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Red Sonja #60, la review

Red Sonja #60, la review

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Notre note

Il y a de cela quelques mois Comicsblog vous parlait de Queen Sonja, la seconde série narrant les exploits de la diablesse à l’épée. Cette fois c’est à la série principale que nous  allons nous intéresser à l’occasion du numéro 60. Le scénario est comme d’habitude l’œuvre d’Eric Trautmann, aux rênes de la série depuis un bon moment. Et comme souvent le dessin est assuré par un illustre inconnu, Patrick Berkenkotter, avec des couleurs de Marcio Freire. Le tout pour un résultat séduisant et étonnamment beau.

Ce numéro est un stand-alone, comme pour offrir une respiration au lecteur après l’arc précédent et ses intrigues politiques, trahisons et assassinats. A cette fin, le scénariste opte donc pour une histoire de pure sword and sorcery (le pendant bourrino-épique de l’heroic fantasy pour faire simple) que n’aurait pas reniée Robert E. Howard. Tout y est. Le petit prologue au coin du feu où un voyageur raconte la légende stygienne du Scorpion à son fils. L’horreur qui s’en suit. L’héroïne qui reçoit la mission de retrouver la caravane disparue. Et surtout la longue et épique confrontation avec le monstrueux vilain et ses sbires. Tout je vous dis.

Red Sonja 

Vous l’aurez compris, les amateurs d’intrigues subtiles et de personnages fouillés peuvent ne revenir qu’au prochain numéro. Mais ne nous en cachons pas, ce genre d’histoire simple(tte) a aussi son charme, surtout sur 28 pages tout compris. Sans compter que dans le genre c’est plutôt bien écrit (malgré quelques rares passages un chouia verbeux). Les dialogues son justes, notamment les envolées mégalos et mystiques du Scorpion. Sonja, fière et bravache n’est pas mal non plus d’ailleurs. La petite légende qui sert de background au récit est bien ficelée. Et globalement Eric Trautmann arrive à inscrire son histoire dans un univers attirant. Il y a même un petit plus : les deux soldats, Barranes et Johndro, qui accompagnent Sonja. Là ils ne servent pas à grand-chose, mais les lecteurs réguliers se souviendront que le scénariste avait entouré Sonja d’une petite troupe de mercenaires pour le premier arc. Ces personnages secondaires s’étaient révélés assez réussis et attachants, avant de connaître un triste sort. Du coup on ne peut que se réjouir de voir la rouquine à nouveau entourée, et espérer que le scénariste va créer un nouveau supporting cast.

Red SonjaMais ce qui fait la grande force de ce numéro, ce sont les dessins. Oui, les dessins, pas la couverture. Pour un titre Dynamite. Si, si, tout arrive. En effet, malgré quelques imperfections le trait de Patrick Berkenkotter est très agréable. A tendance réaliste, l’artiste séduit par une bonne maîtrise des postures de ses personnages, très naturelles et néanmoins dynamiques. C’est particulièrement visible et appréciable au cours de la longue scène de combat qui constitue l’essentiel de ce numéro. Les décors sont spartiates (on est dans le désert hein) mais réussis et évitent une impression de vide. Enfin les designs des armures et surtout du Scorpion sont des plus efficaces. On déplorera juste que quelques visages soient manqués ici ou là.

Le trait n’est pas non plus très détaillé, mais pour le coup on ne s’en plaindra pas car cela laisse le coloriste Marcio Freire libre de s’exprimer, pour un résultat superbe. Il utilise une technique de digital painting qui n’est pas sans rappeler celle du coloriste d’Ariel Olivetti sur Cable ou Punisher, mais en beaucoup plus réussi. Le rendu a en effet un aspect bien plus organique et naturel que sur les séries précédemment nommées. Du coup ça a certes toujours l’air d’images de synthèse, mais de très bonnes et belles images de synthèse. Et cela apporte un niveau de détail très agréable aux dessins. Petites rides d’expression, textures des lèvres, mèches de cheveux, reflets sur les armures, j’en passe et des meilleures. Sans parler de l’effet « tempête de sable » pendant la bataille finale. Du coup le travail du dessinateur s’en trouve sublimé et on a parfois l’impression de se retrouver face à un film.

Sachez enfin qu’en bonus vous aurez droit à une réimpression de deux histoires de Roy Thomas initialement publiée par Marvel. Là aussi c’est de la sword and sorcery réussie, et là aussi c’est superbement dessiné (surtout la première histoire, avec un trait fin et délicat étonnamment moderne) et aussi bien coloré.

Ce Red Sonja #60 est donc un très bon comic. L’intrigue est simple mais efficace, du bon done-in-one. Les dessins sont très beaux, surtout grâce aux couleurs, mais qui ne doivent pas faire oublier le talent du dessinateur. Et les deux histoires de Roy Thomas constituent un bonus extrêmement appréciable car elles sont elles aussi agréables à lire et leur ton correspond bien avec  celui du récit principal. Alors si vous voulez découvrir les aventures de la diablesse à l’épée n’hésitez pas, ce numéro est fait pour vous.

Les plus : De la bonne sword and sorcery à la Conan

                Très beaux dessins (surtout les couleurs)

                Les deux histoires bonus, belles et bien ficelées.

Les moins : Quelques visages ratés.

                    Pour la subtilité on repassera…

                    On nous les avait déjà recasées ces histoires bonus.

Notes

Scénario : 3/5

Dessins : 4/5

Globale : 4/5 (grâce aux bonus)

Jeffzewanderer
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