Inlassable feuilleton du paysage pourtant tranquille de Marvel Studios, le film Guardians of the Galaxy vol. 3 semble enfin avoir progressé. Après s'être débarrassé de James Gunn à la mise en scène suite à des décisions de studio, la question s'était pausé pour Disney d'utiliser ou non le script du réalisateur et père de la franchise au cinéma.
Une interrogation légitime, soulevée par des rumeurs rapportées par
Omega Underground. Dans un échange avec
CinemaBlend,
Kevin Feige balaie aujourd'hui cette première information en affirmant que l'idée a toujours bel et bien été d'utiliser le scénario de
Gunn et ce malgré son renvoi, confirmant les propos récents de son frère
Sean et de Chris Pratt.
D'aucuns pourraient s'interroger sur la pertinence de ce licenciement, qui s'épargne la difficulté d'aller au bout de la démarche. En utilisant l'écrit de James Gunn, Disney s'exposerait à une nouvelle polémique auprès des mêmes fans choqués par les tweets initiaux - ou bien, peut-être qu'après des mois de débats sur le sujet, certains responsables des studios se sont aperçus que cette foule en colère n'était pas si épaisse.
Le cas
James Gunn aura en effet agité la plume de nombreux éditorialistes, fans et acteurs du milieu de l'industrie. A commencer par la distribution des
Gardiens elle-même, venue soutenir le réalisateur dans une lettre ouverte. Encore récemment,
Alan Horn, président de
Walt Disney Studios, expliquait que le licenciement de
Gunn n'aurait pas de conséquences rétroactives sur les autres salariés de l'appareil de production - ou plus simplement,
Disney n'a apparemment aucune intention d'être plus assidu dans la vérification d'anciens propos tenus par ses réalisateurs ou ses comédiens sur les réseaux sociaux. Selon lui, chacun devra faire attention, mais la société n'ira pas d'elle-même contrôler l'image de marque de ses employés.
On peut donc (à nouveau) interroger la validité de ce licenciement, pour un réalisateur dont on accepte le travail mais que l'on fout néanmoins à la porte contre l'avis de ses collaborateurs. Une situation à la Bruce Tout Puissant, où Jim Carrey découvre que Steve Carrell lui a piqué son sujet de reportage et sa formule de clôture pendant qu'il se les gèle aux Chutes du Niagara (pour servir l'allégorie, mettons que celles-ci sont l'équivalent des studios Warner Bros.. Dans les deux cas, y en a qui aiment, mais c'est bruyant pour pas grand chose).
De son côté,
Feige tente de minimiser l'influence ou l'importance du réalisateur dans le
MCU et les futurs projets de la franchise cosmique, là où l'on sait qu'il avait été l'un des principaux architectes de cette partie de l'univers et que le président de
Marvel Studios le consultait régulièrement à ce sujet. Un cas d'école à n'en pas douter, mais les fans seront au moins heureux de trouver un troisième
Guardians fidèle à l'écriture des deux précédents - c'est déjà ça.