Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Danger Girl Revolver, la review

Danger Girl Revolver, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Sonya, la petite nouvelle
• Drôle et bourré d'action
On a moins aimé• Rythme mal géré
• Dessin perfectible
• Campbell aux abonnés absents mais quand même crédité sur la couverture
Notre note

Chaque nouvelle mini-série Danger Girl est un petit évènement. Encore plus quand Jeff Scott Campbell, le créateur star de nos héroïnes, laisse entendre qu’il pourrait être impliqué. Cependant autant vous dire tout de suite que ceux qui espéraient son grand retour vont être déçus. On frise même l’arnaque, le sieur Campbell étant crédité sur la couverture mais ne participant NI au dessin, NI même au scénario. Il est juste cover artist.

Autant dire que ça part mal, mais bon, il y a eu de très bonnes minis Danger Girl sans Campbell. Surtout qu’ici c’est Andy Hartnell, l’autre papa des miss, qui s’occupe du scénario. Et il est secondé au dessin par le nouveau venu Chris Madden (Jack Avarice). Alors ce Revolver est-il chargé à blanc ou aux dum-dum ?

Danger Girl Revolver Comicsblog critique

La première partie de la série à tout pour rassurer en tous cas. Le scénario est certes léger, mais ça on y est habitué. Abbey Chase et Sydney Savage, après la classique scène d’action introductive « à la James Bond », sont chargée de retrouver un artefact amérindien : le hochi sunburst.

C’est donc à une sympathique chasse au trésor que nous convie Andy Hartnell, qui nous permettra au passage d’en apprendre un peu plus sur le passé d’Abbey. Celle-ci aura en effet l’occasion de recroiser quelques anciennes connaissances dont Donovan Conrad (aperçu dans Danger Girl #1, et oui ça date), et surtout Nathan Wilde. Celui-ci s’inscrit bien dans la tradition de « personnages pastiches » de la série, en étant un beau clone de Nate Drake (le héros du jeu vidéo Uncharted), mais s’avère plutôt sympathique.

Sydney n’est pas oubliée non plus, et elle aussi croisera une connaissance en la personne de Sonya, la jolie rouquine à l’arc présente sur la couverture du premier numéro. Comme pour Abbey et Nathan, je ne vous dévoilerai pas la nature du lien qui les unit, vu que cette révélation fait partie des intérêts du titre. Johnny Barracuda, enfin, est aussi de la partie et s’avère aussi drôle qu’à l’accoutumée.

Pourtant, malgré toutes ces bonnes choses, Danger Girl Revolver manque la cible à partir de la moitié du récit. Pas à cause des scènes d’action aussi débridées qu’irréalistes, là encore « James-Bondesques » et jouissives (même si parfois un peu trop exagérées). Ni même à cause des développements du scénario, simplistes mais efficaces. Non, c’est à cause d’une très mauvaise gestion du rythme du récit par Hartnell.

Les scènes s’enchaînent mal, à l’image du début des numéros 3 et 4, ne correspondant pas aux cliffhangers des numéros précédents. C’est flagrant quand on lit l’histoire d’une traite. Et plus globalement tout va trop vite, sans laisser le temps au lecteur de respirer. Entre les arrivées des nouveaux personnages, héros comme vilains, et les éléments faisant progresser l’histoire, on ne sait plus où donner de la tête. Et il y a pas mal d’ellipses assez malvenues.

Danger Girl Revolver Comicsblog critique 

Au dessin Chris Madden séduit d’abord, avant de décevoir à son tour. Au début son style cartoonny, clairement inspiré par Jeff Scott Campbell, s’avère très efficace. C’est dynamique et clair (encore heureux vu le nombre de scènes d’action), et les Danger Girls sont sexy en diable. Mais rapidement l’artiste se laisse aller à quelques uns de ses travers. A commencer par ses lignes omniprésentes sur les joues de ses personnages, donnant l’impression d’être face à une esquisse. Et les cercles sur les mentons sensés représenter une fossette, mais très artificiels. Pire que des Kirby squiggle. Et globalement ces fameux mentons sont trop pointus, déformant les visages.

Alors tout n’est pas à jeter non plus. Les mises en pages reste claires, et même inspirées, tout au long du récit. Et Nate Wilde comme Sonya bénéficient d’un design impeccable (pour lequel il faut sans doute féliciter Campbell), à l’instar des vilains comme Enzo Moretti ou Cross. Mais ça ne suffit pas.

Danger Girl Revolver est donc une déception. Pas tant à cause de l’absence de J. Scott Campbell, que d’une écriture et de dessins brouillons. Les évènements s’enchaînent mal, trop rapidement, gâchant une intrigue potentiellement agréable. Et Madden a des tics artistiques dont il devrait chercher à se débarrasser. Dommage.


Galerie

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (1)
Vous devez être connecté pour participer