En marge des comics qui font peur, Urban Comics a aussi tablé sur un programme plus généraliste pour les sorties du mois d'octobre. Et dans cette liste, on retrouve notamment le premier tome d'une nouvelle série Harley Quinn. Ou plutôt d'une ancienne série Harley Quinn qui tient lieu de nouveauté. Pour avoir suivi avec assiduité le travail d'Amanda Conner et de Jimmy Palmiotti, de Paul Dini ou de Sean Murphy sur l'héroïne aux couettes bicolores, et pour avoir déjà publié les comics adaptés de Batman T.A.S., Urban s'intéresse désormais à la période située entre ces deux grandes époques. A savoir, la série de Karl Kesel et Terry Dodson (2000).
Gotham City Siren
Au singulier. Le personnage, apparu dans la série animée et exploitée dans les comics dérivés de cette adaptation, a effectivement entamé son existence "officielle" dans le canon par le biais de ce projet particulier. Et avec le recul, l'introduction de la série comprend même cet élément au premier plan : lors du premier numéro, Harley Quinn est dessinée comme le personnage de Batman : T.A.S. en suivant les règles du coup de crayon de Bruce Timm... et puis, elle passe à travers un mur, et devient une héroïne aux traits plus détaillés, réalistes, comme si celle-ci venait tout juste de naître pour de bon dans la continuité principale. Et si on a tendance à dire que Palmiotti et Conner ont réinventé Harley, à raison, ce premier projet évoquait déjà la nécessité pour la clownette de s'émanciper du Joker à travers ses propres aventures.
Evidemment, si la série se base dans la continuité principale, le ton reste toujours le même : de petites aventures comiques avec toute une batterie de caméos, des personnages de Gotham City à ceux de la Justice League. Poison Ivy est évidemment de la partie. On serait même en droit de se dire que le titre, arrêté au bout de trente-huit numéros, a permis de poser les bases de la célèbre équipe des Gotham City Sirens de Paul Dini et Guillem March. Et puis, bien sûr, ce titre là respecte le costume classique de Timm.
"Face aux persécutions quotidiennes du Joker, l'amour de sa vie qui l'a plongée dans une vie de crime, Harley Quinn se retrouve cette fois seule. Livrée à elle-même, la « Princesse Clown du Crime » doit désormais se construire sa propre vie, loin du sinistre ennemi de Batman. Heureusement pour elle, ses amies ne sont jamais bien loin... et les problèmes non plus !"
Le projet a été annoncé pour le 4 octobre 2024 (sous le titre officiel "Harley Quinn Solo") et embarque les huit premiers numéros de la série, soit 224 pages pour 22 euros. Une belle annonce pour les fans de cette version de Harley "d'entre deux", qui suit une héroïne libérée mais encore accrochée à son ancienne apparence. Et pour les fans de Terry Dodson (ou pour les fans d'Adam Hughes - puisque, généralement, ça marche dans les deux sens).
