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Avengers Vs X-men #12 et AVX VS #6, la review croisée

Avengers Vs X-men #12 et AVX VS #6, la review croisée

ReviewMarvel
On a aimé• AvX VS assume totalement
• Adam Kubert infaillible
• Jim Cheung exceptionnel
On a moins aimé• AvX se prenant trop au sérieux
• Aucune case vraiment marquante
• Si c'est une blague elle n'aura fait rire personne
Notre note

Douze numéros que Marvel Comics joue au yo-yo avec ses lecteurs, partant d’un pitch intéressant, celui de faire s’affronter les héros entre eux sans leur donner un vrai « vilain » comme prétexte. Tout alors a été fait pour se faire taper sur les doigts tant les évènements écoulés dès lors ont levés les broncas des fans, avec comme point d’orgue la formation des Phoenix Five, plus puissants qu’Albator et plus mégalos que Charlie Sheen. La situation s’est alors bloquée, sans solution les numéros ont défilés pour arriver finalement à ce dernier. Les réponses sont dans les mains de Jason Aaron et Adam Kubert, disons-le tout de suite on aurait préféré celles de Bendis et Coipel, moins tremblantes. 

L’écriture de la confrontation entre Vengeurs et X-gens est encore une énigme, sorte de passe à dix entre tous les auteurs qui, comme les sept nains ou les rois mages, auront toujours le symptôme du dernier prénom oublié. Ils se sont passés la patate chaude mois après mois amoncelant les détails et les idées sans jamais tout dénouer.

Le douzième numéro atteint le paroxysme du bâclé, expédié à la va-vite rien ne vient tenir en halène le lecteur qui préfère regarder gentiment le match de football sur sa télévision. Pire, on en vient à être interloqué par de petits riens qui ne devraient pas apparaître dans une conclusion dite importante. Comme par exemple, pourquoi les X-Men continuent-ils de suivre Cyclope qui semble ne plus rien en avoir à faire de leur trombine ? Pourquoi l’armure d’Iron Man saigne ? Pourquoi 5$ ?

Moins sensationnel qu’un épisode des Razmoket, AvX #12 est aussi cousu de fils blancs qu’une robe de mariée, attendu, on arrive presque à finir les phrases de chacun. Vous aviez fait des plans sur cette fin ? Pas eux, ils ont commencés et on juste oublié de finir. Cyclope est toujours aussi méchant et les Vengeurs sont toujours aussi gentils. Les morales s’emmêlent, les idéaux encore plus, Marvel tente de régler ses histoires avec les mots et non avec les images mais rien ne marche. Maladroitement écrit, pauvrement dessiné le cœur n’y est tout simplement pas. On ne va pas blâmer Adam Kubert qui au final livre un travail sans bavure, parfaitement encré de surcroît, mais les planches ne dépasseront pas les records dans les enchères.

 

Venons-en à la raison de cette review croisée. Si AvX se prend pour ce qu’il n’est pas et n’a jamais vraiment été : important, AvX VS #6 donne la meilleure explication de la création de cet event : Marvel a de l’humour et tout ceci n’est qu’une vaste blague, un simple prétexte pour la suite. Vs est l’illustration parfaite de l’idée de Ying et Yang vaguement expliqué dans AvX, la série principale est rébarbative, sérieuse mais tourne en rond, la petite sœur rentre dans le lard et fonce le front le premier contre la planche de bois. Marvel Comics va droit dans le mur, on ne me fera pas penser l’inverse, mais cette sensation sucrée de folie et d’insouciance qu’apporte Vs redonne un poil d’espoir. Tout le monde y passe, chacun allant de son auto-dérision, de sa référence RPG, de son tacle bien placé directement dans les chevilles de l’adversaire. Voilà ce qu’aurait dû être Avengers Vs X-Men, concret et drôle, sans jamais chercher à choper sa propre queue. Parce que l’idée même d’une baston sans méchant apparent est une grosse pantalonnade, autant l’assumer jusqu’au bout. Écrit sans frein, mieux dessiné (Jim Cheung, bisous), son point faible, n’être qu’un complément.

 

Quand on fait une bêtise, il est plus sage de plaider son erreur et de montrer que l’on est conscient de ce que l’on vient de faire. Un chien qui salit votre tapis comprend vite qu’il va se faire houspiller au retour de son maître, Marvel Comics fait les yeux ronds à son lecteur en lui montrant qu’il est lucide de sa bévue. Avengers Vs X-Men n’est pas un gros oubli sur le tapis, c’est une passade, une occasion et un désir qui a été réalisé parce que l’occasion s’est présentée. Les plans ne faisaient pas mentions de ce moment, mais comme dans la vie de chacun il y a des imprévus parfois plaisants, souvent contrariants. Marvel je ne t’en veux pas, mais ne recommences-pas tu m’as déjà trop trompé.

Cynok
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