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The Flash #1, la review

The Flash #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Une belle maîtrise des personnages
• Dans le quotidien de Barry Allen
• Les dessins et leur style
On a moins aimé• Très, trop, générique
• La toile de fond de Rebirth na guère d'impact
Notre note

Aux côtés de Wonder Woman et d'Aquaman, Flash complétait le roster des gros titres DC à rejoindre les comics shops dans un numéro #1 la semaine dernière. L'occasion de retrouver un Barry Allen secoué par l'apparition d'un autre Flash, Wally West, soudain revenu d'une autre dimension (dans le one-shot DC Universe : Rebirth) pour alerter son mentor de l'approche d'une force résolument supérieure.

Enfin secoué, nuançons d'emblée le contexte de ce premier numéro. Si le fascicule Rebirth qui le précédait laissait entendre que l'intrigue de la série serait intimement liée à la toile de fond de Rebirth et à l'apparition de Wally, elle relaie ici cet arc narratif au second voire au troisième plan. Il servira éventuellement de liant à l'auteur, Joshua Williamson, connu pour Birthright (chez Image et Delcourt) qui s'empare d'une idée toute bête mais assez accrocheuse : est si l'homme le plus rapide du monde n'avait finalement pas le temps de faire tout ce qu'il veut ?

Un concept qui n'est pas sans rappeler le run de Mark Waid sur le personnage, me souffle Sullivan. Et il est vrai que ce premier numéro est essentiellement centré sur la vie civile ou du moins le quotidien de Barry Allen, malgré quelques séquences plus tournées vers l'action, qui fonctionneront tout aussi bien. L'idée est sans doute de nous faire ressentir l'impuissance du héros face au temps qui passe, et Williamson s'avère assez solide pour transférer le spleen de Barry Allen au lecteur, qui finit par se lier d'une saine empathie avec le bolide écarlate.

Plutôt habile pour un premier numéro, ce fascicule revient donc, comme nombre des titres Rebirth, à la source. En revivant une énième fois la transformation de Barry (le temps d'un flashback) et en découvrant à nouveau son quotidien de policier scientifique, on replonge des histoires familières et d'excellents souvenirs. Seulement, les lecteurs les plus chevronnés et les fans du personnage ne manqueront pas de souligner une absence quasi-totale d'originalité dans ce premier numéro, totalement générique.

A défaut, son exécution est plutôt irréprochable. Williamson s'avère inspiré dans son écriture, d'un point de vue technique mais aussi dans des dialogues qui sonnent juste, pour le personnage et son entourage. Mieux, contrairement à des titres comme Aquaman, le numéro arrive à dégager une certaine fraîcheur, qui convient tout particulièrement au personnage de Barry Allen et de Flash, de manière plus générale.

Qu'on se le dise, ce petit vent frais est soufflé par les dessins de Carmine Di Giandomenico, transfuge de Marvel connu pour Battlin' Jack Murdock ou Spider-Man Noir, qui s'avère lui aussi très solide, voire inspiré. Tout comme ceux d'un Green Arrow, les dessins de ce numéro sont plus typiques de la maison des idées, d'ailleurs, et on s'en réjouit : malgré des thèmes et des cases déjà vus, le numéro parvient à faire du neuf avec du vieux.

Sur la fin du numéro, la rencontre entre un Flash pur jus et de nouveaux enjeux et styles graphiques s'avère ainsi plus opérationnelle que jamais, et on sent une certaine alchimie entre le scénariste et son dessinateur naître dans les pages : qui sait, Williamson et Di Giandomenico sont peut-être les deux vraies bonnes pioches de l'éditeur pour ce nouveau relaunch.

Comme la plupart des titres de Rebirth, Flash #1 tente de faire du neuf avec du vieux. Ici, les classiques passent par un quotidien bien connu des fans, des cases iconiques et un monologue intérieur omniprésent, et le renouvellement par une équipe créative inspirée et quelques originalités en fin de numéro. Reste à savoir combien de temps tiendra ce savant mélange, à retrouver deux fois par mois dans les comics shops.

Republ33k
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