Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Talon #1, la review

Talon #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un scénario habile
• Guillem March ultra impressionnant
• Une nouvelle série à suivre immédiatement
On a moins aimé• Un peu trop scolaire
• Le numéro zéro indispensable
Notre note

Le numéro zéro de Talon critiqué précédemment restera comme l’un des tous meilleurs titres de ce mois de Septembre, si ce n’est le meilleur. Le tour de force de l’équipe Scott Snyder/James Tynion IV/ Guillem March de rajouter une couche à un oignon pourtant déjà garni avec un nouveau personnage, est à souligner et soulevait alors l’attente et l’excitation pour l’arrivée de cette nouvelle série régulière.

Talon #0 introduisait Calvin Rose, spécialiste dans l’art houdinien de l’évasion. Ses dons pour la mauvaise graine lui font croiser la Cour des Hiboux qui, au grès d’un entrainement acharné, feront de lui leur messager de la mort, leur Talon. Si sa vie n’est que fuite, il finira par rompre le serment qui le tenait à ses geôliers dans le but de vouloir vivre une vie sans crime. Mal connaître la cour qui envoie sans relâche ses autres marionnettes sans vie à ses trousses. Le numéro 1 se déroule peu de temps après les évènements des douze premiers numéros de Batman, « The Night of the Owls » où le courroux des oiseaux s’est abattu sur la ville de Gotham, violemment stoppé par la chauve-souris masquée. Calvin, comme St Thomas, ne croie que ce qu’il voit et veut avoir la preuve que la tyrannie des Hiboux est enfin stoppée et retourne à Gotham. Si les rats ont quittés le navire, l’orchestre continue de jouer et quelques irréductibles Talons sont encore dans la nature, guérissant leurs plaies, ou pour l’exemple, défendant leur territoire. Calvin rencontre alors Sebastian Clark, énigmatique philanthrope aux allures de vielle chouette, se muant pour la bonne cause en guide spirituel pour une vengeance programmée.

Si l’écriture est jouissive, maîtrisée et véritablement accrocheuse, on se rend vite compte justement de la trop grande facilité du scénario, trop proche d’une quête d’un RPG occidental. «Bonjour jeune voyageur, je suis un mystérieux personnage qui sait tout et je te demande d’aller tuer pour moi ces seize cibles. Voici leurs emplacements, appuie sur la touche start pour afficher ta mini-map afin de les trouver. En récompense je t’offrirai de l’EXP».  Les amoureux de Borderlands voient de quoi je veux parler. Le scénario est jeune, mais peut être pas assez poussé.

Vint alors le joyau, Guillem March. Rarement la bestialité de l’action fut aussi bien dessinée que par l’artiste espagnol, lui l’habitué des poses lascives des plus belle playmates de l’industrie, montre l’étendu des ses capacités pour l’action pure et crue. Que ce soit par l’aspect félin enragé de Calvin ou surtout le faciès aquilin de Sebastian, véritable chef d’œuvre à lui seul, tout est parfait et à sa place. Si les titres Batman tournent au noir, Talon tranche par son brun omniprésent, comme une pièce de musée emprisonnée dans l’ambre.

Ne sachant pas réellement quelle a été l'influence de l'élève James par rapport à son maître Scott ; on ne sait pas si à l’instar des talents de Clavin Rose, James Tynion IV se doit de se libérer des chaînes de son mentor ou si à l’inverse ce dernier a lâché les rênes trop tôt. Le titre est bon et vendeur mais pas encore assez mature comme nous ont habitués les écrits de Snyder sur le Chevalier Noir et son univers. Les attentes étaient lourdes et la critique facile, mais le titre se classe instantanément dans les meilleures lectures du mois. La suite fait baver et c’est avec joie qu’elle sera accueillie !

Cynok
à lire également
Commentaires (4)
Vous devez être connecté pour participer