Le mois dernier, Forever Evil #4 nous laissait sur un cliffhanger qui donnait envie de se jeter sur la suite. La promesse d'un combat épique et violent, entre un vilain repenti et un lâche qui terrorise le monde. Une promesse un peu loupée à la vue de ce numéro 5, qui ne manque cependant pas d'action.
Vous vous souvenez en août dernier, le Crime Syndicate arrivait de Terre-3 et se débarrassait de la Justice League pour prendre le contrôle du monde. C'était il y a seulement 48 heures ! De quoi justifier le fait que l'action n'avance pas beaucoup dans Forever Evil, mais ça devrait changer désormais.
Ce numéro est un grand face à face pour survivre entre l'Injustice League à peine formée et d'autres vilains du DCverse à la solde du Crime Syndicate. L'occasion de réellement voir Batman et Lex Luthor combattre main dans la main, pour le plus grand bien. On avouera que c'est cool à voir même si on l'attendait avant. Les différents membres de cette League un peu particulière fonctionnent vraiment bien ensemble, si ce n'est un Deathstroke un peu nul recruté au milieu de l'épisode, et qui n'avait apparemment pas trop réfléchi jusque là. Autrefois le moins modéré de son équipe, Batman obtient ici le rôle inverse, et il va lui falloir accepter que les règles ont changé.
De son côté le combat tant attendu n'a pas vraiment lieu. Le lâche fuit et ne peut pas faire grand chose face à son bourreau. Un vrai gâchis de scène forte, même si on essaye de nous en mettre d'autres, mais au moins c'est un vrai pas vers la suite, avec une réaction en chaîne qui va venir titiller le Crime Syndicate.
Parce que le premier vrai point noir de ce numéro c'est vraiment le Crime Syndicate. On se demande de plus en plus à quoi ils servent si ce n'est à se plaindre et à crier à la menace. Forcément, le cliffhanger du numéro passe moins bien quand c'est un truc qu'on attend depuis des mois. On sent que Geoff Johns a pensé à la situation du DCverse et de ses vilains, sans vraiment réfléchir à ce qu'il allait faire des éléments perturbateurs.
Enfin le second point noir c'est David Finch. Si le numéro précédent offrait quelques vraies belles pages, ici c'est bien en dessous de son bon niveau. C'est au mieux correct, avec quelques pages qui puent les problèmes de composition et d'anatomie. Mon esprit déviant ne cherchera même pas à savoir ce que <insérer membre lâche du Crime Syndicate> essaye de faire à <Ancien vilain à peu près repenti> sur l'une des pleines pages, parce que proposer une pose pareille, ça relève de la blague de mauvais goût.
Bourré d'action d'un côté, et d'un mauvais Crime Syndicate de l'autre, Forever Evil #5 assume pleinement son côté blockbuster voulu pour montrer de la castagne. Loin d'être mauvais, le numéro déçoit par quelques occasions manquées et un dessin loin du niveau attendu. A force de le repousser, on attend le vrai tournant de l'event, et on espère qu'il ne viendra pas un numéro avant la fin (Trinity War, si tu m'entends).
