Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
The last days of American crime tome 3, la review !

The last days of American crime tome 3, la review !

NewsJeux vidéo
Rick Remender a connu une année 2010 faste, c'est le moins que l'on puisse dire. Cependant, derrière les excellents Uncanny X-Force, Frankencastle et autres Thunderbolts se cachait une série d'exception, plus intimiste et moins mise en avant que ses cousines chez Marvel. C'est donc aujourd'hui sous les lumières que se trouve le tome 3 de Last Days of American Crime, sorti le 13 Janvier 2010 aux éditions Emmanuel Proust.


Un scénario en béton armé et sec...

Mise en place pendant 2 tomes, l'histoire des derniers jours du crime Américain trouve son point d'orgue dans ce troisième et dernier tome. Conclusion d'une saga palpitante, ce troisième opus voit nos héros passer à l'action au sens propre du terme, en allant au bout de leur idée au travers du dernier braquage de banque des États-Unis. L'histoire, se déroulant dans un futur proche, nous relate qu'un système électronique est sur le point d'être mis en route en Amérique du Nord, permettant de contrer toute forme de crime en large et en travers.
Graham, notre "héros" d'un jour se jure donc de faire le plus gros de sa carrière de braqueur en réalisant ni plus ni moins que le dernier crime de l'histoire des USA. Pour y parvenir, il s'entoure de bons (et de moins bons) amis, de femme(s) fatale(s) et de criminels freelance particulièrement timbrés.
Sans vouloir spoiler quoi que ce soit, sachez que plusieurs d'entre eux connaitront un destin tragique et que, pas une seconde, vous ne saurez imaginer la finalité de l'histoire.
Et c'est bien là le talent de Rick Remender, mettre en avant un "enfoiré" doublé d'un criminel en nous faisant accepter et comprendre sa situation, sans jamais nous imposer une empathie malvenue pour celui-ci.
Passé maître dans l'art de laisser le manichéisme de côté, le scénariste de Fear Agent livre ici une très belle performance de psychologue, fouillant et farfouillant la psyché de tous les acteurs de cette course un peu folle.

... pour un dessin chaud et dégoulinant.

Là ou les couvertures de l'excellent Alex Maleev laissent place à une froideur efficace, les planches de Greg Tocchini transpirent des couleurs pastels de l'artiste Brésilien. La lourdeur d'une côte ouest américaine aux abois en ces (derniers) jours de chaos n'a que rarement été aussi bien représentée et la palette Rouge-orangée de l'illustrateur est du plus bel effet.

Le découpage laisse d'ailleurs la part belle à un brin de folie, puisqu'on trouve dans ce numéro quelques splash pages, pourtant quasi-absentes des deux tomes précédentes ; façon pour Greg Tocchini de révérer ce chant du cygne?
La toute fin de ce tome 3, montrant les personnages restants dans un futur proche du braquage est d'ailleurs totalement en accord avec le scénario du scénariste américain, puisque le ciel est y bleu, le soleil moins lourd et les personnages moins gris. La dernière preuve que ce duo est né pour accomplir de très belles choses dans le monde des comics, en tout cas nous, on en redemande.

Pour finir, un mot sur l'édition : C'est du très beau travail, la tranche est la plus belle qu'il m'ait été donné de voir sur un album V.F (et je précise bien V.F parce que les tranches V.O sont bien souvent magnifiques), la traduction est de qualité et les dialogues gardent la saveur de la version originale et les bonus sont bels et bien présents.
On souhaite aux éditions Emmanuel Proust de se diversifier dans le monde des Comics, pour le plus grand bonheur des lecteurs !

Le SEUL reproche que l'on peut faire à ce troisième tome est de hâter la fin d'une aventure que l'on aurait vu s'étaler sur 1 tome supplémentaire. En dehors de cet écueuil, l'ensemble est maitrisé tant au niveau du scénario que du dessin et c'est un nouvel incontournable du polar qu'ont réalisés Rick Remender et Greg Tocchini. On croise donc les doigts pour cette œuvre ne soit pas leur dernier travail en commun, tant les deux artistes semblent en osmose tous les deux.
La note de Sullivan :
Sullivan
est sur twitter
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer