Pourquoi une review double ? C’est sûrement la question que vous vous êtes posée à la lecture du titre de cet article. Et bien parce qu’il semble que Brian Michael Bendis ait décidé de lier ses deux séries Avengers. On s’en était déjà douté un peu avec un Norman Osborn omniprésent dans les deux titres. Il s’évadait de prison etcollectait des échantillons génétiques d’abord dans New Avengers. Puis il continuait sa petite collecte par d’autres moyens dans Avengers. Et ce mois-ci (enfin le mois dernier pour être exact), le voila qui recrute sa nouvelle équipe de Dark Avengers dans New Avengers #18, et qui se présente sur le pas de la porte des Vengeurs pour semer le trouble dans Avengers #19 (où on revient aussi sur son évasion). Quand on vous disait qu’il était partout.
Mais au-delà de cette « osbormania » rampante, il est amusant de constater que ces deux comics sont aussi le miroir l’un de l’autre. En effet tous deux racontent la formation d’une équipe, avec l’enchainement de scénettes entre recruteurs et futures recrues que ça implique. Et dans les deux cas c’est franchement agréable à lire, même si on se dit parfois qu’il vaut mieux ne pas trop réfléchir.
Dans Avengers #19, c’est Captain
America qui recrute enfin sa nouvelle équipe, comme on nous l’avait promis
au numéro précédent. Mieux vaut tard que jamais. Alors oui la couverture est
mensongère. Quelques appelés manquent, logique jusque là pour le suspens, mais,
plus étonnant, certains personnages présents ne sont pas dans l’équipe au
final. Cependant ce n’est pas bien grave car ça n’empêche pas Bendis de réussir
une fois de plus sa formation d’équipe, cette figure imposée des teams books dans laquelle il excelle.
Les nouvelles recrues sont plutôt intéressantes, même si pour l’une d’entre elles le scénariste cède encore une fois à son gout pour les associations incongrues. Mais on disait pareil quand il a mis Spidey et Wolvie dans ses premiers New Avengers, et finalement ça a très bien marché. Alors laissons-lui le bénéfice du doute. Non finalement le seul reproche qu’on puisse faire à cet Avengers #19, c’est qu’au final ça fait encore un mois où il ne se passe rien sur 22 pages. Alors oui du rien bien écrit (ah ces dialogues…), superbement illustré par un Daniel Acuña (X-Men Legacy) en grande forme (ah ces peintures…) et assez jouissifs pour les fans (avouons-le, on adore ce jeu de qui y sera, qui n’y sera pas). Mais ça reste du rien. Enfin normalement on devrait entrer dans le vif du sujet le mois prochain.
Dans New Avengers #18, il ne se passe pas grand-chose de plus. Ce
coup-ci c’est Osborn qui fait son recrutement pour ses New Dark Avengers (ça fait beaucoup d’adjectifs tout ça). La encore
je ne vais pas vous spoiler sur le roster, mais disons qu’il s’annonce
franchement alléchant. Et comme il 
y a quand même six membres (plus un mais
qu’on verra plus tard) à réunir en 22 pages, le tout donne quand même une
certaine impression de dynamisme. Et Mike
Deodato (Amazing Spider-Man, Dark Avengers) confirme que la série lui
réussit. Il continue d’adopter le style plus « crayonné » qu’il avait
utilisé pour le numéro précédent, et c’est très réussi.
Non le seul problème, dont on prend conscience une fois le numéro fermé (ce qui est plutôt à mettre au crédit de Bendis : au moins tant qu’on lit on se régale), c’est que quelques questions restent sans réponses. Déjà pour au moins deux membres, on ne voit pas trop pourquoi ils suivent Osborn (les raisons vague du genre « tu veux changer le monde » ça ne suffit pas, surtout qu’on aurait bien vu les intéressés répondre « non »). Et surtout on ne voit pas pourquoi Osborn, acoquiné avec Hydra, AIM et les assassins ninjas de Gorgon, tient à déguiser son équipe en Avengers. On SAIT qu’il est un criminel dément depuis Siege ! Qui va le prendre pour un héros ? Et on sait qui sont les VRAIS Avengers. De même on ne comprend pas pourquoi Osborn veut absolument avoir un Wolverine dans son équipe (et non ce n’est pas Daken).
Au final ces deux comics sont très agréables à lire et Bendis réussit deux fois sa figure imposée, même si dans le cas de New Avengers, on reste dubitatif sur certains points (motivation des personnages, déguisements,…). Alors oui, les amateurs d’action peuvent passer leur chemin, mais ces deux titres valent le détour grâce à la plume du scénariste, au talent des artistes et aux petits fangasms que procure la présence de quelques personnages. On espèrera juste qu’aux prochains numéros, les choses se mettent vraiment en marche.
Les plus : Des équipes alléchantes
Des dessins superbes
Des dialogues toujours aussi bons
Les moins : Il ne se passe pas grand-chose (et ce depuis deux mois dans Avengers)
Motivations obscures pour certains Dark Avengers
A part pour le fan service, pourquoi les Dark Avengers sont déguisées ?
Notes
Scénario : 4/5 (Avengers #19) ; 3,5/5 (New Avengers #18)
Dessin : 4,5/5 (Avengers #19) ; 4,5/5 (New Avengers #18)
Globale : 4/5 (Avengers #19) ; 4/5 (New Avengers #18)
