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The Wanderer's Treasures #54, Contract

The Wanderer's Treasures #54, Contract

chronique

Si j’avais un tant soit peu le sens de l’opportunité, cette édition aurait été consacrée à Iron Man. Seulement voila, mon sens du timing laisse à désirer, et ma collection de perles inconnus aussi quand il est question de tête de fer. Alors on va dire que c’était calculé, dans le genre contre programmation pour les allergiques aux milliardaires en armure, et s’intéresser aujourd’hui à Contract, mini-série en trois numéros écrite par Charles Shell et Garan Madeiros, et dessinée par Ariel Padilla, sortie en 2008 chez First Salvo Production.

Vu son pitch, Contract a tout de suite parlé au fan inconditionnel de Cowboy Bebop que je suis (je raconte beaucoup ma vie cette semaine). Jugez plutôt : on y suit les aventures d’un trio de chasseurs de prime dans un univers SF où les entreprises toutes puissantes font la loi et les criminels sont légion. On retrouve dans Contract une ambiance similaire à la série de Shin'ichirō Watanabe, avec notamment un cadre culturel rappelant notre chère planète malgré le background SF. Le mélange réussi entre action, humour et drame y est sûrement aussi pour quelque chose.

Le trio de héros suit quant à lui les bonnes vieilles recettes des blockbusters américains, les appliquant avec un brio certain. Jessie Garrett est la patronne de l’équipe. Cow-girl ayant grandi sur une planète dont la culture évoque le Far West, elle dirige Stellar Rangers Inc. Jeune femme courageuse, délurée et portée sur l’action, elle peut se montrer sans scrupule pour atteindre ses objectifs, mais garde foncièrement bon cœur. C’est d’ailleurs ce dernier trait de caractère qui la poussera à accepter le contrat au centre de l’intrigue.

Contract Wanderer's Treasures Comicsblog

Gerhard Schlagger, alias Panzer, est la brute épaisse de service. Pas très déluré sans non plus être un idiot, il est adepte de la méthode Obélix (« on leur rentre dedans et on leur met des baffes »), comme le suggère son nom. A l’origine de pas mal des gags, qu’il en soit l’auteur ou la victime, il s’avère on ne peut plus attachant.

Le dernier membre de cette fine équipe, Tsumi, est plus en retrait. C’est un homme brillantissime dans tous les domaines auxquels il se consacre, cerveau de l’équipe, et surtout un je-m’en-foutiste patenté. Sauf quand il s’agit d’asticoter Panzer. Il maîtrise aussi l’art du channeling, permettant d’utiliser le pouvoir de cristaux de terralite afin d’accomplir de véritables miracles.

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Nos trois héros vont donc accepter un contrat au rabais, pour récupérer la fille d’un salary-man de la grande entreprise Sunayama. Celle-ci a été enlevée dans le cadre d’un « kidnapping d’entreprise », une pratique courante et aux codes bien établis. Sauf que quand l’entreprise s’est décidée à payer la rançon, ils n’ont pas obtenu de réponse. Dès lors la fillette est passée par pertes et profits, et seul comptait de laver cette injure. Sauf pour son père, qui voulait juste la retrouver. Heureusement que Jessie et son grand cœur passaient par là (grand cœur parce qu’elle fait un rabais hein, ce n’est pas non plus du bénévolat).

La mésaventure qui suit donne lieu à une histoire très bien fichue, opposant Jessie & co à des trafiquants d’organes un peu particuliers et des mercenaires cyborg branchés heroic fantasy (littéralement branchés). L’action et les rebondissements sont là, l’humour aussi, sans abuser. Et la fin s’avère excellente, mettant Jessie face à un dilemme moral très bien traité qui ajoute un peu de profondeur à l’ensemble.

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On saluera aussi le travail des auteurs pour mettre en place leur univers, nous en révélant énormément et créant un background riche et intéressant sans lourdeur aucune. Tout vient naturellement, et on ingurgite une quantité impressionnante d’informations sans même s’en rendre compte. La présence d’une petite back-up à la fin de chaque numéro y est pour beaucoup. Ces histoires bonus sont toutes très réussies et franchement marrantes.

Au dessin l’illustre inconnu Ariel Padilla (Voltron, Green Hornet Strikes) fait un travail remarquable. C’est très beau, détaillé, dynamique, bien fini. Le story-telling est classique mais irréprochable, et les designs sont absolument remarquables. Jessie est magnifique, mélange parfait de cow-girl et d’héroïne SF. Et sexy à souhait sans pour autant donner dans le dénudé (bon, si une fois ou deux, mais chaque fois pour un gag). Panzer et Tsumi sont aussi très réussis. Plus classiques, mais pas moins efficaces. Les décors, très riches, participent bien à l’ambiance, et les divers méchas/cyborgs (les Crechebabies notamment, un nom génial) sont splendides. Les back-ups, dessinées par Kevin Sharpe, Sal Velluto, Anthony Cannonier et Garan Madeiros (le co-scénariste) ne sont pas en reste.

Contract est donc une mini-série percutante, une histoire efficace très bien racontée. Les héros sont très réussis et attachant, de même que l’univers, bien plus riche qu’on pourrait s’y attendre vu le peu de numéros. A conseiller aux fans de Cowboy Bebop, je vous le disais. D’ailleurs n’hésitez pas à vous passer la BO en fond, ça fait toujours du bien.

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Jeffzewanderer
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