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Tony Chu (Chew) : A Taster's choice, la review

Tony Chu (Chew) : A Taster's choice, la review

ReviewDelcourt
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Notre note

Vous aimez manger en lisant des comics ? Alors ce comics est fait pour vous ! Tony Chu possède un don, il est  cibopathe. Un mot bien scientifique pourtant simple de compréhension : lorsqu’il mange un aliment, il arrive à retracer son histoire : de sa naissance à sa mort jusqu’à sa commercialisation… Mais Chu est aussi un détective. Et son talent sert : il arrive fréquemment qu’il goûte des personnes assassinées pour retrouver le tueur…

Vous l’aurez compris le pitch est extra. Pourtant vous serez d’accord avec moi, un pitch original et fleurant bon le bon goût ça peut donner aussi de mauvaises choses. Les exemples foisonnent tant dans le  monde des comics (Superman Earth One, oui, désolé j’ai trouvé que ça a été un beau gâchis)  que dans les autres médias (cinéma, BD Franco Belge,…). Mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas tourner autour du pot pendant encore une quinzaine de ligne (je suis loin d’avoir les capacités d’un psychopathe) : Chew doit retenir votre attention et alors, vous comprendrez l’ampleur de la qualité du sujet. Si vous ne le faites pas, vous n’êtes pas choux (oh le jeu de mot facile) et vous risquez de me mettre en rogne, vous êtes prévenus.   


Dans ce premier volume, Chu doit résoudre le meurtre d’Evan Pepper et pour ça, il va côtoyer de nombreux personnages hauts en couleurs. De John Colby (le moment où il se prend un couteau de boucher dans le premier épisode est extra), à  Mason Savoy en passant bien entendu par une fille : Amelia Mintz (dont Chu est fou amoureux)… Tous ont un caractère propre et nous font décrocher un sourire bien mérité (ahhh le frère de Chu, personnage à devenir culte). Car même si nous sommes devant une enquête, acte classique et usé jusqu’à la moelle, l’humour présent dans le texte de John Layman est transcendant et nous fait passer un excellent moment devant notre comics. Les répliques de Savoy sont cinglantes, les situations toutes aussi farfelues les unes que les autres (le moment où Chu doit goûter le doigt de Pepper dans le second épisode est hilarant) bref, un pur régal. De plus, le récit regorge d’histoires secondaires qui viennent se rattacher à la principale : de quoi nous rendre encore plus heureux ! On suit donc avec plaisir cette première histoire qui nous fera voyager un peu partout sur le globe.

Ce qui fait la force du titre aussi c’est qu’en plus de nous raconter une histoire originale, l’auteur arrive à faire passer de nombreuses références : de Pulp Fiction à la grippe aviaire qui, par ailleurs, met en avant un certain aspect politisé du titre franchement plaisant car introduit avec style et finesse.

Mais LA qualité du titre, ce qui doit vous donner envie de lire ce titre, ce sont ces dessins. Rob Guillory nous concocte un dessin ingénieux, à la limite du cartoon mais non moins dénué de détails. Le trait est propre, fin,… du grand art. Les couleurs qu’il emploie y jouent aussi un rôle puisque sa panelle de couleurs colle parfaitement bien tant à l’univers qu’à son trait. Ces quelques pages qui accompagnent la review doivent vous l’affirmer.

Le début de Chew  n’a donc rien à envier aux meilleures séries du moment. Frais, fun, drôle, et appuyé par un dessin magnifique, le titre tient là le bon bout pour prétendre à devenir une série culte… De plus, le premier volume (en anglais) peut se trouver à moins de dix euros pour les cinq premiers épisodes de la série (et une quinzaine d’euros en VF, édité par Delcourt). Vous n’avez donc plus de raisons de ne pas commencer à lire les aventures de Chu !

Note : 4.5/5.


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