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Wolverine Debt of Death, la review

Wolverine Debt of Death, la review

ReviewMarvel
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Notre note

 On commençait presque à manquer de Wolverine. En effet, depuis le relaunch de son « univers », le canadien le plus célèbre des comics n’a plus que deux titres à son nom. Bon d’accord il apparaît aussi dans presque tous les titres X-Men et Avengers, mais ce n’est pas encore assez ! C’est en tous cas ce que les dirigeants de Marvel ont dû se dire lorsque a été lancée l’idée de ce one-shot intitulé Debt Of Death par David Lapham (Stray Bullets, Detective Comics) et David Aja (Immortal Iron Fist). Alors surexposition du canadien caractériel ? Oui, à n’en pas douter. Mais vu la qualité de ce numéro, tout est pardonné.

Wolverine Debt of DeathL’intrigue de Debt Of Death se passe au Japon. Tout commence par l’attaque de la base Américaine d’Okinawa par des robots géants au look vintage (et ornés du drapeau japonais). Parallèlement on assiste à l’assassinat du superintendant général (un grade de la police nippone) Kenichi Nakadai par des ninjas. Ses enfants, Kanaye et Kiku survivent en se cachant. Wolverine entre alors en jeu. Nakadai était son ami et il a bien l’intention de le venger. Mais Logan n’est pas la seule star de l’histoire : Nick Fury joue aussi un rôle. Ce sont lui et son escadron qui ont défendu la base américaine attaquée et le directeur du SHIELD entend bien mettre la main sur les responsables. C’est à partir de là que les deux trames scénaristiques s’entremêlent. Les robots datent de la Seconde Guerre Mondiale et Kenichi Nakadai était à l’époque le responsable de l’installation où ils ont été stockés et oubliés.

Ce qui suivra s’avèrera être un habile mélange de polar noir et de film d’action / espionnage à la James Bond. David Lapham arrive en 22 pages à mettre en place une intrigue très solide, avec son lot de rebondissements, sans oublier l’action (même si elle est souvent suggérée via des ellipses plus que montrée). Belle performance. Mais le plus réussi c’est incontestablement l’ambiance qu’il arrive à créer grâce à la justesse de son écriture. Son Logan rappelle le passage de Greg Rucka (Detective Comics, Wonder Woman) sur la série il y a quelques années. Plus réaliste, plus sobre (le héros n’est d’ailleurs jamais en costume, toujours en civil). Et impitoyable. Le récit lui-même est sur un rythme très posé mais jamais ennuyeux. Comme un bon polar noir du style Le Faucon Maltais. Et pourtant le mélange avec des éléments de quasi science-fiction comme les robots géants se fait sans heurt, et les quelques scènes d’action explicites n’en sont que plus efficaces. Les dialogues sont efficaces et évitent l’écueil du one-liner facile. Il y a même quelques perles (« … let’s get on with the fish part. »).

WolverineMais si l’écriture de David Lapham est remarquable, les dessins de David Aja le sont encore plus. L’espagnol nous avait bluffé sur Immortal Iron Fist et confirme avec ce one-shot qu’il fait partie des très grands. Son trait est à l’image de la narration, tout en élégance discrète. Pas forcément hyper détaillé mais d’un réalisme imparable. Son Logan est l’un des plus beau qu’on ait pu voir depuis longtemps. Et les autres personnages sont du même calibre. Les visages sont remarquablement expressifs sans que l’artiste en fasse trop. Aucune case n’est bâclée, les décors sont tous riches et magnifiques. Les mises en page sont impeccables, servant parfaitement la narration (notamment ces petites cases avec des plans très serrés qui s’insèrent magnifiquement sur des pages pourtant déjà bien remplies). Il y a aussi quelques trouvailles (la bataille aérienne entre le SHIELD et les robots au début). Les scènes d’action sont agréables à suivre et les passages plus posés d’une classe imparable.

Enfin impossible de ne pas mentionner les sublimes couleurs de Bettie Breitweiser, au rendu aquarelle et mat. Elles donnent dans les gris quand on est en ville, accentuant le côté polar noir du récit. Et le ciel lorsque le soleil se couche est d’une beauté à couper le souffle. Du grand art et une association dont on espère que se poursuivra.

Debt Of Death est donc une excellente histoire de Logan, très bien écrite et avec une atmosphère captivante. Et c’est surtout un œuvre visuelle absolument splendide grâce à un David Aja au sommet de son art. Alors oui, c’est encore une histoire de Wolverine. Mais de celles qu’on se doit de lire (et surtout de contempler), même si on n’est pas fan du personnage.

Notes

Scénario : 4/5

Dessin : 5/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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