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Venom #1, la review

Venom #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Après deux apparitions dans Amazing Spider-Man #654 (dans une back-up) et 654.1 (histoire complète qui lui est dédiée), le nouveau Venom s’affiche dans sa propre série régulière par Rick Remender (Uncanny X-Force) et Tony Moore (The Walking Dead). Rappelons le pitch : le gouvernement américain a récupéré le symbiote et a décidé de l’utiliser pour accomplir des opérations secrètes. Flash Thompson, personnage secondaire récurrent des aventures de Spider-Man et soldat héroïquement blessé au combat (il a perdu ses jambes) a été choisi pour être le nouvel hôte. A noter que malgré une idée de départ qui semble évoquer un titre à l’ambiance feutrée, on est face à une série qui privilégie l’action spectaculaire. C’est plus du Michael Bay que du John Le Carré.

Niveau scénario proprement dit, Rick Remender nous livre quelque chose de moyen. Rien de mauvais mais rien de remarquable non plus. Le méchant est Jack O’ Lantern (une nouvelle version vu que le précédent est mort dans Civil War) téléguidé par un mystérieux homme dont on ne voit pas le visage. Les deux s’adonnent au trafic d’armes et on devrait les revoir par la suite ne serait-ce que pour apprendre leur identité. Mais au final on s’en fiche un peu et le véritable intérêt de ce premier numéro aux allures de one-shot est de découvrir la nouvelle version de Venom.

Or ce Venom n’est pas Venom. Ne vous fiez pas à la couverture de Joe Quesada. On a beau apercevoir une langue baveuse ou une gueule dentée au détour d’une case, les fans qui s’attendent à une version classique du personnage seront déçus. Il n’est ni le justicier psychopathe ni le monstre cauchemardesque qu’on connaissait.

Certes on retrouve une obsession de protéger les innocents (l’utilisation de ce mot plutôt que « civils »  est elle un clin d’œil à Eddie Brock ?) quitte à ce que ce soit aux dépens de la mission. C’est classique mais plutôt efficace et surtout plus en cohérence avec le personnage de Flash, qui se rêve en héros, que de le voir suivre aveuglément les ordres. La relation hôte/symbiote est quant à elle présentée sous un nouveau jour. En effet Flash doit absolument contrôler le symbiote, sous peine d’être exécuté par ses supérieurs. Les pertes de contrôle sont évidemment fréquentes et devraient constituer l’un des ressorts dramatiques récurrent de la série. Espérons juste que la ficelle ne sera pas surexploitée (on y a déjà eu droit dans les deux premières apparitions du personnage). On notera aussi quelques résurgences du côté « gros abruti star du campus » que Flash était à l’origine. D’habitude on reproche aux auteurs qui nous ressortent ça de ne pas tenir compte de l’évolution du personnage mais là c’est assez bien amené et surtout assez subtil pour nous rappeler que Flash n’est pas parfait, sans pour autant oublier ladite évolution. Autre thème a priori récurent : les effets négatifs de la vie secrète de Flash en tant que Venom sur sa vie civile. Là on est en plein Spider-Man. Mais en plus sombre. Quand Peter Parker se prend un râteau il déprime, Flash lui envisage de se remettre à boire. Là encore, espérons qu’on ne va pas tomber trop facilement dans le mélodrame. Finalement la série fait penser à du Spidey en plus sombre (volonté de contrôler le symbiote, la vie personnelle affectée…).

Enfin on attend de voir comment les personnages secondaires seront utilisés à l’avenir. Katherine (l’agent chargé de superviser Venom sur le terrain) se borne à donner des ordres par radio. Aaron (le scientifique de service) n’apparait que sur une case. Seul le général Dodge a droit à son quart d’heure de gloire à la fin du numéro en sermonnant Flash mais c’est trop court pour se rendre compte si il va se révéler être un personnage intéressant ou juste un énième « militaire dévoué à son pays ». Au final on n’est pas plus avancé en ce qui concerne les seconds rôles qu’après Amazing #654 et #654.1, numéros où ils étaient d’ailleurs beaucoup plus présents.

Au niveau du dessin Tony Moore assure. Son trait est détaillé et juste assez « sale » pour coller au ton sombre de la série. Ses pages sont chargées mais retranscrivent bien l’ambiance chaotique d’une zone de guerre et restent toujours parfaitement lisibles.

Le nouveau look de Venom est réussi avec un costume qui marie bien références au design original et aspect plus militaire. Et surtout on appréciera les modifications subtiles dans son apparence à mesure que Flash perd le contrôle (regardez les yeux sur le masque). Le nouveau Jack O’Lantern est lui aussi plutôt bien fait même si j’émettrai quelques réserves sur ses armes (on dirait des bonbons) et son moyen de transport (un balai à réaction ?).

Venom #1 est donc un comic moyen. Le nouveau Venom se dévoile juste assez pour qu’on ait envie de suivre son évolution, mais c’est plus par curiosité que parce qu’il s’avère réellement passionnant. Et l’intrigue sert juste de prétexte pour le présenter. Le dessin de Moore s’avère convaincant et la preview du numéro 2 laisse augurer du meilleur pour la suite à ce sujet.

Les plus : Un Venom qu’on a envie de découvrir

                 Flash a une vraie personnalité

                 Le dessin

                

Les moins : Une histoire prétexte

                    Ca reste quand même assez convenu

                    Ce numéro n’apporte pas grand-chose par rapport à Amazing #654.1

Notes

Scenario : 3/5

Dessin : 3,5/5

Globale : 3/5

Jeffzewanderer
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