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Édito #32 : Goodbye Venom

Édito #32 : Goodbye Venom

Chronique
Alors que Marvel fait revenir les Guerres Secrètes sous un nouveau format, plus de trente ans après le premier crossover du nom, l'éditeur tire un grand trait sur le passé de l'une de ses plus grandes découlées : Venom. C'est en effet pendant Secret Wars que le costume noir de Spider-Man est apparu. De celui-ci est ressorti Venom, l'un des vilains de comic books les plus connus auprès du grand public. Mais ça, c'était avant. Bienvenue dans la chronique d'une exécution programmée.
 
Ils ne sont pas nombreux, ceux qui ont pu arracher les ailettes de Namor et survivre pour s'en vanter. Mais Venom l'a fait dans une scène d'une gratuité totale, et a pu continuer ses aventures au côté des Dark Avengers. C'était à l'époque où Mac Gargan portait le costume, un vilain qui travaillait pour un autre. Mais ses incarnations les plus significatives sont probablement Peter Parker puis Eddie Brock.
 

 
Symbiote emprisonné, celui qui sera Venom a fuit le Battleworld des Guerres Secrètes en devenant le célèbre costume noir de Peter Parker. En plus de lui donner un look totalement cool, il lui donnait de nouveaux pouvoirs, dont celui de générer sa propre toile. Mais très vite il fit ressortir les côtés sombres du Tisseur, qui finit par s'en débarrasser. Mais en quittant le costume (il dû s'y reprendre à plusieurs fois), il créa l'un de ses plus féroces ennemis. Attaché à Eddie Brock, ex-journaliste du Daily Bugle qu'il a trouvé au pire moment de sa vie, Venom s'en prend à plusieurs reprises à Peter Parker. Mais loin d'être juste un vilain, le symbiote se montrera être au cours de sa vie et de ses incarnations, un personnage bien plus complexe.
 
Partagé entre une rage et un violence primaire, et la volonté de combattre les injustices, Venom a sans cesse navigué plus ou moins entre le Bien et le Mal, selon son hôte. C'est ce côté toujours à l'équilibre qui a fait de lui l'un des personnages favoris d'une génération de lecteurs.
 
Cependant depuis quelques années, Venom est attaché à Flash Thompson. Celui qui a perdu ses jambes au combat continue à lutter contre le crime en tant qu'agent spécial, le seul à savoir contrôler le symbiote, malgré quelques pertes de contrôles. Mais ce dernier rattachement à sa personnalité profonde vient de disparaître.
 
Dans le but de coller à la vision d'une nouvelle génération de lecteur, pour qui le Venom de Flash Thompson est un héros, Marvel et Brian Bendis ont décidé de changer à jamais le personnage. Et par la même occasion, justifier les symbiotes et leur comportement. Après trois numéros qui ont vu les Gardiens de la Galaxie infectés par le symbiote (au passage, merci la surproduction via des scénarios répétitifs), l'équipe qui accueille actuellement Flash Thompson est arrivée sur la planète du parasite extraterrestre.
 
Ce que nous apprend donc Guardians of the Galaxy #23, c'est que les symbiotes sont profondément bons. Leur existence, qui n'a de sens qu'en symbiose avec un autre être, est destinée à crée le guerrier noble parfait. Un chevalier au cœur pur qui ira combattre le mal à travers la galaxie. Et le numéro entier passe son temps à nous expliquer, point après point, pourquoi ça a merdé jusqu'ici. En résumé : ils peuvent créer le guerrier parfait, mais il suffit d'un poil de déséquilibre dans la symbiose pour que tout parte en cacahuète. Venom est expliqué, Carnage est expliqué, et à peu près tout ce qui concerne les symbiotes depuis leur création.
 
Au delà du côté retcon de la chose, le plus dérangeant dans ce numéro est le besoin manifeste de devoir tout expliquer et tout rationaliser. Quand on lit des comics, on accepte une part de magie et d'imaginaire, c'est l'une des raisons pour lesquelles on les apprécie. Mais là on a l'impression de lire les règles du Death Note, pourquoi ça marchera dans tel cas et ne pourra fonctionner dans un autre.
 

 
La conclusion de cet arc, est que le symbiote s'est corrompu avec le temps, et que le moment est venu de dire au revoir à Venom. Ça ne plaisante pas chez Marvel. A l'instar de DC Comics qui s'est débarrassé de Lobo pour nous en offrir une nouvelle version aseptisée, Flash Thompson se voit offrir un nouveau symbiote, avec qui il pourra entrer en parfaite harmonie pour créer le guerrier ultime. Bienvenue au nouveau design, aux nouveaux pouvoirs, et aux nouvelles aventures. Mais adieu Venom et le côté corrosif qui a fait son succès.
 
Et vous voulez savoir le plus triste dans l'histoire ? Le nouveau Venom a l'air terriblement cool.
Illustration de l'auteur
Manu
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