont perméables dans ma tête. Si une case est bonne et qu'elle raconte une histoire par elle-même, et qu'elle peut être utilisable dans un autre but, ce sont des choses qui sont réfléchies en arrière-plan dans ma tête, en tâche fond si tu veux.

Et c'est après que tu vas réaliser que tu as réalisé une page promotionnelle sans t'en rendre compte.

Oui, ou bien elle peut même inspirer un autre pan de l'histoire. Si fonctionne de la même façon. Souvent il apporte l'histoire, puis change ses idées ou ses opinions lorsqu'il voit mes planches, il fait des allers-retours, car il comprend que je peux porter l'attention sur quelque chose parce que j'en ai envie, et il va alors trouver un autre personnage ou une autre situation en fonction de ce que j'ai dessiné. 

Au moment où tu dessines cette première page, tu connais déjà toute l'histoire, ou tu es un peu comme un aventurier, à ne pas savoir dans quoi tu vas te retrouver ?

Je connaissais l'histoire dans les grandes lignes, je savais comment ça allait se terminer, mais je ne connaissais pas les détails du script. Je ne savais pas ce qui allait se passer ou pourquoi, mais je savais comment allait être la fin. Je n'aurais pas pu connaître toute l'histoire puisque Si n'avait pas fini le script au moment où je commençais à dessiner. 


Il y a quelque chose qui m'impressionne, parmi d'autres, sur Saison de Sang, ce sont tes paysages. Si on regarde cette page, est-ce que Si te donne des descriptions, ou bien est-ce que tu fais seulement fonctionner ton imaginaire ?

Non, il n'y avait aucune description, Si m'a juste noté "un vaste paysage un peu alien". Il me connaît, à présent, donc il sait que je vais créer quelque chose venu de mon esprit, sans difficulté. Je vais expérimenter avec des paysages que l'on peut retrouver sur Terre, ou des images de l'espace, pour créer quelque chose de neuf, qui m'appartient visuellement. Dans le cas de cette planche, je me représentais simplement des canaux dans lesquels l'eau circule, en m'intéressant à la façon dont ça fonctionne, pour créer ensuite une sorte de géographie vibrante. 

On voit aussi ces sortes d'antennes avec des cercles autour, ce qui apporte un peu de science-fiction à ton décor...

Peut-être que ça fait simplement parti de l'équilibre de cette planète. Ce n'est pas la Terre après tout, on ne sait pas comment elle fonctionne. Je sais que les humains et les animaux les exploitent pour quelque chose, et ce n'est définitivement pas un élément qui a été construit par des gens.

Ce qui peut être une question piège, alors : tu ne sais pas comment fonctionne tout ce que tu mets en place ?

Non. Je place mes éléments de façon à ce que ce soit équilibré, que tout se réponde de façon équitable. 


Ici, on va s'intéresser au rythme de la séquence, et à ton découpage. C'est quelque chose qui figure déjà dans le script de Si ? Tu peux nous expliquer ta démarche, notamment sur cette planche qui est chargée, avec pas mal de cases. La difficulté étant de capter et maintenir l'attention du lecteur alors que tu ne peux pas utiliser de textes.

Dans ce cas, il y a beaucoup de choses qui se passent sur une seule page, avec deux plans en parallèle, celui de la fille, et celui du Gardien. Lorsque tu n'as ni texte ni dialogues, c'est assez difficile de mettre les choses en perspective, et de montrer clairement ce qu'il se passe. J'ai donc dessiné plus de cases que ce qui était indiqué au départ dans le script. On a une planche à neuf cases, alors qu'au départ il n'y en avait que quatre. J'ai découpé l'action en plus de cases pour être sûr que le lecteur se concentre sur toutes les petites choses qui se passent au même moment. 

Par exemple, Si m'avait écrit que pour une seule case, la fille regardait quelque chose d'important tandis que le Gardien regarde ailleurs, et je me suis dit qu'il fallait attirer l'attention et c'est ce que j'ai fait en découpant l'action. C'est assez typique de ma façon de travailler : soit je fusionne plusieurs cases en une seule, soit je découpe une case en plusieurs, tout dépend du rythme de l'histoire et du focus. On ne discute pas de ces choses avec Si, il me donne le script et il sait que je vais faire le maximum dans mon travail pour que son script ne soit pas simplement découpé, mais pour que l'histoire fonctionne, pour que ce soit plus intéressant, en quelque sorte. 

Il y a aussi un aspect important avec la taille de tes cases, j'imagine que les petites sont là aussi pour dire qu'il faut faire attention aux petits détails qui y figurent.

Oui, et c'est une façon de gérer le timing, la façon dont on va s'arrêter et reprendre la lecture au fil de la page. C'est à ça que sert la création de cases, il ne s'agit pas que d'avoir un découpage intéressant, il y a aussi une fonction narrative.

Tu expérimentes sur ton découpage ? Tu essaies de faire des planches à, disons, douze cases ?

Oui. Je vais même jusqu'à créer un découpage avant même d'avoir lu le script (rires), pour me forcer, d'un point de vue créatif, à ne pas me répéter, à ne pas faire la même chose. Par exemple, si le script me donne six cases, je vais d'abord faire la forme de ces six cases, et ensuite voir ce qui doit figurer dedans. Si par hasard j'ai fait une petite case alors qu'il y a des choses importantes qui doivent se passer dedans dans le script, ce sera problématique (rires), et il faudra que je trouve une solution. Mais c'est un très bon exercice pour prendre de la hauteur et ne pas te répéter. Si tu regardes mon travail, tu verras que je ne répète jamais un découpage, sauf s'il y a un but de le faire dans une séquence. C'est important pour moi.

Ce qui veut dire que tu peux passer beaucoup de temps sur une seule planche. Ce n'est pas un peu dangereux quand il y a des deadlines à tenir ?

Quand tu y réfléchis, la taille de la planche ne varie pas. Donc ça n'a pas d'importance que fasses une page pleine ou que tu fasses dix cases, au final tu auras la même surface à remplir. La quantité de choses que tu vas pouvoir dessiner reste plus ou moins la même. 


Mais tu peux jouer sur les détails, et ce n'est pas pareil d'avoir simplement des personnages, quand tu dois les mettre dans des décors ou des vastes scènes d'action, par exemple avec cette double page. D'autant plus qu'au-delà de l'action, tu as ces cases supplémentaires que tu dois placer stratégiquement pour guider le lecteur.

Oui, je dois diriger le regard du lecteur sur les bonnes choses, et dans le bon ordre. C'est compliqué. Il y a des choses qui se passent dans les airs, d'autres à terre, certaines au même moment, et d'autres avec un "avant/après" ; il faut gérer à la fois l'espace, le temps et les personnages en simultané, sur deux pages. L'idée était de créer du chaos, car il y a une attaque, et donc de la confusion qui est nécessaire pour bâtir l'environnement. Si c'est trop ordonné, on perd l'énergie de l'action, mais si c'est trop chaotique, on va perdre le lecteur. Il y a un équilibre délicat à atteindre, qui nécessite de planifier et d'agencer, voire de déplacer les choses, pour voir si tout fonctionne. 

Les couleurs aident beaucoup dans cet exercice. Ce sont comme des feux de signalisation, ils indiquent les voies à suivre et elles vont guider le regard. Je les utilise pour séparer les choses les unes des autres. Il y a des cases en orange ou rouge que tu vas percevoir immédiatement. Il y a aussi des effets de lumières ou explosions qui tirent vers le blanc et que tu vas voir tout de suite dans tout ce chaos. Il y a plusieurs stratégies pour s'assurer que la situation soit lisible sur tous les plans.

C'est intentionnel d'avoir des vaisseaux qui ressemblent à des créatures, comme des poissons ?

C'était tout à fait de ma décision. Si m'a simplement parlé d'un empire qui utilise des machines, et j'ai choisi comment les décrire. Ca aurait pu être des tanks, des dirigeables, Si m'a même dit qu'il ne sait pas comment ces machines volent : que ce soit de la magie, des ailes ou de la combustion, ou des voiles, peu importe, je devais choisir. Alors j'ai créé ces structures mais en me basant plutôt sur des insectes que des poissons, parce que j'aime ce genre d'animaux. Et j'ai utilisé un code couleurs très simple, du rouge et du noir, avec des structures métalliques pour qu'on puisse les identifier clairement par rapport au reste.

Puis le rouge et le noir ce sont un peu les couleurs des méchants...

Non, pas forcément, ce sont mes couleurs préférées surtout (rires).


J'ai choisi cette planche également parce que je t'avoue qu'à la première lecture j'étais un peu confus sur ce qu'il se passait.

Oui, c'est une planche difficile car on ne pouvait pas donner beaucoup d'explications sur ce qu'il se passe dans l'histoire, et là il se passe quelque chose avec le sang de la fille, qui a une fonction spéciale, des propriétés spéciales car ce n'est pas une personne normale - ce n'est pas vraiment une personne, d'ailleurs. On a pu voir dans la BD plus tôt que le sang fait pousser les choses, mais quand il entre en contact avec l'eau, il est dans la même substance qui entoure le Gardien, et il y a comme une forme d'électrochoc. C'est comme une connexion qui n'aurait pas dû se faire. La substance (le sang) a un effet différent sur le Gardien. 

Et j'ai demandé à Si si on ne devait pas mettre des explications quelque part ; je voulais mettre des signes, des symboles au long de l'histoire, qui flottent dans l'air, pour donner des indices. Mais Si m'a répondu que ça aurait été tricher, qu'il fallait laisser du mystère, et que si tout n'était pas clair pour le lecteur, ça le deviendrait à la fin. Il a dit de ne pas flipper, qu'on devait laisser les choses se dérouler. 

Ce qui veut dire que vous n'avez pas fait de lecture-test à d'autres personnes ? 

Je dois avouer que je l'ai fait de mon côté, avec des collègues et quelques personnes. On me disait que c'était bien, et si j'insistais en leur demandant s'ils étaient sûrs de ne pas avoir compris quelque chose, ils me répondaient que c'était sûrement parce qu'il leur manquait des informations - qui leur seraient données par l'histoire ensuite. Ce n'est pas ce qui m'effraie : si c'est l'idée de Si de perdre un peu le lecteur en ne lui donnant pas tout, ça me va. Mais on a dû avoir cette discussion : fallait-il qu'on mette des explications quelque part, d'une façon ou d'une autre ? Puis on a décidé que non. Ce ne serait pas nécessaire.


Voilà encore une superbe planche, qui est en quelque sorte une splash page, mais avec de multiples informations. Là aussi, j'aimerais savoir comment on passe du script à un tel résultat.

Celle-là est très particulière car dans le script, Si était très spécifique, et il m'a dit de faire une planche à la Bilquis Evely, qui est une artiste brésilienne formidable, une amie et collaboratrice de Si, avec qui il a travaillé sur l'univers de Sandman. Il savait donc exactement quoi me demander, car ils ont fait beaucoup de ce genre de scènes sur leurs comics, ça a été une de leur spécialité. Il m'a juste dit de faire une "Bilquis Page", et je suis donc parti sur un montage de ces moments qui se passent un peu simultanément, qui flottent de façon chaotique.

Quand tu fais ce genre de montage, tu veux qu'on puisse le lire dans n'importe quel ordre ?

Oui. Bon, dans l'idéal, tu as un mouvement qui va du haut vers le bas puisque c'est comme ça que l'on lit. J'essaie juste de suivre cette ligne, mais pour le reste, tu peux lire les éléments dans n'importe quel ordre. 

Maintenant on est complètement dans la zone SPOILERS de l'histoire. J'aimerais savoir comment vous avez réfléchi à cette séquence de voyage dans le temps avec l'héroïne à la fin.

Dans le script, Si avait écrit qu'il y aurait quatre cases pour chaque page de cette séquence, avec une approche cinématographique. C'est pour ça qu'ici, il y a une répétition du découpage, c'était une idée de Si pour que le flux de l'histoire soit le plus clair possible. Car beaucoup de choses se passent en même temps. Dans la description, il me disait que la fille brise les règles en remontant le temps, car elle n'en a pas le droit, il y avait même une sorte de barrière invisible qui l'empêchait d'aller en arrière, et elle brise ce mur à l'aide du gantelet. Elle n'est pas censée faire ça, et c'est pour ça qu'il y a la tempête, les éclairs, les lumières, car elle casse la ligne temporelle. 

C'est ce qui la rend différente de ses premières incarnations, puisqu'elle représente en fait le temps, ou plutôt le passage du temps, qui se matérialise dans une personne. C'est pour ça qu'elle doit faire un tour du monde complet : Si avait fait le calcul qu'une personne qui marche peut faire le tour du globe en environ un an. Juste en marchant. Elle est comme une année vivante, qui intègre le processus de devenir le prochain Gardien pendant tout son périple, qui dure quatre saisons - d'où aussi les quatre numéros de la mini-série, qui auraient dû à la base représenter une saison chacun. 

Au final, elle remonte le temps, elle a des visions de son passé, et comme elle doit corriger ce qu'elle a fait, c'est pour ça que les images sont distordues. On la voit en colère aussi parce qu'elle a été piégée, et c'est la première fois que ça lui arrive. Ses précédentes itérations n'avaient pas été piégées ou faites prisonnières par les humains.

Mais ça on ne le sait pas.

Non, mais tu peux le deviner. L'empereur humain essaie de récupérer son pouvoir, et de ce que l'on sait à la lecture, c'est la première fois que ça a pu arriver, et pas avant. On peut dire que c'est la technologie et son évolution qui ont permis de faire ça, pour la première fois, de stopper la marche du Gardien. La fille est forcée de changer le cours des choses, contre les règles, et contre ce qu'on attend d'elle. 

Tu savais donc aussi les images du passé que tu allais mettre dans chaque case.

Oui, elles étaient toutes dans le script. Dans une case, elle se voit avec le Gardien qui meurt. Dans une autre, elle voit quelque chose qui est arrivé un peu avant, etc etc, jusqu'au premier instant où elle a arrêté d'aller de l'avant - qui est le moment où elle a pris un verre. Ce sont ces petits détails qui sont présents dans l'histoire, et qui vont être au final très importants pour la suite.


Enfin, la dernière planche est en totale opposition à la première : on a u plan large, on voit le Gardien s'éloigner, et pourtant il y a quand même une forme de renvoi direct à l'ouverture, sans que ce soit une répétition.

Oui, et j'utilise exactement la même palette de couleurs. Au début de l'histoire, on voit les choses du point de vue du Gardien (ou proche de lui). A la fin, on est au sommet de l'arbre, on est à l'endroit où l'histoire a commencé et prend fin. En tant que lecteur, tu deviens cet endroit. Tu ne vas plus suivre le Gardien, et tu le laisses s'en aller. Tu es à un endroit isolé du temps, car tu as compris comment tout fonctionne, et maintenant tu n'as que besoin de rester là où tout commence et finit. C'était mon idée. Si m'avait parlé d'un joli plan du Gardien qui s'en va, et j'ai eu envie de placer le lecteur dans une position privilégiée, à distance. C'est ce qui te permet de prendre de la hauteur, et de dire au revoir au Gardien.

Une très belle façon de terminer l'histoire, et c'est vraiment super d'avoir pu découvrir ton point de vue d'artiste sur ce travail. Merci encore, Matias !

Arno Kikoo
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