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Danger Girl/GI Joe #1, la review

Danger Girl/GI Joe #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• De l’action légère et décomplexée
• Les dessins à la Campbell
• Le cliffhanger
On a moins aimé• Scénario ultra light
• Une ou deux approximations de Royle juste pour pinailler
Notre note

C’est bien connu, l’été c’est la saison des blockbusters, au ciné comme dans les comics. Pour ce qui est du grand écran on est plutôt gâtés, mais l’ombre au tableau a été le report de GI Joe 2 (pour le mettre en 3D, beurk). Heureusement pour les amateurs de scénar ticket de métro et d’explosions gratuites, il y a Danger Girl/GI Joe par Andy Hartnell (co-créateurs des demoiselles espionnes) et John Royle (Knights Of Pendragon, Star Trek Starfleet Academy, oui, moi non plus je n’en connais aucun). Le duo nous livre pour l’occasion un authentique « pop-corn comic » et le vrai retour des Danger Girls.

Lights, camera, action, action, action (and more action)

Danger Girl GI Joe Comicsblog critique

Entre un crossover avec Army Of Darkness dont on attend toujours la fin et un Revolver chargé à blanc, ça faisait un petit moment que les Danger Girls ne s’étaient pas distinguées. Et soyons juste elles se font on ne peut plus discrètes dans ce premier numéro, quasi-entièrement consacré aux Joes. On a juste droit à une scène avecJohnny Barracuda (LE James Bond like et light de l’équipe), et à l’apparition d’une des miss en dernière page pour le cliffhanger. Mais quel cliffhanger ! Le genre qui vous fait sourire, mi-incrédule mi-amusé, voire qui incite à murmurer un petit « non ? ». Bref qui donne envie de lire la suite.

Mais n’allez pas croire que ce numéro ne vaut que par son final. Au contraire il est plaisant de bout en bout et paradoxalement, malgré l’absence des héroïnes, on y retrouve tout ce qui rendait Danger Girl agréable. Tout commence par la scène d’ouverture, comme toujours inspirée des films James Bond dans sa construction. Ici on a droit à un dogfight aussi dantesque qu’irréaliste entre deux Skystrikers des Gi Joes (des F-22 quoi) et des Rattlers (des A-10) de la maléfique et secrète organisation Cobra (adversaire récurrent des Joes). Bilan : un avion cargo détourné et Scarlett et Flint coincés en territoire ennemi.

A cela s’ajoutent une visite de la présidente des USA pour interdire aux Joes d’aider les leurs, et Lady Jaye et Cover Girl qui font jouer leurs contacts pour agir quand même. Le tout, on le répète, pour un scénario qui s’annonce simplet mais endiablé (et accessible même sin on connait mal l’un ou l’autre univers). On pourrait même avoir droit à quelques rebondissements. Cependant ce qui séduit surtout c’est l’ambiance décomplexée du titre. C’est léger, marrant, spectaculaire, et ça s’assume (ça se revendique presque) en tant que tel. Comme Danger Girl du temps de sa superbe. Ici ça s’applique à GI Joe, mais le plaisir reste le même.

J. Scott, es-tu là ?

Danger Girl GI Joe Comicsblog critique 

L’autre aspect de cette mini qui rappelle le glorieux passé c’est le dessin. Dans Revolver on frôlait l’escroquerie en la matière entre un J. Scott Campbell crédité en couverture bien que seulement cover artist, et un Chris Madden décevant. Là toujours pas de Jeff Scott, même s’il assure encore les covers, mais John Royle. Et l’illustre inconnu singe ici parfaitement le style de la star. C’est saisissant.

On n’ira pas jusqu’à dire qu’on pourrait s’y méprendre (Royle commet quelques petites approximations), mais on se réjouira néanmoins de retrouver le style originel de la série. C’est dynamique, mi-cartoony mi-réaliste, les filles sont sexy en diable (et ont toutes le même visage, oui comme chez Campbell) et les hommes ont des mâchoires en granit. Le story-telling est pêchu avec ses cases jamais droites, les avions bien faits (même si leur trajectoires de vol sont impossibles) et les décors fouillés. Bref c’est un vrai régal pour les yeux. Et comme pour ce qui du scénario, cette patte Danger Girl colle parfaitement aux GI Joes. Enfin on appréciera le nouvel uniforme de la Danger Girl qui fait son apparition en dernière page.

Danger Girl/GI Joe est donc pour l’instant tout ce qu’on pouvait attendre d’un tel crossover. C’est fun, enlevé et spectaculaire, avec quelques moments bien trouvés et jouissifs. Alors non, ce n’est pas un classique, loin de là. Les mauvaises langues diront même que c’est simplet. Mais reprocher ça à ce titre c’est reprocher à Die Hard de ne pas être du Godard. Et la prestation « à la Campbell » de John Royle est la cerise sur le gâteau. Espérons juste que tout ne parte pas en vrille par la suite (Revolver aussi commençait bien…).


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Jeffzewanderer
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