Depuis quelques années, le fans constatent que le
namedropping de titres qu'empruntent les films
Marvel à d'authentiques arcs de comics n'est parfois qu'un effet de manche. Inversement, on peut se demander si l'emploi même du nom
Ragnarök, représenté à l'écran par
Taika Waititi dans la troisième installation de son héros barbu n'est elle pas doublement erronée.
En comics, la publication de Thor aura été partagée entre un cycle passant souvent du cosmique au super-héros, oui, mais en n'omettant la noblesse du matériau où le divin porteur de Mjölnir tire son intérêt premier. A l'image de Wonder Woman, les personnages mythiques transformés dans l'apparat de la bande-dessinée à l'Américaine se sont souvent souvenus d'où ils venaient, et ont proposé à de maintes reprises des réécritures modernes de grands mythes au sein même de publications ongoing.
Evidemment, le Ragnarök est sans doute le parent pauvre du lot - difficile de statuer sur un événement qui synthétise à la fois la fin du monde, la mort des dieux et de l'humanité, et la destruction totale d'à peu près tout excepté une alcôve et une dimension mortifère (parce que même chez les textes grecs, on se laisse des portes ouvertes au besoin de rebooter). Parlons un peu de l'apocalypse initiale de cette mythologie à part, hérité des germains et prêté aux Scandinaves, dont Marvel aura retenu quelques leçons.