Attention SPOILER : cette review dévoile les "grosses" clés de l'intrigue de ce numéro, et est pleine de cynisme :)
J’insiste. Teen Titans devrait être un des
fleurons de chez DC. C’est censé être le point de rendez-vous des personnages des plus attachants de cet univers, les personnages qui rendent les “grands”
héros vraiment grands. Mais ce n’est pas ce 6ième numéro qui changera
l’impression laissée par les 5 premiers : Teen Titans manque d’envergure et de
panache.
Un court résumé des épisodes précèdent
s’impose. Même si il tient en deux phrases. Red Robin a rassemblé une petite
troupe d’ados métahumains, traqués par la belligérante et secrète organisation N.O.W.H.E.R.E. Superboy, au service de ces antagonistes, vient de retrouver ce
petit groupe de Teen Titans et leur a collé une rouste. Appelons les choses
comme elles sont, si vous le voulez bien.
Du suspens
Ce petit combat a laissé
quelques traces, mais surtout chez Kid Flash. Celui-ci a été poussé aux limites
de sa super-vitesse, et risque de mourir à tout moment. C’est un peu plus
compliqué que ça si on s’en tient au comics, mais bon, l’idée reste la même :
Kid Flash poussé par Superboy, Kid Flash fait des éclairs de partout tellement
il va vite, Kid Flash bientôt kaput. Oui, c’est du Proust.
Il y a aussi l’intervention de Skitter,
la petite nouvelle, mi femme, mi araignée. On la croyait disparue, mais non,
elle revient pour donner une ficelle scénaristique supplémentaire (même si
assez peu passionnante) à un Scott Lobdell qui ne m’inspire que peu de respect.
Car voyez-vous, il va falloir
le sauver le petit Flash. Red Robin traine donc sa petite bande dans les labos
de Star Labs, ou Virgil (aka Static Shock) va s’empresser de filer un coup de
main. Seulement, Star Labs renferme aussi un nouvel antagoniste au charisme
d’une huitre : Grymm (et pas Grim, ni Grym, ni même Grimm. Grymm).
Meta-humain capable de bien des
choses, mais surtout de contrôler les esprits faibles, Grymm va utiliser la
faille de Skitter pour nuire à ses camardes. En effet, lorsque celle-ci cesse
d’être une jeune fille normale et devient cet hybride arachnéen, son esprit en
prend un coup. Pour être franc, elle devient un peu “simple” (tellement qu’elle
semble trouver Bunker franchement intéressant). Un combat s’en suit, mais
semble plié en deux trois mouvements. Tout ça pour ça.
Pendant ce temps, Virgil et Red
Robin ne chôment pas et tentent de sauver Kid Flash. Soudain : révélation : il
faut lui changer son costume ! Mais c’est bien sûr ! Oui, là encore je schématise,
mais comprenez-moi bien : ce numéro repose sur la possibilité que Kid Flash
disparaisse, et c’est un bête costume qui va le sauver. Alors certes je spoile un peu, mais avouez que je vous rend service : plus la peine de baliser pour une histoire de justaucorps.
Au-delà d’une écriture plus que
douteuse, il faudra reconnaître que quelques pistes narratives encore ouvertes donnent
envie de lire la suite. Ainsi, on nous donne un os à ronger en nous parlant des
origines futuristes de Kid Flash, et à l’occasion d’un cours dialogue, la
relation entre Bunker et Wonder Girl semble là aussi offrir un certain
potentiel.
Mais ces quelques éclaircies ne
sauvent pas un numéro poussif voire bâclé qui n’aide pas à relever le niveau d’une série qui mérite pourtant bien mieux.