S'il ne se fera ses débuts qu'au début du mois prochain dans les salles françaises, le reboot de Hellboy a bien démarré ce vendredi aux Etats-Unis. Donnant raison à une poignée d'analystes, le film de Neil Marshall démarre à un score particulièrement préoccupant, qui vient casser la dynamique des adaptations de comics habituées à des chiffres à plusieurs dizaines de millions en ouverture, même sur le seul sol américain.
Si ce chiffre n'est pas encore définitif, le nouvel Hellboy se lancerait à 12 millions de dollars sur ses trois premiers jours. Une performance inférieure aux films de Guillermo Del Toro, avec un démarrage à 23 millions pour le premier volet et 35 millions pour le second, Les Légions d'Or Maudites. A noter qu'à dollar constant, en comprenant que le prix des places de cinéma n'a cessé de grimper depuis l'année 2009 et l'apparition des salles en 3D, les weekends de l'un et l'autre ramenés à l'inflation de 2004 et 2008 représenteraient plutôt 31 et 41 millions.
A l'inverse, la comparaison pourrait tourner en faveur du film de Marshall, estimé à un plus petit budget (50 millions contre 66 millions et 85 millions, à nouveau, sans l'inflation) et lancé sur un seul territoire pour le moment. Bloody-Disgusting estime de son côté que le nouvel Hellboy aurait besoin de 150 millions pour atteindre un point d'équilibre, entre les coûts marketing, la distribution, l'achat de la licence et autres paramètres dans la balance des pertes et profits.
Comparativement aux lancements récents de grosses franchises sur le marché américain, le diable de Mike Mignola fait bien pâle figure - à voir si l'accueil du public asiatique permettra au film d'amortir ses coûts, voire de devenir rentable, faute de mieux.