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Batman & Robin #0, la review

Batman & Robin #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Intelligent et sobre
• Damian Wayne parfaitement traité
• Tomasi parfaite ombre de Morrison
On a moins aimé• On apprend pas grand chose quand même
• Il est temps de faire avancer l'histoire
Notre note

On commence à comprendre le leitmotiv du Zero Month de Dc Comics : Ce n’est pas parce que tout est revenu à zéro que l’on ne sait pas ce qu’il s’est passé auparavant.

Le background, la continuité si chère aux fans intransigeants n’est pas totalement effacée, mieux elle est expliquée et retravaillée au sein d’une ligne éditoriale cohérente qui donne une sacrée leçon à la concurrence. Regardez messieurs Merveilles; faire un coup marketing, donner aux lecteurs un os à ronger avec de la saveur, c’est ça. Et si certains diront que tout n’est pas bon dans le cochon, Batman and Robin #0 par Peter J. Tomasi et Patrick Gleason c’est au moins du saucisson en barre.

 

Petit Batou deviendra grand

Pour les vieux encore présents, avant Scott Snyder et son crayon magique, Batman était écrit par un seigneur du nom de Grant Morrison, qui pendant des années à jouer avec la garde robe et la famille de Bruce Wayne. Le génie, milliardaire, playboy et philanthrope s’est vu attribuer une descendance, une vraie, une qui sort de son amour pas une ramassée dans la rue. Depuis le temps il fallait bien que ça lui arrive vous me direz. Comble de la malchance le rejeton déjà âgé d’une dizaine d’années est mi psychopathe, mi assassin et re-mi psychopathe derrière, faute à sa génitrice persuadée d’avoir eu un G.I Joe au lieu d’un bébé. Damian Wayne est « né », le divin chauve amène sur le devant de la table un nouveau Robin et inaugure une toute nouvelle relation Batman/Robin encore plus ancrée comme un lien père/fils. Seulement voilà  Damian est arrivé comme un cheveu sur la soupe, Grant Morrison ne s’est, volontairement ou non, pas attardé sur l’éducation du petit et à laisser une belle case blanche à cet endroit.

Peter J. Tomasi livre un travail exemplaire sur la relation filiale et professionnelle qui lie Damian et Bruce, tirant nos larmes parfois, stimulant nos zygomatiques souvent, le scénariste a parfaitement compris le petit bonhomme, l’humanisant pour lui donner un relief jusque là insoupçonné.

Batman & Robin #0 est un numéro sans Batman ni Robin, Damian grandit sous nos yeux, son entrainement est dur et la versatilité de sa psyché est magnifié, allant des scènes les plus crues aux plus touchantes et « kawaii »

Un « montage » avec une devise, petit batou deviendra grand et fort comme sa maman, pour amener à ce qui a été un scène choc dans l’histoire de Batman : « Bruce je suis ton fils» une première fois apparue dans l’arc Batman and Son de Grant Morrison.

 

Du Grant sans Morrison

On parle souvent des dessinateurs qui s’approprient le style d’un de leur père, moins souvent pour un scénariste. Tomasi se fond dans l’encre de son ainé pour réaliser un numéro dine du maître, on aurait crié au génie si c’était bel et bien le nom du britannique qui était apposé sur la couverture. Glacial et méthodique dans sa façon de dépeindre Talia AlGhul, la courte histoire pourtant simple à la lecture transpire le bon sens et le respect du matériau originel. Damian est double, à la fois petit garçon et tueur né et l’écriture de Tomasi même si elle n’apprendra rien de réellement nouveau est tout aussi létale.

Que dire de Patrick Gleason dont les traits jouent au yo-yo avec les expressions du petit, sublimé par Mick Gray à l’encrage, le tout est fluide et équilibré, c’est dans le mouvement que l’équipe donne toute sa mesure.

 

Batman & Robin #0 oublie de se prendre les pieds dans le tapis. Comblant les vides, Peter J. Tomasi écrit facilement et surtout intelligemment l’histoire d’un garçon qui sait se faire apprécier par les lecteurs pourtant rétissants à son arrivée. Si le maître Morrison a les plans, l’élève Tomasi a le ciment. 

Cynok
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