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Captain America: The 1940s Newspaper Strip, la review

Captain America: The 1940s Newspaper Strip, la review

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Notre note

Avant que les comics n'existent, c'était aux comic-strips d'officier dans les journaux. Certains faisaient courir leurs intrigues sur plusieurs jours. D'où les daily-strips et les sunday-strips. La particularité de ces derniers, c'est qu'ils étaient plus longs. Et c'est justement dans cette optique de publication qu'est sorti Captain America: The 1940s Newspaper Strip. D'abord publié individuellement en trois parties dans un format comics standard, la Maison des Idées décida d'en changer et de publier le recueil dans une forme carrée pour mieux coller à l'aspect comic-strip.

Les ingrédients des vieux films d'espionnage font recette

captain america, bucky, marvel, comics, newspaper, stripDécoupée en treize parties, l'histoire est semblable à une pièce de théâtre. En effet, chaque partie est composée en acte dont les scènes sont représentées par une seule page d'intrigue qui se suivent les unes après les autres. Seulement la première scène comporte trois pages tels que les sunday-strips de l'époque. Pour les autres, on se situe tout simplement dans le daily-strip, c'est-à-dire, une scène équivaut à une page avec toujours (ou presque) un mini cliffhanger pour tenir en haleine le lecteur tout au long de l'histoire (tout comme on peut le voir dans le système du feuilleton).

Après un bref résumé des origines du héros à la bannière étoilée, l'histoire nous amène au Camp Lehigh où nous retrouvons Steve Rogers et son acolyte Bucky dans une situation pour le moins humoristique. Et c'est un des points scénaristiques prédominants ici. Une note d'humour est souvent présente pour éviter de sombrer dans de mauvais clichés, mais on y reviendra plus bas. Revenons un peu à l'intrigue : Lorsque l'on retrouve le duo de héros de la seconde guerre mondiale, ils se font kidnapper par un mystérieux agent du nom de Betsy Ross. Si ce nom vous dit quelque chose, c'est tout à fait normal car il s'agît ni plus ni moins de la tante du Général Thunderbolt Ross plus connu particulièrement par les lecteurs de Hulk. Donc, l'agent Betsy Ross agît de la sorte car elle doit les emmener dans une base ultra secrète où Captain America et Bucky devront se charger de protéger les occupants. Ce lieu couvre un programme bien spécial nommé Firebird. C'est un projet qui s'oriente à reproduire de n'importe quelle manière que ce soit le projet Super-Soldat qui est à l'origine du héros que l'on connait désormais tous. Nous y retrouvons plusieurs scientifiques, tous plus brillants les uns que les autres. Vient en premier le docteur Kellog qui développe une vitamine visant à améliorer les capacités humaines telles que la force et les réflexes. Ensuite, c'est au tour du professeur Smythe de présenter la majestuosité de son automate commandé à distance. Arrive enfin le docteur Todd accompagné de son assistante mademoiselle Vinegar. Leur intention est de prélever un peu de sang de la légende vivante et de l'étudier afin d'essayer de reproduire par la suite le fameux sérum qui a transformé le frêle Steve Rogers en surhomme. Mais une certaine compétition s'est installée au sein de l'équipe et le Dr Kellog décide de devenir son propre cobaye en s’inoculant la vitamine qu'il a créé. Peu de temps après, il se transforme en un être surpuissant, complètement fou et détruit tout sur son passage. Ce qui vient déranger le petit dîner aux chandelles que Steve avait concocté pour l'agent Ross (aidé par Bucky, bien sûr). Rapidement, les deux alliés mirent fin aux agissements du savant fou transformé en Mr Hyde pour l'occasion. Voyant cela, l'arrogant Pr Smythe décide de mettre en avant son invention en soutenant que les expériences étaient bien trop dangereuses et qu'il valait mieux laisser le sale boulot aux machines. C'est à partir de ce moment que tout dérape vraiment et que le professeur se fait kidnapper. Pour prêter main forte à Captain America, Bucky et à Betsy Ross, un nouvel agent fait son entrée : Mr Flynn. Personnage mystérieux, il va mener le trio dans une enquête pleine de rebondissements sur fond d'espionnage, de traitrise et surtout de romance entre Steve et Betsy puis entre Bucky et miss Vinegar.

Karl Kesel a bien réussi à manier les ingrédients qui composaient les filmscaptain america, bucky, marvel, comics, newspaper, strip d'espionnages d'il y à plusieurs décennies. On retrouve énormément de clichés inhérents à ces films (un automate géant ou encore une femme fatale qui trahit ses alliés mais subit un sort tragique pour l'amour de son héros) ou au théâtre (avec le découpage des planches). S'il fallait donner les points forts de cette histoire, ça serait un mélange d'espionnage, d'humour et de romance savamment dosé pour que le lecteur ne sombre pas dans le simple cliché mais justement pour rebondir tout au long de la lecture de ces strips qui le plongera comme il se doit dans l'époque où se situe l'histoire. Alors oui, certes, c'est bourré de clichés. Mais ils servent à merveille le récit et son ambiance.

Pour ce qui est de la partie graphique, Karl Kesel a su adapter son style et son découpage pour coller aux vieux comic-strips de type "rétro". Et c'est une très bonne chose, car c'est encore un élément de plus pour que le lecteur se sente bien dans l'atmosphère de l'époque (même si niveau couleurs, c'est bien plus moderne). Il est même allé à titrer chacune de ses planches pour présenter l'action qui va suivre.

Une triple casquette pour Karl Kesel

Dans cet ouvrage, l'auteur est représenté sous trois titres : scénariste, dessinateur et enfin encreur. On le connait plus pour ses longs runs d'Adventure of Superman ou de Superboy par exemple en tant que scénariste ou même encore d'encreur, mais ses talents de dessinateurs sont malheureusement bien plus rares dans le monde des comics. C'est donc avec joie que l'on retrouve Karl Kesel au crayon pour illustrer cette aventure haute en couleur de Captain America & Bucky et son style convient parfaitement à l'ambiance et à l'époque que veut cette histoire. Sans sombrer dans la caricature, ses personnages ont un côté cartoonesque à souhait. En ce qui concerne les décors, on se retrouve bien dans un mélange de films d'espionnage à la James Bond sur fond de seconde guerre mondiale.

Captain America: The 1940s Newspaper Strip nous replonge allégrement dans le passé de notre héros à la bannière étoilée et de son jeune side-kick Bucky. Tous les ingrédients sont présents pour apprécier cette histoire qui fleure bon l'espionnage teinté d'un peu d'humour. Et même s'il y a quelques clichés, ils sont assumés pour répondre à l'époque de l'histoire.

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 3,5/5

Globale : 3,5/5

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