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Star Wars : Dawn of the Jedi #1, la review

Star Wars : Dawn of the Jedi #1, la review

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Notre note

Nous y sommes. En ce milieu de Février 2012, John Ostrander et Jan Duursema lèvent le voile sur la découverte de la Force et la création de l'ordre Jedi. 3 dollars et 50 cents nous séparaient donc de la connaissance du plus grand mystère de la plus grande saga de tous les temps, rien que ça. Mais que se passerait-il si les auteurs étaient, eux aussi, passés du côté obscur de la Force ..?

 

"A guide you will need."

Nous ne l'avions pas caché lors d'un Podcast il y a quelques semaines : Star Wars : Dawn of the Jedi #0 nous avait quelque peu déçus. Là où nous nous attendions à découvrir une preview séquentielle de la mini-série à venir, nous n'avions trouvé qu'un guide-book ultra dense, presque indigeste. A la lecture de l'épisode du jour, il est finalement impératif de s'approprier cette annexe pourtant facultative, de l'apprendre par coeur et de la réciter à haute voix tous les matins devant votre bol de Miel Pop's. En effet, JAMAIS je n'ai été confronté à une lecture aussi dense que Dawn of the Jedi #1. Le défaut récurrent de John Ostrander refait surface pour le pire et chaque case de Jan Duursema renferme des dizaines d'années d'histoires et au moins autant d'informations capitales pour comprendre le contexte dans lequel évolueront les personnages présentés en seconde partie de récit. Amateurs de Grant Morrison et d'Alan Moore, accrochez-vous, le niveau est encore passé un cran au dessus ! 
Ne paniquez pas trop toutefois, tout n'est pas à jeter, loin de là ! Il faudra juste être conscient que cette série ne fait aucune concession, qu'elle n'est en aucun cas un point d'entrée dans la galaxie Star Wars et qu'il faudra vous impliquer pour en déceler la richesse. Au vu de l'ampleur du sujet traité, ce n'est finalement pas plus mal, là où beaucoup de lecteurs auraient pu sauter au cou des auteurs, les taxant de fainéants face à la tâche qui les attendait.

 

Je'Daii, Tho Yor et autres joyeusetés 

Que vous soyez fans de la première heure ou simple amateur de la création de George Lucas, oubliez tout ce que vous connaissez pour laisser la place à une toute nouvelle mythologie concoctée par l'un des plus grands écrivains de l'univers étendu. Si des noms comme Je'Daii (prononcez Jedi) ou Sith vous diront bel et bien quelque chose, il faudra oublier ses automatismes pour laisser sa place à des tractations galactiques fondamentales pour l'avenir de la galaxie. Oubliez toute notion de manichéisme et faites place à des affrontements fratricides qui laisseront les différents ordres à feu et à sang, tandis que des groupuscules de sages s'évertueront à créer des temples à la gloire des Tho Yor, ces mystérieuses pyramides animées par la force pure.
Derrière une démultiplication des récits bonne à perdre la moitié du lectorat en l'espace de deux cases, on ne peut que souligner le travail et le soin apporté par les auteurs sur leurs parties respectives. John Ostrander délivre des dialogues parfaitement maîtrisés, jamais surfaits et toujours au service de son histoire, tandis que Jan Duursema remplit parfaitement le contrat du côté des dessins avec des designs aussi osés que réussis, à l'instar de son trait et de son découpage. On reprochera peut-être quelques petits défauts de colorisation qui viennent aplatir la finesse des pencils, mais Star Wars nous a rarement habitués à une finition hors-pair...

 

Accrochez-vous. Voilà le seul conseil que l'on peut vous donner à l'aube d'ouvrir votre numéro 1 de Star Wars : Dawn of the Jedi. Plus dense qu'aucun autre Comics paru en 2012, le bébé de John Ostrander et Jan Duursema se savoure comme un bon polar, en en savourant les moindres détails pour assembler toutes les pièces du puzzle. Et si cette approche quasi-élitiste risque d'éloigner une bonne partie des néophytes, on ne peut que saluer l'ambition des auteurs face à l'ampleur de la tâche qui leur était confiée. On attendra toutefois de voir où nous mène cette longue et belle quête pour donner un verdict final, tant les auteurs semblent partis pour nous raconter une fresque purement co-lo-ssale.


Sullivan
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