S'il a été un temps envisagé que le prochain film de James Gunn chez Sony Pictures serait une adaptation de comics, BrightBurn ne tombe pas si loin du répertoire. Sans être réellement basé sur une oeuvre déjà adaptée au format séquentiel, le projet s'inspire (très manifestement) du mythe de Superman, en reprenant explicitement le style du premier trailer du Man of Steel de Zack Snyder il y a quelques années.
Discours d'une mère aimante, police d'écriture métallisée sur fond noir, un jeu avec les draps étendus à la corde à linge - détournés, en accord avec la tonalité de cette nouvelle vision de l'arrivée de Kal-El sur Terre. Gunn, fana' de cinéma de genre, a en effet décidé de détourner le concept pour proposer un film d'horreur basé sur Superman, dans lequel l'alien bienveillant semble se diriger vers un destin plus meurtrier. Rattaché au projet en tant que producteur, le film est scénarisé par Mark et Brian Gunn, respectivement cousin et frère du réalisateur, avec David Yarovesky à la réalisation. Ce dernier, fréquent collaborateur de Gunn à la fois sur le Gardiens et ses précédents projets (The Belko Experiment, PG Porn), avait réalisé le clip musical d'Inferno.
Débouté par Marvel Studios sur l'autel de considérations marketing, James Gunn aura été l'une des personnalités de l'année en exemple des rouages modernes de l'industrie et de la difficulté de certains artistes à exprimer leurs idées politiques. A tel point d'ailleurs que Sony se sera montré quelque peu hésitant dans la promo' de BrightBurn, avant ce premier contact, rassurant.
L'iconographie, la mise en scène et les codes annoncent une de ces bonnes réinterprétations de règles bien connues, à la Chronicle ou Incassable, cette fois penchée directement sur un héros en particulier. A voir comme une bonne parodie ou un bon film d'horreur, BrightBurn passerait sur le papier pour la seule suite de Man of Steel proposée par Hollywood dans un avenir immédiat - et pour ça, on a envie de dire, merci Jimmy.
Sortie le 27 mai prochain aux Etats-Unis.