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Five Ghosts: The Haunting of Fabian Gray #1, la review

Five Ghosts: The Haunting of Fabian Gray #1, la review

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On a aimé
• De l'aventure pulp pleine de fraîcheur
• Le coup de crayon de Chris Mooneyham
• Les couleurs de S.M. Vidaurri
On a moins aimé
• Ça se lit assez vite
• Quelques petites bizarreries anatomiques
Notre note

Avec Masks et The Shadow chez Dynamite, Black Beetle chez Dark Horse, et maintenant Five Ghosts: The haunting of Fabian Gray chez Image Comics, on peut dire qu'un vent de nostalgie pulp souffle chez les éditeurs « indépendants », alors que de son côté DC laissait filer il y a quelques mois plusieurs de ses licences pulp.

L'idée de base de Five Ghosts est des plus classiques : après une tragique rencontre avec un artefact connu sous le nom de « The Dreamstone », le chasseur de trésors Fabian Gray se retrouve lié à cinq fantômes tout droit sortis d’œuvres littéraires. Ce lien lui permet d'avoir accès à leurs capacités et lorsque l'on sait qu'il s’agit d'un sorcier, d'un archer, d'un détective, d'un samouraï et d'un vampire, on imagine que cela peut être utile à un aventurier de sa trempe. On se doute tout autant que ce genre de « privilège » ne s'acquiert pas sans une contre-partie un peu moins réjouissante.

Le premier numéro de cette mini-série prévue en cinq épisodes nous plonge directement au cœur de l'action, nous donnant toutes les informations que nous avons besoin de savoir pour se laisser porter avec plaisir par le récit.

Mais finalement ce n'est pas tant cette idée des cinq fantômes/pouvoirs qui retient le plus l'attention, elle est même presque au second plan pour le moment. Non, ce qui frappe, le véritable intérêt de ce premier épisode, c'est le jeu de l'équipe créative sur les codes du récit.

En effet, avec cette histoire écrite par Frank J. Barbiere (également à l'oeuvre dans les derniers Dark Horse Presents sur White Suits), on se retrouve dans un univers aux forts accents pulp. Avec pour contexte l'Europe des années 30/40, nous avons le droit à des nazis, des avions biplans, du mysticisme, un « sidekick » intello, la savane africaine et bien entendu un peu de soap.

Mais il n'y a pas que les personnages et les thèmes de la série qui vont piocher dans ce riche héritage de la bande dessinée américaine. En plus de certains dialogues savoureux, la construction de ce premier numéro en plusieurs petites séquences de cinq/six pages rappelle également la grande époque des comic strips et des magazines pulps.

La partie graphique, assurée par Chris Mooneyham au dessin et S.M. Vidaurri à la couleur, est également un pur régal. La recette est la même que pour le scénario : un savant mélange entre influence des années 50/60 et modernité, notamment dans les séquences d'actions avec l'utilisation des couleurs qui ne sont pas sans rappeler Frank Miller et d'autres maîtres du comic book « moderne ».


Le titre pourrait vite verser dans un vulgaire pastiche sans grand intérêt. Mais les auteurs sont suffisamment malins pour jouer avec les codes sans se contenter de les appliquer bêtement et sans nuance plus de 60 ans plus tard. On pourrait voir cela comme un numéro d'équilibriste : au moindre faux pas, on bascule dans le ridicule et la caricature, mais tant que l'équilibre est maintenu c'est là toute la saveur du récit. 

Illustration de l'auteur
Crisax
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