MàJ 31/08/25 : notez par ailleurs que les six albums peuvent être commandés directement sur le site de Panini.
C'est ce qu'on appelle un maronnier. Deux fois par an, l'enseigne Carrefour dégaine en partenariat avec Panini Comics une collection spéciale d'albums à très petit prix, suivant une thématique donnée. Et puisque les Quatre Fantastiques ont déjà eu droit à leur opération spéciale avec la FNAC cet été, et qu'il n'y a plus vraiment d'actualité forte autour du cinéma pour Marvel cette année, c'est vers un choix assez facile que l'enseigne se tourne, avec six titres dédiés à Venom. Une collection qui aurait certainement mieux trouvé sa place l'an passé ? Encore que : vu le désastre qu'était Venom : The Last Dance, mieux vaut attendre que le souvenir du film ait été oublié avant de rappeler que le super-vilain/antihéros a eu droit à quelques comics de qualité.
Annoncée au courant du mois d'août sur certains réseaux sociaux d'enseignes Carrefour, la collection Venom : la Nuit du Symbiote se compose de six albums à 3,20€ chacun, ce qui ne déroge pas à ce qu'est devenue la nouvelle règle pour ces collections à petit prix, qui ont aussi dû composer avec l'augmentation des prix de fabrication et l'intérêt moindre pour les super-héros de ces dernières années. Moins d'albums, un prix un poil plus élevé : même les offres discounts subissent les fluctuations du marché de la bande dessinée. Voici dans le détail le contenu des albums, d'ores et déjà disponibles dans les grandes surfaces participantes.
Comme son nom l'indique, il s'agit ici de reprendre grosso modo les premières apparitions de Venom et ce qui peut être lié à ses origines. On retrouve donc dans l'ordre Amazing Spider-man (1963) 252 (par Tom De Falco, Roger Stern et Ron Frenz, quand Spider-Man démarre sa période du célèbre costume noir post-Secret Wars) et 258 (quand Peter découvre grâce à Reed Richards la réelle nature de son costume et qu'il s'en sépare), puis Web of Spider-Man (1985) 1 (par Louise Simonson et Greg Larocque, alors que le symbiote essaie une nouvelle fois de s'associer à Peter), suivi de Venom Dark Origin (2008) 1-5 (de Zeb Wells et Angel Medina, qui relate en une mini-série complète la rencontre d'Eddie Brock avec le symbiote pour donner naissance à Venom), et Darkhawk (1991) 13-14 (de Danny Fingeroth et Mike Manley, soit un court segment dans lequel Chris Powell débarque sur l'île où s'est retiré Venom après avoir cru qu'il avait réussi à tuer Spider-Man dans Amazing Spider-Man #347). Une sorte de récapitulatif des premières années du baveux comme ennemi ultime du Tisseur, en somme !
Le second tome est déjà un peu plus particulier dans le sens où il s'attarde plutôt sur la rencontre du symbiote avec des personnages liés à l'occulte chez Marvel. On y retrouve le one-shot Spider-Man Special Edition (1992) 1 (par Peter David et Jim Craig dans lequel Matt Murdock s'occupe de défendre Eddie Brock à son procès), et surtout le crossover complet Spirits of Venom qui comprend les numéros Web of Spider-Man (1985) 95-96 (par Howard Mackie et Alex Saviuk) et Ghost Rider/Blaze: spirits of vengeance (1992) 5-6 (par Mackie et Adam Kubert) dans lequel Danny Ketch, Johnny Blaze, Spider-Man et Venom se font un team-up improbable pour aller se taper contre Hag, Troll, Hobgoblin et les hordes démoniaques de Deathwatch. Une lecture assez atypique qui est complétée par Venom (2011) 1-5 de Rick Remender et Tony Moore, soit le début du run de la période Agent Venom pour Flash Thompson, dans lequel apparaît notamment le super-vilain Jack O'Lantern.
Bien entendu, qui dit Venom dit forcément Carnage, et la progéniture du symbiote est mise à l'honneur dans ce troisième tome de la collection La Nuit du Symbiote. Avec une composition de numéro assez évidente, puisque l'on retrouve Venom Vs Carnage (2004) 1-4 (par Peter Milligan et Clayton Crain, où Venom et Carnage se battent pour la progéniture du second, Toxin, qui va se lier ensuite à l'officier Pat Mulligan) ; le one-shot Web of Venom : Carnage Born (2018) 1 tiré du run de Donny Cates (avec Danilo Beyruth au dessin) qui revenait sur les origines de Cletus Kasady et les liait à Knull pour ce qui allait être ensuite Absolute Carnage ; Venom (2011) 6-8 de Rick Remender et Tom Fowler et Amazing Spider-Man (1999) 672 de Dan Slott et Humberto Ramos pour isoler la partie dédiée à Venom (et Carnage) de l'arc Spider-Island (dans lequel tous les citoyens de New York obtiennent des spider-pouvoirs) ; et enfin Carnage Forever (2022) 1 avec une histoire de Phillip Kennedy Jonnson et Edgar Salazar assez macabre, ou Carnage se lie à une petite fille qui squatte dans les ruines de St. Estes (le foyer où Cletus Kasady a grandi).
Deux extraits de runs différents du symbiote sont présents dans ce quatrièe album, avec Venom (2003) 11-18 qui comprend l'arc Pattenrs (par Daniel Way et Francisco Herrera, et qui se déroulait techniquement en amont des débuts de cette série régulière) puis Twist (avec Skottie Young au dessin !) qui présente Trish Robertson en association avec un symbiote, alors que cette agente souhaite retrouver le "vrai" Venom (avec Eddie Brock) et l'éliminer. Tout se complique quand Spider-Man fait son intervention. On retrouve ensuite Venom (2016) 164-165 par Mike Costa et Mark Bagley, dans lequel Brock apprend que son symbiote va donner naissance à sa progéniture (et que lui-même va donc, techniquement, devenir papa).
On passe ici à un ensemble de numéros qui s'attachent au fait que le symbiote a eu un autre hôte (et même un premier hôte) sur Terre avant Eddie Brock. On démarre néanmoins avec un récit un poil déconnecté de cette idée avec l'arc "Savage Six" contenu dans Venom (2011) 18-21 par Rick Remender, Cullen Bunn et Lan Medina (donc toujours dans la période où Flash Thompson occupe le rôle d'Agent Venom). On passe ensuite aux choses sérieuses avec la mini-série Venom First Host (2018) 1-5 de Mike Costa et Mark Bagley qui reprend donc cette idée de porteur originel du symbiote, en complément (et même en contradictions sur certains points) avec le numéro Web of Venom: Ve’Nam (2018)1 de Donny Cates et Juanan Jamirez, ainsi que l'histoire "Round Two" de David Michelinie et Ron Lim publiée dans Venom Annual (2018) 1.
Enfin, si la dimension spatiale/cosmique de Venom, liée à ses origines extra-terrestres, est celle qui vous intéresse le plus, alors c'est sûrement ce sixième album qui vous conviendra. On y retrouve Venom: Spaceknight (2015) 1-6, soit le premier arc de la série de Robbie Thompson et Ariel Olivetti qui s'inscrivait dans le cadre de l'opération All-New All-Different Marvel ; ici, Flash Thompson est de nouveau appairé avec un symbiote et s'improvise super-héros de la galaxie en devenant un Agent du Cosmos (après être passé membre des Gardiens de la Galaxie). Un récit dans lequel il s'oppose à des pirates de l'espace dirigés par le vilain Mercurio. L'album est complété avec Venom (2016) 150 -154 par Mike Costa, Tradd Moore Gerardo Sandoval et Paulo Siqueira, avec notamment l'arc The Land Before Crime où Eddie Brock est confronté à des dinosaures. Et dieu sait que tout le monde aime les dinosaures.
On se retrouve donc avec une approche assez diversifiée sur ce qu'est et a pu être Venom en allant s'intéresser à divers de ses hôtes et des aventures aux tonalités là aussi différentes. De quoi attirer les curieux et curieuses parmi les passionné(e)s qui lisent ces lignes, tandis que le tout venant qui passe au Carrefour trouvera peut-être un intérêt à mettre quelques Venom entre deux sacs de farine, de la salade et des oeufs.