Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Ultimate Comics The Ultimates #8, la review

Ultimate Comics The Ultimates #8, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Il fait bon lire des comics Ultimate ces temps-ci. Alors que Bendis s'éclate à réinventer une nouvelle fois Spider-Man pour notre plus grand plaisir, Nick Spencer et Jonathan Hickman s'apprêtent à quitter respectivement Ultimate Comics X-Men et Ultimate Comics The Ultimates, mais pas sans faire de bruit ! Les deux scénaristes narrent l'histoire d'un monde qui change vite, trop vite. Mais quand Spencer se concentre uniquement sur le monde mutant (ce qui lui donne déjà pas mal de travail), Hickman joue avec le reste de la planète à une échelle vertigineuse.

Depuis le début de son run, Jonathan ZornHickman a tout fait pour produire un bazar monstrueux au sein de l'univers Ultimate. Il a détruit une partie de l'Europe, foutu en l'air l'ensemble des dieux nordiques à l'exception d'un Thor qui a perdu ses pouvoirs et a crée deux nouvelles espèces surpuissantes au passage. Dépassé par les événements Nick Fury et ses Ultimates n'ont pu qu'observer leur monde tomber en ruine et perdre la confiance du gouvernement américain. Huit numéros après le début de cette hécatombe, on commence à distinguer vers où l'auteur emmène tout ce beau monde, et ça donne le vertige !

On se retrouve donc avec quatre entités aux agendas différents. Les deux premières représentent l'ancien monde. Les Etats-Unis et les Ultimates, défenseurs de l'ancien ordre, visent les mêmes objectifs mais traversent une crise de confiance qui pousse le président américain à agir de façon tout à fait irrationnelle et imprévisible dans son coin. De l'autre côté on retrouve les deux factions les plus puissantes au monde qui n'existaient pas il y a encore peu. Les Children of Tomorrow, une espèce futuriste qui ne jure que par la technologie menée par unReed Richards qui ne ressemble plus à aucune de ses itérations dans quelque univers que ce soit, et The People, sortes de mutants 2.0 dirigés par les deux frères Xorn et Zorn. Les Children of Tomorrow veulent refaire le monde. The People veulent la paix. Les Ultimates veulent monter ces derniers contre l'armée de l'ancien Mr Fantastic. Le gouvernement américain veut neutraliser les Children of Tomorrow ET les Ultimates au moyen de la force "conventionnelle". En 19 pages Hickman expose son talent et donne vie à ce foutoir sans nom en annonçant un final en apothéose qui approche à grands pas.

Dans ce numéro tout y passe en terme d'écriture. De l'action d'entrée de jeu avec un Hulk déchaîné. Des dialogues. Beaucoup de dialogues. Mais jamais à mauvais escient. Que ce soit pour livrer des moments d'intimité teintés d'humour, montrer le génie froid et manipulateur de Reed Richards ou donner la gravité des actions entreprises par le gouvernement américain, notre scénariste sait jouer de la bulle. Et quand les mots ne suffisent plus, Esad Ribic produit de véritables oeuvres d'art qui laissent bouche bée. L'artiste donne à voir toute la mesure de son talent et donne le ton adéquate à chaque scène. Son Hulk est effrayant, son Captain Britain dépité, son Thor bourru, son Zorn inquiétant... Bref, il sait capter l'essence de l'histoire et la traduire en image sans écart. Sur huit numéros, celui-ci contient probablement son travail le plus abouti et les couleurs de Dean White s'y accordent à la perfection.

Hulk/Reed

Ultimate Comics The Ultimates #8 est le meilleur numéro de la série à ce jour. C'est ce qu'on se dit à la lecture de chaque numéro et on ne peut que souhaiter que la dynamique ne s'épuise pas. Le run de Hickman une fois achevé, sa (re)lecture dans son ensemble fera certainement office de meilleur blockbuster de l'été 2012. Une question demeure cependant. Pourquoi Kaare Andrews s'amuse-t-il à produire des couvertures n'ayant aucun lien avec le contenu des épisodes ?

Steeve
à lire également
Commentaires (1)
Vous devez être connecté pour participer