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Rumeur un Autre Jour #20: Courtney Love est Harley Quinn

Rumeur un Autre Jour #20: Courtney Love est Harley Quinn

chronique

Fan favorite absolu qu'on découvrira enfin sur grand écran et sous les traits de Margot Robbie dans Suicide Squad, Harley Quinn aurait pu apparaître bien plus tôt dans la mythologie Batman au cinéma, dans un film faisant suite aux succès de Batman Forever et à celui (supposé) de Batman & Robin.

Introduction

Sans doute pas reconnu comme le plus grand des films Batman, Forever, qui reprend la continuité installée par l'approche Tim Burton du Chevalier Noir dans le premier opus (1989) et sa suite Batman Returns (1992), fut pourtant un succès en 1995. Il accumula en effet plus de 330 millions de dollars au box-office pour un budget solide de 100 millions, bien des années avant l'avènement des super-héros au cinéma. D'ailleurs, à l'époque, nombreux sont ceux qui avaient apprécié le lien fait entre ce troisième film et les deux essais de Burton, même si l'ambiance si particulière du réalisateur de Beetllejuice commençait sérieusement à tourner à la parodie.

 

Le succès de Forever met donc en confiance le studio, qui valide une suite, très rapidement mise sur pied. On l'appelle Batman & Robin (1997) et on la considère (presque) tous comme une abomination mais à l'époque, elle n'inquiète personne et au contraire, Warner Bros veut déjà confier un nouveau projet Batman à Schumacher. Comme quoi les suites pensées avant la sortie de l'original ne datent pas d'hier.

Genèse

Le studio engage en effet, entre les deux films, le futur scénariste de Je Suis une Légende, Mark Protosevich, pour écrire ce nouvel opus des aventures de Batman. Il rencontre ainsi Joel Schumacher et les deux sont d'accord pour pousser le Chevalier Noir dans une direction plus sombre et psychologique. Une approche totalement antinomique avec le métrage qu'il s'apprête à livrer au grand public, mais il faut croire que ce bon Joel sentait la colère des fans arriver, et qu'il cherchait déjà la rédemption dans un film un poil plus ambitieux qui aurait pu s'appeler Batman Triumphant ou Batman Unchained.

Et Mark Protosevich est aussi déchaîné que Batman puisqu'il écrit un scénario de 150 pages - ce qui est plutôt élevé pour un blockbuster - dans lequel apparaissent Harley Quinn et Scarecrow, deux vilains alors inédits à l'écran, on le rappelle. Dans ce premier scénario, Harley Quinn est d'ailleurs décrite comme l'artificière (elle lui fabrique ses jouets) et la fille du Joker, et non sa petite amie. Une énorme faute de goût qui en cache une autre puisque les motivations de Quinn se limitent alors à tuer Batman pour venger son père. Du côté de Scarecrow, on se montre plus fidèle puisque Jonathan Crane est bien doté de sa toxine, qui aurait donné lieu à une scène spectaculaire dans laquelle gazé, Batman souffre d'hallucinations qui l'obligent à combattre le Joker, le Pingouin, Two-Face, Riddler et Catwoman. Un quintuple caméo qui aurait placé la barre très haut pour Stan Lee puisque l'idée était de faire revenir Jack Nicholson, Danny de Vito, Tommy Lee Jones, Jim Carrey et Michelle Pfeiffer dans leurs rôles respectifs.

Et finalement, tant mieux ou pas ?

Puisqu'on parle de rôles, sachez que l'irrévérence ne s'arrête pas là. En effet, le scénariste comme le réalisateur avaient envisagé Courtney Love dans le rôle d'Harley Quinn,  Mark Protosevich allant même jusqu'à déjeuner avec la chanteuse devenue actrice  pour lui parler du personnage. Aux côtés de l'ancienne compagne de Kurt Cobain, on aurait également retrouvé ce bon vieux Nicolas Cage dans le rôle de Scarecrow. Ce qui lui correspond toujours plus que le rôle qu'on lui proposera quelques mois plus tard : le Kal-El de Superman Lives, encore par Tim Burton.


Pour l'époque, les deux acteurs étaient sans doute parés pour endosser les rôles de ces vilains iconiques, mais on a du mal à comprendre que qui ce soit ait pu croire à un retour d'un Batman sombre quelques semaines avant la sortie de Batman & Robin. De toute évidence, personne n'a osé crier au franchise killer avant la sortie du film - qui ne fut pas une catastrophe au box-office d'ailleurs, récoltant 238 millions de dollars à travers le monde pour un budget de 125 millions - et Batman s'est donc éteint de lui-même dans les salles obscures.

 

Même une utilisation intelligente de ces deux personnages (ça n'avait pas l'air d'être le cas, de toute façon) n'aurait su ramener le Chevalier Noir de sitôt sur nos écrans. D'ailleurs, là où il aurait dû lier l'époque Burton et l'époque Schumacher, le film aurait eu des allures de merdier embourbant, puisque George Clooney était attendu sous le masque pour un film sombre après avoir joué un Batman terriblement comique. Assez ironiquement toutefois, Batman Unchained devait se terminer sur la retraite de notre héros dans un monastère lointain et rempli de chauve-souris, ce qui n'est pas sans rappeler le début du salvateur Batman Begins...

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