Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Green Lantern #13, la review

Green Lantern #13, la review

ReviewDc Comics
On a aimé- Un héros intéressant
- Une histoire bien construite et racontée
- Des thématiques actuelles et intéressantes…
On a moins aimé- … mais pas traitées à fond
- Parfois gentiment simpliste
- Le masque du héros (pas en soi qu’il ait un masque, juste CE masque)
Notre note

Le Zero Month est passé et le cours normal des choses a repris. Sauf peut être pour Green Lantern où un nouveau porteur d’anneau est apparu à l’occasion de ce fameux numéro Zéro. Un Green Lantern arabe (techniquement un américain, de Dearborn, Michigan, et peut être d’origine libanaise donc pas du tout arabe mais bon ne pinaillons pas…) du nom de Simon Baz, dont l’indéboulonnable Geoff Johns (Flash, Justice League) et Doug Mahnke nous content les mésaventures. Et si celles-ci sont plutôt intéressantes, on ne peut s’empêcher de penser que le scénariste passe à côté de quelque chose…

What happened to Green Lantern ?

Green Lantern 13 Comicsblog critique

Petit rappel des faits pour ceux qui auraient manqué le numéro 0 : Simon Baz est un petit délinquant qui vole une camionnette. Manque de chance, il y a une bombe à l’arrière de ladite camionnette. Pourchassé par la police, notre voleur va heureusement réussir à faire exploser le véhicule dans un endroit désert. Mais en tant que jeune arabe au volant d’un véhicule piégé à l’explosif, il est accusé de terrorisme et a droit à un aller simple pour Guantanamo plutôt qu’à une prison normale. Là bas, juste avant une petite séance d’interrogatoire « musclée » (on ne dit pas torture, c’est vulgaire), il reçoit son anneau de Green Lantern qui le fait littéralement s’envoler, jusqu’en Floride.

C’est là qu’il se réveille au début de ce nouveau numéro. Il est traqué par des autorités qui voient en lui un terroriste désormais en possession d’une des armes les plus puissantes de l’univers. Et surtout il est complètement désorienté. Il n’a pas la moindre idée de comment faire fonctionner son anneau, ni surtout de comment prouver son innocence. C’est donc à cette course poursuite à distance que nous allons assister, entre un Simon Baz qui cherche de l’aide auprès des siens, et des autorités disposées à mettre les grands moyens pour l’arrêter. Y compris appeler la Justice League.

Et le fait est que Geoff Johns nous concocte une intrigue séduisante et efficace. Le héros, sous pression et paumé, mais décidé et courageux, apparaît très sympathique. La dimension tragique de son passé (il est lié à la mort de son beau frère dans une course de rue illégale) reste classique, mais lui donne néanmoins une profondeur bienvenue. La chasse à l’homme a le mérite de bien progresser. Et si on ajoute les prémisses de The Third Army et un aperçu d’Hal Jordan et Sinestro, on a un carton plein. Le tout raconté sur un rythme posé, mais finalement assez bienvenu, et illustré sans faute de goût par un Doug Mahnke efficace.

What’s wrong ?

Green Lantern 13 Comicsblog critique 

Alors où est passé le demi point qui semble manquer à la note finale ? Quel reproche faire à ce numéro ? Peut être celui de ne pas aller assez loin. Le choix d’un héros d’origine arabe n’est pas innocent. Oui, le 11 septembre est loin, mais toujours dans les esprits (il en est d’ailleurs question dans le numéro 0). Le terrorisme islamiste est une préoccupation d’actualité (attention je ne parle pas spécialement de l’actualité française récente). De même, la déplorable confusion arabe/musulman/terroriste est présente dans certains esprits (là encore je ne relance pas le débat sur Holy Terror, c'est juste un constat). A noter, point intéressant au passage, qu’il n’est JAMAIS dit explicitement que Simon est musulman.

Ces thèmes sont donc, eux, abordés explicitement dans Green Lantern (il y a le traitement reçu par Simon à Guantanamo dans le numéro 0. Ainsi que ce que subit sa famille, surtout sa sœur, coupable par association). Mais ils ne sont traités que superficiellement, par le biais de séquences finalement un peu cliché. Alors le point positif c’est que ça ne ralentit pas l’histoire, qui reste fondamentalement un récit de super-héros/SF. Le défaut c’est qu’on se dit que ça aurait mérité un peu plus de finesse, voire d’insistance (sachant cependant qu’au moins ici on évite l’écueil du message omniprésent matraqué au détriment de l’histoire).

En fait je pense (et ça n’engage que moi) qu’on aurait pu avoir la même histoire avec un héros blanc et WASP pris avec un cadavre dans le coffre de la voiture volée du début (moins Guantanamo certes, on aurait mis une prison normale). Et donc que Johns n’est pour l’instant pas allé au bout des possibilités de son histoire, liées au choix de son héros.

Geoff Johns nous livre donc une bonne histoire pour ce nouveau Green Lantern, et surtout en fait un personnage attachant et intéressant, tout en préparant Rise Of The Third Army. Mais il reste un peu le cul entre deux chaises (désolé pour la familiarité) sur des thématiques qu’on aurait cru plus centrales : celles de la paranoïa anti-terroriste et de ses conséquences, du racisme. D’un côté il en fait un élément essentiel de l’histoire, l’assumant totalement. De l’autre il n’en traite les répercussions que via des séquences simplistes, comme s’il ne voulait pas qu’on s’y attarde trop.

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (12)
Vous devez être connecté pour participer