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Wonder Woman 1984 : du coeur, mais toujours trop de défauts

Wonder Woman 1984 : du coeur, mais toujours trop de défauts

ReviewCinéma
On a aimé
• Hans Zimmer formidable
• Une introduction réussie
• Un climax poignant
• Wonder Woman reste convaincante sur grand écran
• Les vilains sont plutôt réussis
• A voir sur grand écran, vraiment
On a moins aimé
• Action en demi-teinte
• Un manque d'iconisation
• Chris Pine
• Une caractérisation HORRIBLE de Wonder Woman
• Le discours patriarcal qui ne pouvait pas être moins à propos qu'ici
• Une niaiserie qui n'est sauvée que parce que : 2020
Notre note

Avant-propos : j'ai pu assister à une projection en salles de Wonder Woman 1984 et nous remercions Warner Bros. France pour avoir permis cela, dans les circonstances particulières. Mon idée première était de ne mettre en ligne la critique que lors de la venue en salles du film en France, pour coïncider avec la réouverture des cinémas, et participer à l'effort de soutien envers ce secteur. Ceci étant, il serait vain d'ignorer que Wonder Woman 1984 sera au centre, déjà, de nombreuses discussions, étant donné sa sortie sur HBO Max et le piratage qui en découlera, inéluctablement. De la même façon que la plupart des médias français n'ont pas attendu l'arrivée de Disney+ pour parler de The Mandalorian, il serait naïf de faire comme si ce piratage n'allait pas exister. Néanmoins, ce préambule est là pour expliquer les conditions de projection du film et de l'expérience qui en a découlé. Car malgré tous les défauts listés et le ressenti général sur le film, il me semble important d'insister sur le fait qu'un tel blockbuster mérite d'être découvert en salles, et que le meilleur matériel vidéo et audio ne saura retranscrire la puissance de certaines images, ou l'efficacité, en ce cas précis, de la partition de Hans Zimmer. 


Un peu plus de trois ans après une entrée triomphale en solo sur les grands écrans, Wonder Woman revient au terme d'une année 2020 particulièrement compliquée, tant pour le secteur du cinéma que pour le monde en général. Pandémie, crise économique, crise sanitaire, crise culturelle : et si la super-héroïne pouvait apporter un message d'espoir bienvenu et nécessaire ? Et si Wonder Woman 1984 pouvait apporter un peu de douceur dans une année où les adaptations de comics auront quasiment toutes désertées les salles de cinéma, pour attendre un moment plus propice pour se montrer au public ? Et si Patty Jenkins avait été visionnaire et avait prévu que le message de son grand final serait on ne peut plus à propos pour ce qui a secoué le monde en 2020 ? Un tel message réussit-il à faire oublier quantité de maladresses ou de répétitions thématiques, que l'on pouvait excuser pour un premier film, mais on ne peut plus irritantes sur un second opus ? Vous l'aurez compris à cet enchaînement de questions rhétoriques : Wonder Woman 1984 n'est pas une franche réussite. Et pourtant, il s'en dégage quelque chose de particulier qui donne envie de lui laisser encore une chance, au sein d'un univers DC Comics qui continue de souffler le chaud et le froid avec ses personnages les plus iconiques.

Acceptable in the 80's

On abandonnait Wonder Woman à la fin de son film, avec moult responsabilités dans le monde des hommes ; alors que pourtant Zack Snyder (crédité à la production, encore et toujours) nous expliquait avec Batman v Superman et Justice League que l'Amazone avait préféré se reclure suite au sacrifice de son Steve Trevor - et à la découverte du mal dont sont capables les hommes, Wonder Woman 1984 nous tisse une toute autre réalité. Quelques décennies ont passé depuis la 1ère Guerre Mondiale ; Diana Prince s'est finalement fait à notre civilisation, et alterne entre son travail d'archéologue et ses occupations (routinières) de super-héroïne, en prenant bien soin de conserver un statut de légende. C'est à dire qu'il faut effacer toute preuve et capture d'images, maintenir le secret sur sa présence - sauf auprès des enfants à qui on fera un petit clin d'oeil complice après un sauvetage.


Cette préoccupation se retrouvait d'ailleurs déjà plus tôt sur écran dans The Old Guard, et l'idée est donc ici similaire - de façon aussi à expliquer pourquoi, au moment de BvS, on ignorait encore la présence de Wonder Woman. Comme dans l'adaptation du comicbook de Greg Rucka, Diana éprouve, du fait de sa quasi-immortalité, un certain sentiment de solitude. C'est à dire qu'elle erre, seule à table, sans trop d'amis, mais surtout sans son mec, Steve Trevor, décidément toute sa raison de vivre. Et si de lire ça vous fait déjà grincer des dents, autant vous dire que vous allez grincer sévère par la suite.

Le quotidien de Diana est bouleversé après un casse manqué qui révèle la présence d'un artefact curieux, visiblement très ancien, sur lequel le département dans lequel elle travaille dépêche une collègue, Barbara Ann Minerva, d'étudier. Cette dernière a beau être intelligente, pleine de ressources, elle souffre d'un manque de reconnaissance important, d'être celle à qui on adresse pas trop la parole. L'artefact mystérieux, on le découvre assez rapidement, permet visiblement d'exaucer le voeu le plus cher de celui qui la tient. Diana et Barbara ont leurs propres envies, mais la pierre est aussi convoitée par Maxwell Lord, entrepreneur pétrolier sur le déclin, dont les plans vont entraîner peu à peu une métamorphose globale du monde qui ira courir à la catastrophe, puisque tout le monde en souhaite toujours plus.


Partant de cette idée, Wonder Woman 1984 brosse une intrigue pas inintéressante, sur fond de discours sur les envies propres de chacun, l'impossibilité de tout avoir, et l'importance de ne pas vivre dans le mensonge ; le contexte des années '80 sert surtout pour l'ancrage visuel, plutôt réussi (avec une utilisation du grain à l'image pour faire croire à un film d'époque), mais place aussi un contexte politique qui aura son importance au fur et à mesure de l'intrigue. Au bout des deux heures et trente minutes, on se rend compte malgré tout d'un certain nombre de longueurs, et surtout que ce nouvel opus de Patty Jenkins n'arrive pas à surprendre, à entraîner son spectateur sur la durée. Le film se suit avec une attention polie, sans réussir à déchaîner les passions. Et si le déroulé se fait de façon assez similaire avec le précédent film (notamment dans l'utilisation, ici, d'un Steve Trevor qui découvre le monde qui a évolué en cinquante ans, comme Diana découvrait le monde des hommes dans le premier opus), il n'y a pas de séquence qui a la force d'un "No Man's Land". Fort heureusement, la bouillie de CGI sera ici plus agréable à regarder, quoi que le rendu de Cheetah aurait pu être perfectible.

Par le pouvoir de l'amour, bis

Plusieurs problèmes résident à l'image : d'une part, des scènes d'action qui manquent clairement de punch. On apprécie la façon dont Patty Jenkins filme Wonder Woman, tandis que Gal Gadot essaie d'insuffler quelques mouvements grâcieux, en souplesse, pour ne pas faire que démonstration de force brute. L'actrice s'en sort assez bien quand il faut être une super-héroïne, mais nous rappelle les faiblesses de son jeu dans le reste. C'est à dire qu'en réalité, il n'y a guère que Minerva (Kristen Wiig) et Maxwell Lord (Pedro Pascal) qui semblent un peu s'amuser, le reste du casting étant assez atone, sinon désagréable - mention spéciale à Chris Pine, insupportable de bout en bout. La réalisatrice n'arrive pas, d'autre part, à iconiser Wonder Woman. Même dans les moments qui se voudraient les plus épiques, il sera difficile de se prendre au jeu de ce qui est montré - et l'Amazone souffrira ici forcément de comparaisons à ce qui a été fait chez DC auparavant, le cas Superman en particulier. 

Ces problèmes d'ordre visuel restent néanmoins, au final, assez commun dans ce type de productions, et on aurait tort d'être plus sévère avec Wonder Woman 1984, qui réussit malgré tout certains jolis morceaux de bravoure, et a également le cran de ne pas résoudre son climax à force de bourre-pifs en CGI (il y en a un peu, mais ça reste au final assez anecdotique). C'est à dire que si le film se regarde sans entrain sur les 3/4 de son déroulé, on ressent dans un dernier morceau une épiphanie de Patty Jenkins, comme si la réalisatrice avait anticipé ce qu'allait être 2020 pour la plupart du monde, et instillé images et valeurs à l'écran en réponse directe. Un message de résolution qui, dans des temps normaux, serait sûrement passés sous l'autel du cynisme et du gnangnan mais qui, là, particulièrement, pourrait même faire taire les plus sarcastiques. Et qui aura très certainement une résonnance personnelle en fonction du parcours de chacun cette année. Un petit tour de force, qui n'en fait pas pour autant oublier les écueils du film  (et encore une fois, la contradiction de la fin avec ce que Zack Snyder fait du personnage dans Justice League), et quelques défauts particulièrement rédhibitoires.

Vous aimez le patriarcat ?

On avait en effet souvent tendance à critiquer le "féminisme" revendiqué de Wonder Woman, et si vous aviez des choses à redire sur l'importance de Trevor dans la façon dont l'héroïne se définit, l'opus 1984 en fera hurler plus d'un. C'est à dire que la romance entre les deux ne prend pas au vu des jeux d'acteurs, mais est surtout insupportable dans ce qu'elle sous-entend vis à vis de la façon dont Wonder Woman se construit, et de façon plus générale sur l'émancipation féminine. On sait que Wonder Woman est un symbole d'amour, mais quand on parle de cet amour, il se veut universel, et pas uniquement cantonné à une seule personne. Et qu'on fasse comprendre pendant deux heures que Diana ne peut absolument pas être complète sans un homme dans sa vie, ou que Steve soit encore une fois forcé de se "sacrifier" pour que Wonder Woman puisse être en pleine possession de ses capacités, c'est quelque chose que l'on n'aurait pas imaginé voir dans ce type de film, encore moins pour cette héroïne, qui mérite bien plus que cela. Une conversation entre Barbara et Diana qui fait s'effondrer le test de Bechdel en deux minutes chrono' risque de faire rentrer le film dans les annales, mais pas pour de bonnes raisons. 

On a du mal à comprendre comment Patty Jenkins et Geoff Johns ont pu laisser une telle caractérisation et de tels propos sur les relations amoureuses transparaître sur une oeuvre hyper grand public. Comme on ne comprend pas cette volonté de vouloir absolument définir le bonheur par le couple (hétéronormé, qui plus est), le message étant aux antipodes de ce que Wonder Woman est censé incarner comme figure, notamment auprès des plus jeunes spectatrices. On pourra certainement le prendre comme une trahison d'écriture, qui ira avec d'autres fautes plus ou moins graves. Comme les curieuses envie de Barbara Ann Minerva, utilisée dans plusieurs séquences pour faire un constat sur le harcèlement de rue - mais qui au final, cherche à être surtout reconnue pour son physique. Ou le pathos de Maxwell Lord (au demeurant, un bon pastiche d'un Donald Trump wannabe) qui expédie bien trop rapidement ses motivations intrinsèques - alors que sa rédemption est elle aussi digne d'un cliché de film de Noël. Chose amusante d'ailleurs, au vu de la dernière séquence (mais dont on nous garantit qu'elle n'est pas issue de reshoots, mais intégrée au montage initial lorsque le film était prévu pour novembre 2019).

 

Hans Zimmer à son meilleur

Ceci étant dit, on terminera cette revue par l'un des points forts du film, si ce n'est son point le plus fort : la bande-son d'Hans Zimmer, qui se savourera d'autant plus avec l'équipement adapté, et dont l'expérience en cinéma multiplie l'intensité de ce qui est présenté, quand bien même les images ne suivraient pas. Dès l'introduction du film (une séquence flashback sur Themyscira par ailleurs réussie), Zimmer propose certainement ce qu'il a fait de plus enjouant ces dernières années, et ce qu'il y a sûrement de meilleur dans son apport aux films DC, juste après le score de Man of Steel. Le compositeur se permet même de réutiliser dans un tout autre contexte l'une de ses plus belles partitions pour cet univers, et quand vous reconnaîtrez ces notes tout en vous rappelant du titre de cette musique, il sera difficile de ne pas faillir à l'émotion. L'ancien thème de Wonder Woman, pas forcément la plus grande réussite, est finalement assez bien utilisé, mais le nouveau thème lié à Themyscira fonctionne du tonnerre, celui de Maxwell Lord, aux somptueux accents de hautbois, évoque les partitions auxquelles Lex Luthor avait droit avec des notes sautillantes, et celui de Cheetah a également quelque chose d'envoutant. Une réussite franche qui donnera envie de vous remettre l'OST dans les oreilles des jours suivant la séance.

Un constat général au sortir de Wonder Woman 1984 : le second opus se laisse regarder, sans réussir à convaincre ou à charmer. Gal Gadot convainc en héroïne même si Patty Jenkins peine à l'iconiser, mais le film souffre d'une histoire qui ne fonctionne que dans son ultime quart d'heure, et d'une caractérisation particulièrement agaçante de l'Amazone et de son bellâtre, pour ne pas dire effrayante dans ce qu'elle sous-entend sur la super-héroïne et de son rapport aux hommes. Pour qui ne recherche rien de plus qu'un divertissement, et ce grâce à son duo de vilains plutôt réussi, Wonder Woman 1984 devrait suffire à passer un bon moment, et surtout parce que Hans Zimmer se démarque en étant à l'origine de LA réussite de ce long-métrage. Du reste, on vous invitera à profiter d'une expérience sensorielle complète dans les salles de cinéma, ne serait-ce que pour cette OST. Parce que malgré tous ses défauts, on apprécie aussi Wonder Woman 1984 pour ses qualités, dans les conditions de projection pour lesquelles il a été pensé. 

Illustration de l'auteur
Arno Kikoo
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Commentaires (30)
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Avatar de nasroby

09 Janvier 2021

nasroby

Vraiment eu de la chance, mon ciné referme aujourd'hui...

Avatar de nasroby

03 Janvier 2021

nasroby

J'ai oublié dans les défauts : quand WW saute, court, vole, en gros plan, voire au ralenti, l'incrustation est vraiment moche...

Avatar de nasroby

03 Janvier 2021

nasroby

Contrairement au 1er WW qui se revendiquait féministe, et qui pour moi faisait tout de travers. WW84 permet la résolution de "l'intrigue" et l'évolution de son personnage principal dans une logique certaine.
Je ne parlerais pas de la continuité DCEU, notamment maintenant qu'on voit ressurgir un nouvel hashtag que j'espérais ne jamais voir, ou au moins pas avant la sortie du fameux "HBO max".
Pauvres pécheurs que nous sommes...

Avatar de nasroby

03 Janvier 2021

nasroby

Vu hier soir au ciné, et force est de constater que tout en étant totalement d'accord sur certains points, je ne le suis pas du tout sur d'autres.
Les défauts : quelques longueurs, un côté cucul notamment dans la 1ere partie, et des maladresses, c'est indéniable.
Cependant, après avoir eu très peur (notamment en lisant la critique) j'ai beaucoup plus apprécié WW84 que WW 1er du nom. Effectivement, l'année 2020 si particulière y joue, et le fait est que, cette année, 2 films me resteront : WW et Tenet. Je n'ai pas trouvé la bande son inoubliable. Mais le film se tient et apporte de l'espoir. Je retiens plus l'espoir et la vérité que l'amour, universel ou non. Quant à Steve, ne peut-on pas penser ce retour comme un cheminement psychologique nécessaire, limite un rêve, qui permet à Diana d'arriver à son statut iconique ? Comme un discours d'elle même avec sa conscience ?
Quant au côté patriarcal, il existe bien sûr, mais j'ai trouvé que c'était pour mieux s'en moquer...

Avatar de Nico2000

31 Decembre 2020

Nico2000

@Dumdums effectivement quelques auteurs de comics créent des ponts entre les religions judéo-chrétienne et les personnages de comics, Superman aurait été inspiré par l’histoire de Moïse, avant qu’il devienne une sorte d’avatar du Christ, ainsi WW peut être vu comme Marie incarnent l’amour inconditionnelle.

Perso, je ne suis pas fan de cette vision, de plus WW puisse plutôt sa source dans la mythologie grecque et c’est là que cela devient intéressant, je m’explique, Steve Trevor ne réapparaît pas dans son corps mais dans celui d’une autre personne, WW ne reconnaît pas Steve Trevor, mais l’âme de Steve Trevor et c’est là toute la différence. Je suppose que tu vois où je veux en venir, au mythe Grèce des âmes sœur d’écrit par Platon, ainsi WW ne renoncent pas à son amour, mais à elle-même et ceux pas par un pseudo amour universel, mais parce que c’est la seule chose à faire pour sauver le monde.

Avatar de dumdum

31 Decembre 2020

dumdum

Et Ta vision messianique de WW est très intéressante, perso je vois vraiment la trajectoire que Jenkins veut donner comme un parcours initiatique vers cet amour universel et qu'elle "doive" passer par un amour personnel pour le découvrir je ne trouve pas ça révoltant.

Avatar de dumdum

31 Decembre 2020

dumdum

Olacher ami le ton monte bien trop vite... je te rassure ce youtubeur n'est pas durendal mais on s'en fout en fin de compte et j'ai l'impression qu'il faut que je m'excuse si je ne suis pas d'accord avec ta vision de trevor alors désolé mais je confirme il ne disparaît en rien c'est elle qui le fait disparaîtrepar son renoncement, pas besoin de discuter sur le processus qu'elle mondialise ensuite... puis c'est ce deuil qui provoque l'Épiphanie de WW, elle fait son deuil et libère son plein potentiel (patriarcal ? Euh...) et concernant l'amour universel je ne comprend toujours pas, pour toi elle aurait du tomber amoureuse de chaque personne sur cette terre ?

Avatar de Arno Kikoo

31 Decembre 2020

Arno Kikoo

et OUI, Diana peut avoir une relation amoureuse, je remets pas ça en question. Mais c'est une icone, une demi-déesse qui porte un amour envers tout être vivant, l'ensemble de son parcours en tant qu'héroïne n'a pas à être motivé que par *une seule personne*, qu'il s'agisse de Steve, d'un autre type ou d'une femme : elle est au-dessus de ça, et ce n'est pas du tout ce que montre Jenkins. Là elle te dit que même quand t'es une demi-déesse, tu seras que à moitié complète tant que t'as pas ton gars, c'est hyper triste à véhiculer, surtout sur des jeunes spectatrices (et oui, désolé, c'est patriarcal de ouf).

Avatar de Arno Kikoo

31 Decembre 2020

Arno Kikoo

@DumDum : mais "un youtubeur" écrit ce qu'il veut je m'en fiche, ce serait bien d'exprimer son désaccord autrement qu'en imposant la parole d'un autre ; y a pas de vérité universelle et ma critique et mon ressenti du film restera ce qu'il est. Surtout si "un youtubeur" c'est Durendal, merci mais non merci ^^

Elle renonce uniquement parce que Steve insiste longuement (elle, elle ne veut pas, elle veut son mec absolument) et c'est lui qui dit "je suis déjà parti", il prend les devants avant qu'elle ne renonce. Et comme dans le 1er film, c'est sa disparition qui la fait évoluer : encore une fois, Wonder Woman ne peut être à 100% que parce que Steve disparaît. Du reste le film t'explique que t'as beau être Wonder Woman, tout ce que tu peux souhaiter, c'est avoir un mec. 1/2

Avatar de dumdum

31 Decembre 2020

dumdum

Maintenant si on veut pousser le symbole jusqu'au bout, comparons avec le Christ, il a eu le droit aussi à sa dernière tentation... et effectivement ce n'est pas accepté par tout le monde.

Avatar de dumdum

31 Decembre 2020

dumdum

@ Arno Kikoo, perso je l'ai trouvé très "pur" ce wonder woman 1984 et très universel, je ne comprend pas le rapport avec le patriarcat, un youtubeur voit trevor comme ne servant à rien dans le film, comme un homme de compagnie (on le voit bien à la scène à la pretty woman) et il ne se sacrifie en rien c'est elle qui se sacrifie (le sujet c'est le deuil là), elle qui renonce et on peut dire aussi que renoncer c'est choisir de plus les blessures des 3 personnages principaux n'importe qui peux s'y identifier independament du sexe, couleur, orientation sexuelle... Après il y a la question de Wonder Woman comme symbole de l'amour, je trouve ton approche assez manichéenne, la comparaison la plus pertinente serait avec un prêtre par exemple mais on ne naît pas prêtre, on le devient et croire qu'aucun prêtre n'est tombé amoureux avant de se consacrer entièrement à l'amour universel c'est un peu naïf

Avatar de Nico2000

30 Decembre 2020

Nico2000

@ Arno Kikoo, il me semblait avoir lu (je ne sais plus où) que le DCEU n’existe plus, que les films de Snyder (MOS, BvS et JL) ne sont plus canon et sont devenu une sorte de trilogie à part entière et ceux déjà depuis Aquaman (qui pour le coup à beaucoup plus de problèmes d’écriture part rapport BvS ou JL que WW84).

Après, c’est toi le pro, tes sources sont certainement plus fiables que ce que j’ai pu lire ou entendre à droit et à gauche donc si tu me confirmes qu'il existe bien un lien entre certains films, je ne le remets pas en question.

D'ailleurs peut-être pourrais-tu faire (si l'idée est pertinente et si tu as le temps) un article bilan sur l'univers cinématographique de DC pour y voir plus clair, je ne dois pas être le seul à rien y comprendre.

Avatar de Arno Kikoo

29 Decembre 2020

Arno Kikoo

@Nico2000 : quand j'écrivais que le "DCEU n'existe plus" c'est notamment dans le sens que Warner se ne limite plus à une seule continuité (avec Joker, The Batman, etc) ; mais Wonder Woman s'inscrit quand même en tant que personnage dans une même timeline, celle installée par Snyder. Donc WW84 a beau vouloir se montrer détaché, le rapport à Trevor le lie immédiatement au 1er film, et donc aussi à BvS par extension. Gal Gadot a déjà dit que WW3 se déroulera au présent donc y a plus de retcon réellement possible à faire. Ceci dit, malgré le raccord BvS du premier WW, si on a en effet une trilogie qui se suffit sans aucun autre raccord, admettons que ça peut peut-être le faire.

Avatar de Nico2000

29 Decembre 2020

Nico2000

@ARNO KIKOO: j’entends ton raisonnement et effectivement le 1er WW est une suite de BvS sous forme d’un flashback de la vie de WW, toutefois, j’ai l’impression Patty Jenkins a profité de la nouvelle politique de la Warner pour s’émanciper et si ce n’est pas le cas, elle a encore un troisième film pour raccrocher les wagons et avec le joker Multivers toutes les incohérences peuvent être effacées.

Après personnellement, je préférais la formule trilogie à l’univers partagé, donc à partir du moment où l’histoire tient la route en tant que trilogie cela me suffit largement. Oui j’ai conscience que c’est un avis personnelle qui ne va pas faire l’unanimité.

Avatar de Nico2000

29 Decembre 2020

Nico2000

@SPIDEY3: Perso, j’ai vu WW84 illégalement, néanmoins, j’irai le voir au cinéma comme tous les films DC et je l’achèterais quand il sera disponible en DVD/Blue-Ray (complétiste oblige).

Avatar de Nico2000

29 Decembre 2020

Nico2000

@NASROBY: Effectivement, ton raisonnement est logique, cependant la Warner nous a déjà fait le coup avec les séries Titan et Doom Patrol, le casting quasiment identique pour la Doom Patrol et pourtant les deux séries ne font pas partie du même univers, vive le multivers qui rectifie toutes les incohérences.

Avatar de Arno Kikoo

29 Decembre 2020

Arno Kikoo

Je la sors "maintenant" parce que a) j'ai vu le film b) légalement c) que le film est sorti dans le reste du monde et que si quelqu'un veut avoir un avis dessus quelle que soit son intention (surprise : tu peux lire une critique sans avoir vu un film), il pourra le trouver ici d) c'est mon travail et e) j'ai pris soin d'exposer ma démarche en avant-propos justement pour qu'on n'il n'y ait pas de confusion sur mes intentions.

Maintenant si dans ta réalité c'est parce qu'en fait je m'en branle du cinéma, que j'appelle au piratage ou pour les vues (mdr), franchement, fais toi plaisir si y a que ça pour égayer ta journée. T'es la seule personne qui vient faire ce genre de reproche, si les autres ont pu lire et comprendre, j'vais pas faire plus d'efforts pour toi parce que t'es pas foutu de lire ce que je t'explique. Bonne journée.

Avatar de Spidey3

29 Decembre 2020

Spidey3

Il faut te relire, tu écris que si tu sors ta critique maintenant et pas dans trois semaines, c'est pour pouvoir être lu par ceux qui piratent...

"Mon idée première était de ne mettre en ligne la critique que lors de la venue en salles du film en France, pour coïncider avec la réouverture des cinémas, et participer à l'effort de soutien envers ce secteur. Ceci étant, il serait vain d'ignorer que Wonder Woman 1984 sera au centre, déjà, de nombreuses discussions, étant donné sa sortie sur HBO Max et le piratage qui en découlera, inéluctablement."

Avatar de Arno Kikoo

29 Decembre 2020

Arno Kikoo

@Nico2000 : en effet, c'est un argument qui peut s'entendre. Mais dans les faits, ce Wonder Woman est bien la suite du premier, qui faisait bien écho à BvS, donc c'est bien le même personnage que l'on suit (et dont l'évolution personnelle ne fait pas de sens, sauf s'il y a encore "quelque chose" qui s'est passé entre '84 et BvS, mais Gadot a déjà dit que WW3 se déroulera dans le présent).

Avatar de Arno Kikoo

29 Decembre 2020

Arno Kikoo

@Spidey3 : c'est un choix d'apposer une critique parce que j'ai vu le film de façon légale, que c'est mon métier, et que chacun peut attendre deux semaines supplémentaires. Je fais mon taff, le public n'a aucune obligation à pirater, chacun ses responsabilités, merci de ne pas mélanger.

Le fait de l'avoir vu dans une salle me permet aussi d'expliquer que, malgré les défauts que je lui trouve, c'est un film à découvrir dans ces conditions. Tu es d'accord ou pas avec ce choix (j'ai vu le film le 17, l'embargo était déjà levé, donc je ne me suis pas précipité, ce n'est pas quelque chose qui n'a pas été réfléchi), mais les procès d'intention tu peux les garder, merci.