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Batman Incorporated #1, la review

Batman Incorporated #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé- La suite de la saga de Morrison
- Barré, kitch, épique et bien écrit
- Burnham en mode Quitely
- Bat Cow
On a moins aimé- Radicalement inaccessible à qui n'a pas lu le volume précédent de la série
- Un cliffhanger facile
- Le faux suspens sur le leader de Leviathan
Notre note

S’il y a bien un auteur qui n’en a rien à faire du reboot DC et des New 52, c’est Grant Morrison. On avait déjà pu le constater avec le one-shot Leviathan Strikes, qui regroupait les derniers numéros pré-reboot de la série Batman Inc. Et aujourd’hui le scribe écossais récidive avec ce nouveau numéro un de ladite Batman Inc, réalisé en collaboration avec Chris Burham (Batman & Robin), qui a divisé la rédac.

Si on peut dire que Morrison récidive, c’est parce que Batman Inc est probablement la série qui ignore le plus superbement le nouveau statu quo post-reboot. Alors non, il n’y a pas de contradiction flagrante avec tel ou tel évènement ; mais le scénario fait clairement et directement suite à l’intrigue mise en place par l’auteur avant le reboot. Donc si vous ne lisiez pas le titre (et si vous avez raté le one-shot Leviathan Strikes), vous risquez d’être un peu largué.

Batman Inc #1 Comicsblog Critique 

Batman Inc est donc destiné aux « anciens » lecteurs, et ceux-ci retrouveront très vite leurs marques. Grant Morrison continue sa saga du Dark Knight, en l’opposant à la mystérieuse et toute puissante organisation criminelle Leviathan. Celle-ci a mis un contrat d’un demi-milliard de dollars sur la tête de Robin, alias Damian Wayne. Et l’assassin semi-rangé Goat Boy va essayer de toucher ce pactole (pour élever son enfant, oui c’est un peu cliché mais ça n’a pas grande importance).

Bref ce numéro est essentiellement une gigantesque course poursuite à travers Gotham entre Goat Boy, Batman et Robin. C’est plutôt bien fait et spectaculaire, notamment grâce à certaines trouvailles de mises en page (buildings utilisés comme cases, inserts…). Et les quelques passages plus liés à la trame globale (la réunion des alliés de Batman qui se sont faits passer pour morts) sont bienvenus.

On regrettera cependant que le scénariste joue la carte du suspens à propos de l’identité du chef de Leviathan alors qu’on la connaît depuis la dernière page de Leviathan Strikes. Et si le cliffhanger final n’est pas mauvais (et fait écho à la première page), il reste très convenu et on voit déjà quelle sera la pirouette scénaristique du mois prochain.

Mais surtout on a Morrison qui fait du Morrison. En effet on retrouve la patte de l’auteur dans les moindres détails de ce numéro. Il y a un dose de provoc’ (la poursuite dans un abattoir avec visuels à l’appui, le dîner des méchants…), une passion pour tout le côté kitch de la mythologie « Batmanienne » (le dead heroes club, Goat Boy et son allié à tête de chèvre, Bat Cow…), et un profond amour du personnage et de son univers (le gang que Robin affronte à la fin du numéro rappellera des souvenirs aux fans de The Dark Knight de Miller).

Batman Inc #1 Comicsblog Critique 

En clair on a tous les éléments qui ont fait l’attrait et le succès du run du scénariste. Quand je vous disais que les anciens retrouveraient vite leurs marques… Ils les retrouveront aussi dans la relation conflictuelle entre Batman et Robin, son fils. Morrison maîtrise toujours aussi bien ses deux personnages et leurs dialogues sont des plus savoureux. C’est donc une écriture « classique » pour l’auteur, mais toujours aussi agréable et efficace.

Au dessin, Chris Burnham est un magnifique clone de Frank Quitely (Batman & Robin, All Star Superman, New X-Men). Les traits des deux artistes sont TRES similaires jusque dans les moindres détails (lignes légèrement irrégulières, nombreux détails, tête de Robin très ronde…). Et les inventions en termes de mise en page évoquées plus haut sont là pour les rapprocher encore. De même que les couleurs très vives, limite pop, deNathan Fairbairn, qui assurent une belle cohérence graphique avec le volume précédent de la série et Batman & Robin. C’est donc très inspiré, mais aussi très réussi et on ne s’en plaindra donc pas. Quitely a trouvé un digne successeur.

Ce Batman Inc #1 est donc un très bon titre. On y retrouve tout ce qui faisait l’intérêt du run de Grant Morrison sur Batman (le grand complot, le kitch, la relation Batman/Robin…), y compris au dessin. L’auteur se laisse certes aller à quelques facilités (le cliffhanger, le faux suspens), mais aisément pardonnables. Cependant ne vous laissez pas abuser par le chiffre sur la couverture : on n’est pas face à un numéro 1 mais à Batman Inc #11.


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Jeffzewanderer
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