Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
The Punisher #1, la review

The Punisher #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Un Frank Castle accessible
• Une belle surprise de fin
On a moins aimé• Une structure pas originale
Notre note

Voilà un personnage qui n'a pas vraiment bénéficié des faveurs du cinéma (et pourtant mon coeur battra toujours pour Punisher: Warzone), mais qui reste néanmoins constamment visible dans l'univers Marvel. Après un excellent run par Greg Rucka et Marco Checchetto, malheureusement resté trop confidentiel, on a revu récemment Frank Castle chez les Thunderbolts. Aujourd'hui, Nathan Edmondson lui donne une nouvelle mission à Los Angeles, dans une série plus mainstream mais qui n'enlève rien au personnage.

Egalement scénariste de la série Black Widow, Nathan Edmondson s'attaque à Frank Castle et lui applique le même traitement : de l'action, des dialogues, un entourage et des rebondissements, pour une série très dynamique. Dans ce premier numéro, Frank Castle est à Los Angeles et s'attaque à un cartel de la drogue. Au passage, il s'en prend à Danny Trejo et n'hésite pas à se faire remarquer en nettoyant les rues. Le Punisher est là, et il va falloir le craindre.

Mais la mission sacrée de cet éternel marginal n'est pas tout, et Edmondson lui crée une vraie vie de tous les jours. Ainsi entre deux démontages en règle, on le retrouve à prendre son petit déjeuner dans un café,à discuter avec le Chef qui lui donnera un but, et avec une flic qui devrait rapidement apprécier sa mission. Frank Castle ne se cache pas et marche même sous une lumière aveuglante.

Cet entourage, et il y en a d'autre, est ce qui manquait au personnage peut-être trop refermé et pas assez accessible. Quelqu'un qui connaîtrait l'histoire du Punisher sans en avoir lu ne sera pas perdu. C'est un vrai nouveau départ qui se suffit à lui-même, et qui surtout peut tenir sur la longueur.

 

Comme dans Black Widow, Edmondson livre une écriture certes déjà vue, mais terriblement efficace. Preuve en est, la scène d'introduction de deux pages qui ne nous met tout de suite dans le bain et ne prend son sens qu'en fin de numéro, nous balançant au passage un gros cliffhanger et un fil rouge pour au moins plusieurs numéros. Si les Vengeurs jouent de leur côté, Edmondson s'amuse d'une ville peu explorée par Marvel et d'un univers à construire ou reconstruire à sa guise.

Il place d'ailleurs sa série sur un tout autre plan via un dialogue qui justifiera la mission de Frank : "C'est pourquoi nous avons besoin du Punisher plus que des Vengeurs. Parce que tout le monde n'a pas peur des Vengeurs". Il appuie au passage sur un gros point noir des comic books super-héroïques : si les super-héros combattent des super-vilains, alors qui est vraiment là pour combattre la violence de tous les jours, celle qui existe dans la réalité et qui impacte vraiment la vie des citoyens ?

Au dessin et à la colorisation on retrouve Mitch Gerads (The Activity, Starborn), un nom peu connu mais qui fait très bien le boulot. Que ce soit dans le trait ou les couleurs, on retrouve parfaitement cette alternance entre action violente et lumière de Los Angeles. Chaque scène a son ambiance.

 

Vous l'aurez compris, ce Punisher 2014 est bon et accessible, et à la différence d'un passage de Hellblazer à Constantine, le travail effectué ici ne dénature en rien le personnage et son histoire. Le parfait mélange entre respect du personnage et renouveau.

Manu
est sur twitter
à lire également
Commentaires (4)
Vous devez être connecté pour participer