Geoff Johns et Brightest Day ont réussi le pari l'an dernier de nous montrer qu'Aquaman pouvait être un personnage cool et intéressant. Avec le relaunch, le même Geoff Johns a décidé de continuer à travailler sur le personnage pour nous donner sa version et surtout, à défaut de réinventer ses origines, revisiter un passé qui donne une nouvelle dimension au personnage. Le mois dernier, nous avions laissé Mera et Shin sur une intriguante révélation qui allait nous montrer Black Manta sous un tout nouveau jour...
La vision qu'on les gens d'Aquaman et de ses vilains est des plus kitsch, et on ne peut pas dire qu'ils aient forcément eu tort par le passé avec le traitement reçu par le personnage. Mais depuis plusieurs numéros, Johns nous montre que le passé d'Aquaman n'est pas si reluisant que ça, que Mera ne connait pas tout de lui, et que Black Manta et Aquaman ont chacun de bonnes raisons pour être bloqués dans ce combat perpétuel. Ce numéro 10 continue d'explorer ce côté, mais en s'étalant peut-être un peu trop. Passé la révélation du 9, on n'en découvre pas beaucoup plus et on approfondi à peine. D'un côté Mera et Shin tournent en boucle sur leur point de vue. De l'autre côté Aquaman continue son combat avec ses anciens collègues des Others, avec pour seul intérêt de voir la morale d'Arthur vaciller face à sa haine.
A côté de ces éléments qui prennent une bonne partie de l'histoire mais sont seuls d'un faible intérêt, on découvre plus intriguant The Operative, également ancien membre des Others, qui enquêtent de son côté et devrait être plutôt important par la suite, avec un mini-cliffhanger sur le personnage.
Les dessins d'Ivan Reis sont toujours très bons et dynamiques, mais on sent une baisse de rythme et sur certaines pages il est bien loin du niveau qu'on lui connait. On se surprend à se dire qu'un fill-in ne serait pas de refus après cet arc pour le laisser respirer un peu entre deux numéros.
La série Aquaman reste efficace, et mérite son bon placement dans les ventes de DC Comics, mais ce numéro quasi-transitoire est peut-être celui qui fait le plus ressortir les défauts de la série, à savoir qu'elle se lira beaucoup mieux en recueil. Chaque numéro se lit individuellement trop vite, et on se doit presque d'avoir relu les numéros précédents pour y ajouter de la consistence. Heureusement, la fin intriguante donne tout son intérêt à ce numéro, et nous donne une nouvelle fois vraiment envie de lire la suite.
