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Ironheart #1 - Une introduction en douceur qui fait le job sincèrement

Ironheart #1 - Une introduction en douceur qui fait le job sincèrement

ReviewMarvel
On a aimé• Cherche à cerner son héroïne
• Un numéro étendu pour se laisser de la place
• De très jolis dessins
On a moins aimé• Des dialogues qui se perdent un peu
• La colo' hésite sur les armures ou les bulles de dialogue
• Un design pas si fabuleux
Notre note

Épicentre d'une polémique sur lesquels se sont appuyés les détracteurs du All-New Marvel, Riri Williams s'en revient cette semaine, avec une série consacrée à ses aventures en solo, à présent que Tony Stark est revenu dans l'équation. La Maison des Idées avance, comme un gosse qui apprend à marcher, par une série de maladresses avant de trouver un semblant d'équilibre. Vu de l'extérieur, les critiques qui se sont abattues sur Williams à l'époque - au-delà de propos vindicatifs de telle ou telle communauté de chômeurs - étaient, à l'époque, cette envie de tuer le père pour le remplacer par une figure plus diverse.

Le fameux remplacement de figures pré-établies pour créer des héros issus des minorités, là où il serait tout à fait possible de fabriquer de nouveaux personnages à installer à côté des anciens. Sur le papier, Riri ou d'autres ont donc été refusés en bloc sans que personne ne se demande réellement ce qu'avaient à dire ces nouvelles figures. Comme avec le personnage de Miles Morales, Brian Bendis a souhaité insuffler de sa propre expérience de père un peu de sincérité dans une nouvelle Iron-quelque chose, pour renouveler une armure qui aura collectionné les porteurs au fil de la continuité.
 

 
Le concept de l'armure de Stark n'est pas forcément le sujet principal quand il s'agit de sa jeune protégée. On s'intéressera plutôt à son parcours, son identité, et de ce pourquoi, comme lui, le fait d'être une génie au devant des autres l'aura parfois amené à se marginaliser d'elle même. C'est en tout en cas un sujet qui intéresse Eve L. Ewing à l'écriture, étalée sur un numéro étendu où le propos n'est pas forcément d'ouvrir sur un arc de long terme avec la fameuse promesse de bastonner du vilain. 
 
Le numéro #1 est ici utilisé pour présenter un personnage dans un certain contexte intellectuel et social. Riri Williams est une jeune génie donc les travaux intéressent les nations acquéreuses de brevet, oui, mais c'est aussi un personnage qui se sent extrêmement seule dans un monde très vaste. Le scénario va jouer avec la rapidité avec laquelle elle réfléchit et se pose en permanence toute une série de questions, ou de réactions spontanés face aux événements qui la rendent tour à tour candide, agréable, ou bien plutôt gonflante quand le dialogue prend le pas sur les événements. Et qu'on se retrouve à lire, là où l'on aimerait regarder.
 
Ce problème de bulles surchargées et d'une caractérisation qui ne fait rien pour être subtile amène Riri à croiser un vilain qui partage certaines de ses problématiques personnelles. Evidemment, le but est simplement de questionner le rôle de justicière que s'est attribué Williams, de même que l'appel d'un ami d'autrefois la mènera à se rappeler qu'elle n'est pas aussi seule qu'elle choisit de le penser. L'écriture, sincère, fait de son mieux pour présenter l'héroïne sous un jour faste en se concentrant sur ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent. Une approche intéressante qui donne au lecteur l'opportunité de "rencontrer" Riri Williams, à défaut d'accrocher tout de suite au concept.
 
 
 
Puisque, au delà des lourdeurs sur le verbe, la fameuse logique du tout-scientifique et de la technologie magique qui allie intelligence artificielle, recherches en physique, en robotique et pourquoi pas en astrologie (on va être souple) se répète à nouveau, comme le problème récurrent des séries Iron Man, jamais capables d'enclaver le terme "savant" dans un domaine précis. Si bien qu'il est difficile de comprendre pourquoi tous ces personnages continuent à se mettre en danger dans des armures de tous genres au lieu de commander des drones pilotés en VR, ou de comment le monde de Marvel peut encore avoir des vilains si le moindre scientifique est un génie qui réinvente systématiquement la poudre à couper l'eau chaude.
 
La série n'est donc pas forcément conseillée aux allergiques du concept des Iron-personnages, mais elle est en revanche très facile d'accès et relativement différente d'autres propositions du même genre. Riri Williams semble avoir quelque chose de réellement intéressant à raconter dans le fameux schéma du passage à l'âge adulte et de l'acceptation de l'héroïsme, et on reconnaît dans l'écriture les racines d'un Bendis qui se sera pas mal penché sur le sujet avec Ultimate Spider-Man.
 
Du côté des dessins, Kevin Libranda et Luciano Vecchio font très fort avec des personnages très expressifs, de jolis visages et des silhouettes stylisés, et un peu moins fort sur les scènes de combat. Les couleurs ont aussi de petits défauts sur des oranges criards qui se mélangent mal aux nuances d'ensemble - et l'armure n'est pas terrible, mais tout est une question de goûts. Pour l'heure, une lecture sympathique, qui devra cependant faire ses preuves et montrer vers où elle compte emmener son héroïne, en espérant ne pas tomber trop vite dans la redite. 
 

 
Au-delà donc de savoir pourquoi Riri Williams est noire et si cela va réellement menacer votre intégrité ethnique (la réponse est "non et vous êtes stupides, mais merci d'avoir cliqué"), il convient de savoir ce que peut porter cet ajout récent au mythos Marvel que l'éditeur se décide à mettre en avant. Si un film centré sur Williams est bien au programme, la série aura la lourde tâche de convaincre, après le premier jet pré-Legacy, de l'intérêt à long terme de ce personnage qui semble encore avoir tout à faire pour mériter ses gallons de justicière établie. On lui souhaite tout le succès d'une Kamala Khan, niveau Cambridge, cela va sans dire.
Corentin
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