*review rédigée par Cynok
Salut bande de keupon, si le Punk n'est pas mort, Jésus lui est censé l'être depuis des siècles. À moins bien sûr qu'il soit retourné dans son microcosme comme Elvis. QuandSean Murphy, artiste ultra talentueux (Joe The Barbarian, Hellblazer...) annonce une mini-série de 6 numéros écrite et dessinée par ses soins et qui plus est baptisée Punk Rock Jesus, je ne me suis pas fait prier.
L'histoire se place en 2019 aux Etats-Unis, la planète va mal, rongée de l'intérieur par une humanité qui fut peu enclin à prendre soin d'elle, se retrouvant le nez par terre et face à ses responsabilités. La guerre a gangréné le monde, la population se retrouve démunie et sans argent. L'argent est là, mais au dessus de la populace, dans des bâtiments immenses où une élite rie de ces petites fourmis.
Ophis,
groupe pharmaceutique au dessus des lois n'a qu'une idée, pompée un peu
plus les pauvres âmes et faire fructifier un peu plus leur capital déjà
conséquent.
Quand l'humanité va mal elle se tourne vers sa passion la plus primaire: la religion.
Le clonage humain est lancé, le premier spécimen sera Jésus Christ.
Le projet nommé J2 mené par le Docteur Sarah Epstein, généticienne reconnue, recueille des cellules sur le saint-suaire, dernière enveloppe supposée du Christ.Thomas McKael, qui assista à la mort tragique de ses parents 25 ans auparavant, est le chef de la sécurité pour Ophis dans la tour J2 où le "miracle" aura lieu. Ancien membre actif de l'IRA, Thomas est une armoire irlando-normande, sorte de Terminator sans émotion palpable.Pour une naissance, même purement génétique il faut une mère porteuse, c'est Gwen, jeune vierge un peu perdue qui endossera ce rôle.
Bien évidemment cette nouvelle arrivée du Christ fait jaser dans les chaumières, malgré la retransmission en direct partout dans le monde, les voix s'élèvent. Mais Ophis ont-t-ils vraiment pour but d'amener un nouveau messie au monde?
Punk Rock Jesus #1 est un oignon, nécessitant d'être épluché et scruté pour
en trouver la saveur aigrelette. Proche dans l'esprit du premier numéro
de SAGA par Brian K.Vaughan, Sean Murphy livre un départ plein gaz,
crinière au vent mais qui laisse énormément de questions en suspend.
Brillant par son dessin il prouve qu'il maîtrise l'outil scénaristique,
s'attaquant d'emblée à un sujet sensible sans jamais le dénaturer.