Forcément, quand on a soixante-quinze ans de carrière dans le sauvetage de la veuve et l'orphelin, on finit forcément par accumuler un certain nombre d'ennemis. Nous vous avons fait une petite sélection des principaux antagonistes de Superman. Bon, Toyman nous a tanné pendant presque deux semaines pour paraître dans cette sélection, mais franchement, il ne boxe pas vraiment dans la même catégorie que ceux que nous avons gardé. Mais t'inquiète Winslow, il y aura sans doute un Man of Steel 2 !
Première apparition : Action Comics #20 (1940)
Créé par : Jerry Siegel et Joe Shuster
C'est le même duo responsable de la création de Superman qui inventera le personnage de Lex Luthor, comme pour mieux démontrer les liens intimes qui unissent les deux. Mais il leur faudra presque deux ans après l'apparition du Dernier Fils de Krypton pour lui donner son plus grand ennemi. Cependant, la version qu'ils créent est bien différente de celle que l'on connait aujourd'hui. A cette époque, Lex Luthor est un savant fou européen qui ressemble fort aux poncifs du genre.
Il faudra attendre la refonte de l'univers DC pour le voir relégué à la Terre-II et pour découvrir celui que l'on connait aujourd'hui. Ce milliardaire parti de rien, à la haine des méta-humains chevillée au corps. Il est persuadé d'améliorer le monde. Il n'est d'ailleurs pas sûr que ce ne soit pas le cas. Mais ses méthodes laissent à désirer. Au mépris de la loi, mais aussi de la vie de ses congénères, considérant que la fin justifie les moyens.
Contrairement à beaucoup de vilains, il est apprécié du public, qui voit en lui un philanthrope qui améliore grandement le quotidien grâce à ses inventions. Il est même l'homme le plus aimé de Metropolis avant que Superman débarque. Voir cet extra-terrestre ridiculiser les performances humaines, et être supérieur à lui, attisera son haine. Le principal soucis pour l'Homme d'Acier restera de confondre Lex. Ce dernier aura toujours l'opinion publique de son côté et finira même Président des Etats-Unis.
Dans les autres médias : Le visage de Lex Luthor au cinéma restera celui de Gene Hackman (sans offense à Kevin Spacey) qui l'interprétera dans les films avec Christopher Reeves. On retiendra la très bonne prestation de John Shea dans Lois et Clark ainsi que celle très correcte de Michael Rosenbaum dans Smallville.
A lire : - Superman/Batman : The World's Finest (2003) par Jeph Loeb et Ed McGuinness
- Superman : Birthright (2003) par Mark Waid et Leinil Yu
- Lex Luthor : Man of Steel (2005) par Brian Azzarello et Lee Bermejo
Première apparition : Adventure Comics #283 (1961)
Créé par : Robert Bernstein et George Papp
La volonté derrière la création du Général Zod est simple, il fallait un ennemi de force égale à Superman. C'est ainsi qu'est apparu ce Kryptonien despotique. Militaire de carrière, il s'est retrouvé exilé dans la Zone Fantôme quand il voulu faire un coup d'état sur Krypton, bien avant que Kal-El ne voit le jour.
Les façons dont il s'échappa de sa prison diffère selon les époques. Un coup c'est Superboy qui le libère, un autre c'est Mon-El. Toujours pas inadvertance. Ce qui ne diffère pas, c'est qu'une fois en possession des pouvoirs conférés par le soleil jaune, il tentera de s'emparer de la Terre. Cela permet d'accentuer l'héroïsme de Superman qui ne se sert pas de ses pouvoirs pour asseoir son autorité.
Une variation intéressante sera faite sur le personnage quand une Nouvelle Krypton apparaîtra et qu'il sera alors en charge d'y faire régner la sécurité. On y voit un soldat plus intéressé par la protection de son peuple que par la conquête de la Terre. Mais lorsque Brainiac détruira cette nouvelle planète, le bellicisme de Zod ressortira et le mènera à attaquer de nouveau la terre d'adoption de Superman. Il est en quelque sorte le pendant kryptonien du Général Lane.
Dans les autres médias : C'est Michael Shannon qui interprétera le Général Zod dans Man of Steel. Il aura la charge de faire oublier Terence Stamp qui le jouait magistralement dans les deux premiers films Superman. On passera rapidement sur Callum Blue qui l'incarne dans Smallville, votre mémoire nous en remerciera.
A lire : - Superman : For Tomorrow (2004) par Brian Azzarello et Jim Lee
- Superman : Last Son (2008) par Geoff Johns, Richard Donner et Adam Kubert
- Superman : New Krypton (2008) par Geoff Johns, James Robinson, Sterling Gates et Gary Frank, Alex Ross, Renato Guedes, Jamal Igle et Pete Woods
Première apparition : Action Comics #242 (1958)
Créé par : Otto Binder et Al Plastino
A force de voyager dans l'espace, il fallait bien qu'à un moment Superman tombe sur un extra-terrestre tout vert. La première fois qu'on le rencontre, Brainiac va mettre en bouteille plusieurs villes de la Terre, dont Metropolis. Cela restera une constante chez lui, dans toutes ses versions. Dans la plus récente, il fait cela car il est avide de culture et de connaissance. Sa mise en bouteille lui permet d'absorber toutes les connaissances dans peuple. La ville la plus célèbre de sa collection reste Kandor, la ville d'origine de Supergirl.
Il connaîtra plusieurs versions de lui-même, plus ou moins cyborg ou plus ou moins imposant physiquement. Mais elles ne sont pas incompatibles les unes avec les autres puisqu'il est passé expert dans l'art de s'adapter. Cela à permet de réécrire la continuité a posteriori en considérant la plupart de ces versions comme canoniques.
Le principal attrait de Brainiac, c'est qu'il est supérieurement intelligent. A en rendre jaloux Lex Luthor, c'est pour dire. Comme dans la plupart des versions, il est aussi fort qu'un Kryptonien, cela pousse Superman dans ses retranchements. Comme le héros ne peut plus se reposer sur sa seule force et qu'intellectuellement il est dominé, il est obligé de recourir à des trésors d'ingéniosité. Dernièrement, on l'a vu prendre le dessus sur son adversaire par sa seule volonté de ne pas perdre.
Dans les autres médias : On pourrait citer la présence de Brainiac dans Smallville, d'autant plus qu'il est joué par le génial James Marsters, mais on est pas sûr que cela lui rendrait justice...
A lire : - Superman : Panic in the Sky ! (1992) par Dan Jurgens, Jerry Ordway, Roger Stern, Louise Simonson, Tom Grummet, Bob McLeod et Jon Bogdanove
- Superman/Batman : Metal Men (2007) par Mark Verheiden et Pat Lee
- Superman : Brainiac (2008) par Geoff Johns et Gary Frank
Première apparition : Superman : The Man of Steel #18 (1992)
Créé par : Dan Jurgens
Avec un design qui rappelle irrémédiablement les années 90 et des pouvoirs qui peuvent se résumer à dire qu'il est immortel et capable de détruire n'importe qui, on pourrait croire que Doomsday est assez primaire comme personnage. Ce n'est pas entièrement faux, mais il représente tout de même un certain intérêt scénaristique.
En effet, il est la représentation de la mortalité de Superman. Il est là pour faire comprendre que l'Homme d'Acier n'est pas un dieu. Comme son nom l'indique, il est une sorte de catastrophe naturelle, l'Epée de Damoclès vissée au-dessus de la tête du plus grand des super-héros. S'il est utilisé avec parcimonie, c'est que son implication seule peut changer le cours des événements.
Seul être à avoir tué Superman, il est aussi un lointain souvenir de Krypton. Car c'est avant tout une expérience du peuple d'origine de Kal-El qui a mal tourné. Cela renforce son aspect de châtiment ultime, les erreurs des aînés qui vient réclamer sa vengeance auprès du seul représentant encore vivant de ceux qui l'ont martyrisé. Il y a un côté très biblique chez lui. Du moins, quand il est bien écrit (Paul Cornell, suivez mon regard...). Il s'apprête à se montrer pour la première fois dans les New 52, et on espère que Greg Pak saura conserver cet aspect de menace ultime.
Dans les autres médias : On oubliera volontairement Smallville pour plutôt se concentrer sur le fait que dans le dessin animé Justice League, c'était Michael Jai White qui lui donnait sa voix, rien que ça.
A lire : - The Death of Superman (1992) par Dan Jurgens, Louise Simonson, Roger Stern, Jerry Ordway, Karl Kesel, William Messner-Loebs, Gerald Jones, Jon Bogdanove, Tom Grummet, Jackson Guice, Denis Rodier, Walt Simonson et Curt Swan
- Superman/Doomsday : Hunter/Prey (1994) par Dan Jurgens
-Superman : The Doomsday Wars (1998) par Dan Jurgens
Première apparition : Superboy #68 (1958)
Créé par : Otto Binder et George Papp
On a beau voir des individus voler dans des collants flashy et lancer des rayons d'énergie avec leurs yeux, il y a tout de même dans les comics une certaine vraisemblance. Cette illusion de réalisme qui englobe des histoires improbables est chère aux auteurs de comics. Mais beaucoup moins au Silver Age où le psychédélisme ambiant donnait quelques récits assez particuliers, c'est le moins que l'on puisse dire.
Mais la plupart du temps ces histoires hautes en couleurs ont été oubliée et furent laissée dans un placard sombre de DC Comics. Sauf pour Grant Morrison qui adore ressortir ces oubliés. Ce n'est donc pas pour rien qu'il accordera beaucoup de temps à Bizarro dans son All-Star Superman. Justement, Bizarro est une incohérence puisqu'il est un reliquat de ces années folles qui a perduré depuis qu'il est apparu.
S'il a résisté aux affres du sérieux, c'est que Superman en avait bien besoin. Avec toujours des ennemis surpuissants (Bizarro aussi, mais ses capacités intellectuelles l'empêchent d'être une véritable menace) et sérieux, l'Homme d'Acier avait bien besoin d'une respiration. Bizarro est là pour ça, il est le couac dans l'univers si lisse de Superman. Non pas qu'on ne croise jamais d'humour, mais généralement les ennemis qui sont un ressort comique, que ce soit Toyman ou Mr. Mxyztplk (oui, on a regardé sur Wikipédia pour l'orthographe), ne sont pas d'une puissance pour pouvoir rivaliser avec le Grand Bleu. Bizarro agit donc comme le cousin turbulent de Superman.
Dans les autres médias : On retiendra surtout l'apparition de Bizarro dans Robot Chicken où il apparaît comme le petit copain de Paris Hilton. Evidemment, la blonde en prend pour son grade.
A lire : - The Superman Monster (1999) par Dan Abnett, Andy Lanning et Anthony Williams
- Action Comics #785 (2002) par Joe Kelly et Ed McGuinness
- All-Star Superman (2006) par Grant Morrison et Frank Quitely
Première apparition : Action Comics #360 (1966)
Créé par : Jim Shooter
Si Superman a de nombreux ennemis, tous ne sont pas au niveau de Lex Luthor, Zod ou Brainiac, et heureusement. Comme Spider-Man qui peut avoir des Bouffons Verts qui côtoient des Rhino et autre Homme de Sable, l'Homme de Demain a lui aussi de vilains secondaires. Ces personnages qui sont un peu des éléments du décor et qui permettent de proposer une richesse scénaristique et un support cast.
On aurait pu parler de Metallo ou Silver Banshee, mais c'est Le Parasite que nous avons choisi pour illustrer cette frange des vilains qui ne sont pas en haut de l'affiche mais qui peuvent tout de même poser de sérieux soucis au héros en rouge et bleu. On dit "Le" Parasite, mais il eut plusieurs incarnations, mais qui partagent toutes la même capacité d'absorber les capacités et l'énergie de ces victimes.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il est intéressant, car il met Superman dans la situation inconfortable d'être dépourvu de ce qui fait sa supériorité. Car Superman sans ces pouvoirs, que reste t-il de lui ? C'est la réponse apportée par cette question qui donne au Parasite tout son sel. Ce n'est donc véritablement pas pour lui que l'on s'y intéresse, mais pour ce qu'il révèle sur son antagoniste.
Dans les autres médias : Le Parasite est un peu un infortuné du cinéma, puisqu'il était prévu au casting de Superman Reborn, mais le film fut annulé avant que la production commence. Notons que c'est Adam Baldwin qui fit sa voix dans le dessin animé Young Justice.
A lire : - Superman #156 (vol.2) (2000) par Jeph Loeb et Ed McGuinness
- Superman : That Healing Touch (2004) par Greg Rucka et Matthew Clark
- Superman : Earth One #2 (2012) par J. Michael Straczynski et Shane Davis
Première apparition : Action Comics #20 (1940)
Créé par : Jerry Siegel et Joe Shuster
C'est le même duo responsable de la création de Superman qui inventera le personnage de Lex Luthor, comme pour mieux démontrer les liens intimes qui unissent les deux. Mais il leur faudra presque deux ans après l'apparition du Dernier Fils de Krypton pour lui donner son plus grand ennemi. Cependant, la version qu'ils créent est bien différente de celle que l'on connait aujourd'hui. A cette époque, Lex Luthor est un savant fou européen qui ressemble fort aux poncifs du genre.
Il faudra attendre la refonte de l'univers DC pour le voir relégué à la Terre-II et pour découvrir celui que l'on connait aujourd'hui. Ce milliardaire parti de rien, à la haine des méta-humains chevillée au corps. Il est persuadé d'améliorer le monde. Il n'est d'ailleurs pas sûr que ce ne soit pas le cas. Mais ses méthodes laissent à désirer. Au mépris de la loi, mais aussi de la vie de ses congénères, considérant que la fin justifie les moyens.
Contrairement à beaucoup de vilains, il est apprécié du public, qui voit en lui un philanthrope qui améliore grandement le quotidien grâce à ses inventions. Il est même l'homme le plus aimé de Metropolis avant que Superman débarque. Voir cet extra-terrestre ridiculiser les performances humaines, et être supérieur à lui, attisera son haine. Le principal soucis pour l'Homme d'Acier restera de confondre Lex. Ce dernier aura toujours l'opinion publique de son côté et finira même Président des Etats-Unis.
Dans les autres médias : Le visage de Lex Luthor au cinéma restera celui de Gene Hackman (sans offense à Kevin Spacey) qui l'interprétera dans les films avec Christopher Reeves. On retiendra la très bonne prestation de John Shea dans Lois et Clark ainsi que celle très correcte de Michael Rosenbaum dans Smallville.
A lire : - Superman/Batman : The World's Finest (2003) par Jeph Loeb et Ed McGuinness
- Superman : Birthright (2003) par Mark Waid et Leinil Yu
- Lex Luthor : Man of Steel (2005) par Brian Azzarello et Lee Bermejo
