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Batman #1, la review

Batman #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Le rythme haletant et l'intrigue de Snyder
• Les dessins sublimes de Capullo
• Le nouveau vilain
On a moins aimé• Le cliffhanger un peu facile
Notre note

Quelques heures de retard, c'est ce qui nous a privé de sortir la review du titre le plus attendu du relaunch DC hier, mais comme vous allez le constater, c'est pour la bonne cause !
Ecrit par Scott Snyder (à mes yeux le meilleur scénariste actuel et meilleure confirmation de l'année aussi bien grâce à ses séries indé' qu'à son travail autour de Gotham) et dessiné par la légende Greg Capullo, Batman #1 fait partie de ces titres que l'on découvre en étant un peu fébrile, apeuré par possible déception au bout des 22 pages de lecture. En l'occurence, cette fébrilité n'a fait que renforcer l'impression de lire un titre quasi-parfait et surtout de sentir souffler un vrai vent frais sur un personnage qui, mine de rien, en avait peut-être besoin...

Gotham is a Mystery

Ne nous cachons rien et abordons tout de suite la partie la plus attendue du titre : ses dessins. OUI, Greg Capullo est excellent de part en part de ce premier numéro. Oui, il a encore une légère marge de progression entrevue dans les derniers aperçus que nous avons partagés pas plus loin qu'ici où l'artiste le plus influent de l'histoire de Spawn démontre des talents tout simplement ahurissants.
Premier étonnement déjà, de découvrir que malgré la dizaine d'images déjà publiées du titre, celui-ci garde en son sein beaucoup d'éléments jamais vus, alors que nous étions persuadés d'avoir déjà lu la moitié du numéro au fil des semaines !
Parfaitement à l'aise lorsqu'il s'agit de représenter le héros en costume et les différents vilains de Gotham qui se payent ici un caméo rendant l'aspect final du produit purement All-Star, l'artiste semble avoir encore quelques marques à prendre lorsqu'il s'agit de représenter Bruce Wayne, aujourd'hui encore trop peu marqué pour l'identifier au premier coup d'oeil. Rien de malheureux là dedans, surtout que la page la plus marquante de ce numéro reste pour celle où l'on voit le fils de Thomas accompagné de "ses fils", tous en civil, pleine de charme, de mise en abîme et magnifiée par les dialogues d'un Scott Snyder au sommet de son art...


Mention spéciale à Jonathan Glapion qui livre une performance d'encrage parfaite, ne faisant que sublimer le trait déjà magnifique de Greg Capullo, qui viendra néanmoins souffrir de couleurs un poil décevante dès que la lumière et les scènes en civils pointent le bout de leur nez. Encore une fois rien d'alarmant, mais sur un titre auquel on accorde une note parfaite, ces points se doivent d'être signalés, même si l'on est certains que la pression d'une relance d'un titre aussi majeur que Batman ait engendrée quelques tremblotements au moment de lancer son logiciel de colorisation...

Scott Snyder, Maire de Gotham City ! 

Si, vous l'aurez compris, Greg Capullo remplit son contrat à merveilles et rappelle aux mauvaises langues qu'il est avant tout illustrateur professionnel plutôt que simple protégé de Todd McFarlane, trop vite labellisé "90's", la vraie reussite -et la sublimation- de ce numéro vient d'un Scott Snyder meilleur que jamais.
Ne reculant pas devant l'introduction d'une double storyline dès le premier numéro, l'une pour Batman, l'une pour son alter-ego milliardaire, l'artiste parvient à réaliser ce que peu de scénaristes réussissent : magnifier des caméos. A l'aide de son dessinateur, le papa de Severed arrive à nous imposer la présence de Two-Face, Gordon, Harvey Bullock, Damian Wayne et beaucoup d'autres sans que ceux-ci ne prennent le pas sur le récit, le servant même à chacune de leur interventions. Un vrai coup de maître pour un titre solo qui aurait vite pu devenir une chorale-bazard, plombée par un aspect fourre-tout malvenu ! 
Quel génie également dans l'écriture aux antipodes des phases "civiles" (sous les traits de Bruce Wayne) et des phases "sombres" (lors de ses croisades en tant que Caped Crusader) qui sont amenées, on l'imagine, à s'entrecroiser d'ici quelques numéros. Servant des dialogues au poil avec Gordon en passant par une scène magnifique de douceur et d'ironie lors de la réunion avec ses trois protégés (Scott Snyder montrant qu'il a parfaitement compris Dick, Damian et Tim au passage), où la figure paternelle des trois petits bruns semble amusée par son héritage marqué du R de Robin, l'auteur ne fait ici que renforcer l'impression d'être le meilleur artiste actuel pour faire vivre Gotham.

Haletant de bout en bout, le récit laisse alors la place à un cliffhanger auquel on ne croit pas tellement, motivé par la politique de DC Comics en matière de #1 ce mois-ci, et marque surtout par l'intégration d'une mystérieuse "Chouette" dont on devrait très vite entendre (re)parler...



Batman #1 est une réussite totale, un bijou de dessin autant que d'écriture, une introduction parfaite à une série dont on parlera encore dans quelques années et le retour en grâce d'un Greg Capullo aux Comics mainstream... Malgré le run ô combien respectable de Grant Morrison ces dernières années, cela faisait des années (depuis Hush en réalité) que l'on avait pas autant pris son pied avec le Chevalier Noir et Gotham City n'a jamais semblée aussi passionnante que ce mois-ci avec une Batwoman elle-aussi aux portes de la perfection. Immanquable, tout simplement ! 

Sullivan
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