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Réinventer Star Wars pour la parentalité : rencontre avec Jeffrey Brown

Réinventer Star Wars pour la parentalité : rencontre avec Jeffrey Brown

InterviewIndé

Cela fait maintenant une douzaine d'années que l'auteur Jeffrey Brown a réinventé dans ses bandes dessinées l'univers de Star Wars, avec les séries Dark Vador & Fils ou l'Académie Jedi qui reprennent des moments du quotidien, de la parentalité et de l'enfance, dans l'univers de la Guerre des Etoiles. A l'occasion de la sortie de Le Mandalorien et l'Enfant aux éditions Huginn & Muninn, l'auteur couronné de deux Eisner était présent à Paris. Nous sommes donc allés à sa rencontre afin de lui poser quelques questions sur son travail, et la façon dont il est passé de ses comics underground à travailler sur une méga-licence telle que Star Wars.

L'entretien est également à découvrir en audio pour les anglophones, via le podcast First Print, et nous vous invitons à partager cet article ou le podcast si vous appréciez le travail que tout cela représente. 

Remerciements : Marie Fabbri.

Merci d'être avec nous, Jeffrey, vous allez bien ?

Très bien, merci de me recevoir.

Ca fait vingt ans que vous n'êtes pas revenu en France, comment se sont passées les choses pour vous depuis la première fois que vous avez été publié par chez nous ? 

C'est trop bizarre, j'ai l'impression que j'étais encore là hier, en quelque sorte.

Il y a vingt ans, j'avais 14 ans...

Vous n'aviez même pas l'âge de lire mes livres *rires* C'est vraiment étrange de penser à ça. J'ai fait de la bande dessinée depuis bien longtemps maintenant. 

Vous avez une dizaine d'albums sortis, deux Eisner gagnés... ça vous arrive de prendre du recul sur tout ce que vous avez accompli ?

Oui. J'essaye de garder le fil de tout ce que j'ai fait, chaque bouquin publié, les choses faites en animation, les illustrations de jaquette pour DVD. Je garde un exemplaire de chaque dans des boîtes, et maintenant toutes ces boîtes sont remplies, je dois faire de la ré-organisation. Parfois j'ai l'impression que tout a été créé par quelqu'un d'autre que moi, et j'aimerais être aussi bon.

Mais il y a votre nom sur ces livres ! Puisque c'est la première qu'on discute, même si je ne veux pas vous poser les questions qu'on vous a déjà posées toutes ces années, il y en a une obligatoire : vous étiez attiré par la bande dessinée depuis tout petit ? 

Oui, bien sûr. J'adorais les bandes dessinées en strips dans les journaux. Mon préféré c'était Garfield, que je découpais du journal et que je collais dans mes cahiers. Il y avait aussi Calvin & Hobbes, mais je lisais tout un tas de bandes dessinées. En termes de comics, c'était sûrement ceux de Marvel qui étaient les plus importants. J'avais deux grands frères chez qui j'allais piquer des lectures aussi.

Il y a un moment où vous avez décidé qu'au lieu de les lire, vous alliez faire des BD ? 

Au départ, j'avais dessiné ma propre version de strips Garfield, quand je les lisais. Quand j'ai découvert les comics de super-héros, c'est sûrement là que j'ai décidé de vouloir en faire. A ce moment, je faisais mes propres comics de super-héros, et il est même probable que j'ai dessiné mes propres super-héros avant de pouvoir les lire correctement. Je me rappelle spécifiquement avoir acheté Uncanny X-Men #192, le premier single issue que j'ai acheté avec mes sous. C'est un numéro assez étrange, il n'y a pas beaucoup d'action en tant que tel, l'histoire est assez bizarre et installe des choses pour le numéro suivant. Mais il y a quelque chose dans ce numéro qui m'a frappé, et à partir de ce moment là, je dessinais des X-Men. Mais c'est difficile de dire vraiment quand il y a eu la bascule car pour moi j'ai toujours dessiné.


Je ne voulais pas non plus que vous me disiez une date et une heure précise...

C'était par un bel après-midi ensoleillé... *rires*

Mais vous savez, parfois j'ai une réponse précise, comme Mark Waid qui m'a dit qu'il se rappelle que c'est le jour où il a vu le film Superman au cinéma...

J'ai le souvenir d'un présentoir à magazines dans une épicerie, il y avait Uncanny X-Men #193 qui était déjà sorti, mais il coûtait 1,25$. Il y avait aussi Uncanny X-Men #192 qui était à 65 cts et un Spider-Man au même prix. Je me suis dit que même si la couverture du #193 avait Wolverine, je pouvais avoir deux comics pour le même prix ou presque. Je me rappelle avoir pris ces deux comics, même si je ne me souviens pas de quel Spider-Man c'était.

Mais c'était déjà très précis, merci ! Quelle est la force de la bande dessinée en tant que médium ? Que peut-on faire dans les comics qu'on ne peut faire ailleurs ? 

Je pense que la chose la plus importante, c'est sont deux choses dont je ne dirais pas qu'elles ne peuvent pas être faites ailleurs que dans les comics, mais que les comics ont leur façon unique de faire : c'est l'humour et le mouvement. On peut avoir dans les comics l'instant le plus sérieux qui peut être à la fois très drôle, et plein de mouvement sur le visuel. Me concernant, à chaque fois que j'ai essayé de faire quelque chose de sérieux, au final ça ne me paraissait pas bien. Mais dès que je laissais l'aspect cartoon prendre le pas, tu peux faire des choses qui malgré cet aspect ont l'air crédibles sur l'aspect physique ou sur le mouvement. Je pense que c'est un aspect puissant qui permet de représenter des choses sérieuses, parfois même des traumatismes. Le faire avec humour, c'est quelque chose de puissant.


Vous avez dit être un fan de super-héros, mais quand vous avez commencé, vous avez opté pour de la BD autobiographique, qui était auto-publiée, et avait un aspect assez terre à terre. Donc assez loin du super-héros, en fait ?

Je me disais étant enfant que je dessinerais des comics Marvel quand je serai adulte, c'était le plan. Mais au lycée, je me suis intéressé à des artistes de comics plus indé' comme Daniel Clowes, Julie Doucet, puis j'ai découvert Mobius et la BD européenne. Je me suis donc beaucoup éloigné des super-héros ; j'en lisais encore quelques uns, mais mon intérêt s'était déplacé ailleurs. Et quand je suis arrivé à la fac, mes goûts se sont tournés vers les beaux-arts, que je n'avais pas encore appréhendés. Je me suis intéressé à l'expressionisme allemand, au surréalisme, divers mouvements artistiques, et c'est ça que je voulais faire. Je voulais être peintre, être un "artiste sérieux". Mais comme je le disais, dès que j'essaie de faire quelque chose de sérieux, ça coince, et mes carnets de notes étaient en parallèle toujours remplis de ces dessins très cartoony

A mon école d'art, j'ai eu une très mauvaise critique, on m'a dit qu'on ne "comprenait pas" ce que je faisais...

"Allez faire quelque chose d'autre..."

Oui *rires*, quelque chose comme, littéralement : "il faut une certaine quantité de quelque chose pour devenir un artiste, et je ne vois rien de ça ici", c'est brutal. J'ai entendu d'autres étudiants que ce groupe critique, en ce jour particulier, avait été cruel avec tout le monde. Tout le monde qui avait été critiqué ce jour là est rentré en pleurant. Mais ça m'a dit quelque chose. J'ai su que je n'étais pas heureux avec ces peintures. J'avais rencontré Chris Ware et Daniel Clowes à une dédicace cette année, et Chris avait été assez gentil pour me dire de lui montrer mes travaux. Je lui avais montré mes cahiers, et je l'avais vu réagir à certaines choses, qui n'étaient pas dans ce que je voulais faire avec mes peintures. Ces petits bouts du quotidien, dessinés en BD. 

Quand la critique est tombée, je me suis rappelé de ces dessins, et je voyais aussi les autres oeuvres qu'il y avait à l'école, qui étaient toutes très méta - comme une peinture qui parle de peinture. C'était auto-référencé, il n'y avait aucune connexion à la vraie vie, en somme. Toutes ces choses additionnées ont fait que je me suis dit que j'allais faire une BD autobiographique, et que j'allais la dessiner tel que je le faisais étant enfant, en oubliant tout ce que j'avais appris à l'école d'arts, et que j'allais simplement vomir mes émotions sur les planches. C'est un peu comme ça que mon retour aux comics s'est fait. C'est en partant à la poursuite d'autres formes d'arts que je suis revenu à la BD.

Qu'est-ce qui est le plus dur pour retransmettre des émotions dans le dessin ? 

Mes peintures, pour moi, ne dégageaient pas d'émotion. J'avais peins la fille avec qui j'étais dans une relation... mais ce n'était qu'une image d'elle. Et quand j'ai écrit ma bande dessinée, c'était facile de remettre des émotions dans le dessin. C'est à partir de ce moment que je me suis dit que j'allais me concentrer sur les comics, puisque c'est ainsi que j'arrive à véhiculer des émotions. Je n'y arrive pas avec la peinture. Je ne dis pas que ce n'est pas faisable avec cet art, mais que je n'y arrive pas. 

Oui, ne fâchons pas les peintres !

Non, il y a plein de choses que j'adore, mais que je ne peux pas faire !


Bon, vous avez déjà dit plein de fois en interview qu'à l'évidence, vous êtes fan de Star Wars et vous n'auriez pas fait autant d'albums si ce n'était pas le cas. Ce qui m'intéresse, c'est pourquoi Star Wars ? Qu'est-ce qu'il y a dans cet univers qui vous plaît autant ? 

Il y a une chose que j'ai réalisé après la sortie de ces livres et avec les personnes qui me demandaient pourquoi j'étais fan de Star Wars, c'est que c'est un univers en fait vraiment drôle. Dans l'Empire Contre Attaque, quand Yoda apparaît, c'est une scène les plus drôles du cinéma. Dans Un Nouvel Espoir, le passage qui me parle le plus c'est quand Han Solo parle aux Troopers par l'interphone et qu'il dit "tout va bien, et vous ça va ?". La façon dont cette ligne est amenée est parfaite et de pure comédie. On a donc ces films avec des sujets très sérieux, on parle d'un Empire malfaisant, d'une rébellion qui essaie d'amener la paix dans l'univers, et il y a tout cet humour à travers, qui quelque part amène des émotions de façon différente, comparé à si ça avait été sérieux du début à la fin. 

Vous savez ce qui vous a amené à choisir Dark Vador comme protagoniste des premiers albums ? J'imagine que c'était lié à votre propre expérience de la parentalité ? 

Oui. L'idée c'était d'avoir un Luke de 4 ans, qui était l'âge de mon fils à l'époque, et de me mettre dans les souliers de Dark Vador. Alors qu'il essaie de détruire des planètes, son fils a juste besoin de céréales pour le petit-déjeuner ! Et puis, Dark Vador est si iconique, c'est bizarre de se dire que des gens qui n'ont jamais vu Star Wars vont savoir qui est ce personnage, et qui est Luke, qui sont ces personnages. Spoiler alert : Dark Vador est le père de Luke, et il s'avère que j'ai connu des gamins qui avaient lu mes comics, et qui avaient vu les films après, et qui découvraient que Vador est le père de Luke ! 

Ils connaissaient les personnages, mais ils ne connaissent pas leur histoire

Et en même temps, ils peuvent comprendre les comics.

Est-ce qu'on devrait s'identifier à Dark Vador ? On peut voir dans ces comics que vous le décrivez comme un père ordinaire.

C'est forcément de là que vient l'humour, mais une partie de l'histoire de Dark Vador dans Star Wars (et c'est sûrement développé le plus dans la série animée Clone Wars), c'est qu'Anakin Skywalker est une personne idéaliste qui veut être bonne et faire le bien, et qui est par la suite corrompue. Il finit par trouver la rédemption. Cette idée que le méchant peut être un peu plus compliqué, qui est déjà dans les films, j'ai voulu la retransmettre de façon moins compliquée, dans l'autre sens. En comics, ce n'est qu'un papa. Même si on voit par moments qu'il fait des choses affreuses dans la BD ! Mais il est plus nuancé que l'idée du "grand méchant", c'est ce qui le rend intéressant depuis les films.

Vos comics sont sous licence. C'était compliqué de faire une BD officielle Star Wars ? 

La genèse de ces comics remonte à quatorze ans. En 2010 quand on a commencé, en 2012 pour la première publication. Tout a commencé avec Google, en fait. J'avais rencontré une personne, quand je faisais ma BD autobiographique, qui avait fini par atterrir chez Google, au sein de l'équipe Doodle. Ils avaient eu l'idée de faire un Google Doodle avec Luke et Dark Vador. Et puisque ma BD ne parlait que de moments gênants de la vie, il s'est dit que je pourrais faire quelque chose d'amusant avec leur idée, à savoir : à quel point seraient gênants les moments du quotidien entre Luke Skywalker et Dark Vador. Et c'est en voyant mon fils de quatre ans que j'ai eu le déclic pour le concept. Lucasfilms était partant, puis Google a décidé de ne pas utiliser l'idée. 

Mais comme j'avais travaillé avec Chronicle Books, qui avait beaucoup fait de livres Star Wars, j'ai parlé à mon éditeur. Je savais que si j'allais présenter moi-même mes dessins à Lucasfilms, j'essuierai un refus. Pire, j'aurais droit à un procès *rires*. Ou alors je devrais faire ça en tant que mini-comics que j'imprimerais moi-même. Ou alors il faudrait que je change les noms, l'apparence des personnages, et que je change les répliques tirées du film, ce qui m'apparaissait totalement dénué d'intérêt. Mon éditeur chez Chronicle a accepté de montrer tout ça à Lucasfilms, et ils ont aimé. C'était avant que Disney ne rachète tout, et je pense que c'était une époque différente, et peut-être un timing parfait. Ils étaient à ce moment plus ouverts à l'idée d'essayer quelque chose de différent, et ils n'avaient pas eu beaucoup d'opportunités de tenter des produits différents. C'était simplement le bon moment.

Le processus est toujours le même, sous l'égide de Disney. En gros, ils donnent des retours à chaque étape, ils approuvent tout, des idées aux crayonnés, jusqu'aux dessins finaux. La différence maintenant, c'est qu'il y a plus de gens qui regardent tout ça. Et vu que tout est connecté, il y a des plans pour leurs projets de séries ou films qui affectent ce que tu peux ou ne pas faire, mais on ne sait pas toujours ce que ces plans sont...

Et parfois je pense qu'eux mêmes ne savent pas ce que sont leurs plans...

Je pense que parfois il y a des choses qu'ils ne voulaient simplement pas me dire parce que les seules personnes au courant devaient être les personnes qui jouent dans les films *rires*. C'est sûrement l'aspect le plus compliqué. Tout au début, c'était assez ouvert, et ça a aidé. Quand Disney a racheté Lucasfilms, la façon dont on faisait les bouquins était déjà établie.


Oui, et vous aviez déjà un public, et les Eisner. Pourquoi auraient-ils tenté de changer quelque chose qui fonctionnait déjà parfaitement ? Si je viens à votre dernier album, Le Mandalorien et l'Enfant, j'ai envie de dire que ça tombe bien pour vous qu'ils aient continué à faire du Star Wars ! L'idée du bouquin vous est venue dès la diffusion de la première saison de The Mandalorian ?

Non, pas du tout. Mais il y a une anecdote amusante. Un an ou deux avant que The Mandalorian ne démarre, je faisais une dédicace dans une bibliothèque. Je fais souvent pour ce genre d'intervention un question/réponses où je dessine tout en discutant avec le public. Et parfois les gens me demandent juste de dessiner tel ou tel personnage. Une jeune fille m'a demandé si je pouvais faire un dessin pour son frère qui était obsédé par "baby yoda". Elle a pu le dire "yoda en tant que bébé", et j'ai donc dessiné un Yoda en couche-culotte, c'était marrant. 

Il y avait un espion de Lucasfilms dans cette bibliothèque !

C'est assez sensé : les bébés sont tout fripés, Yoda est tout fripé *rires* Quand la série est sortie, je n'ai pas eu tout de suite d'idée de bande dessinée, mais ça m'a effleuré. C'est sûrement pendant la saison 2, quand Grogu devient vraiment un personnage, que j'ai eu l'idée. Puis les gens ont commencé à me demander si j'allais faire "quelque chose avec le Mandalorian, avec Baby Yoda".

Le bouquin reprend le principe de paternalité qu'on avait avec Vador, mais ici avec un enfant beaucoup plus jeune... Vous avez eu un nouvel enfant entretemps ? *rire* Ou vous avez dû vous replonger dans les souvenirs de votre période de jeune papa ?

Alors oui, j'ai eu un autre fils, mais il était déjà trop vieux, donc il a fallu que je reprenne la route des souvenirs pour me rappeler de cette époque. Grogu est un personnage si amusant, car il est un bébé et vieux à la fois. Pour ce bouquin, l'idée était que je n'avais pas beaucoup parlé d'élever un enfant plus jeune que quatre ans. Il y avait donc toutes ces blagues sur les bébés qui n'était pas faites. Puis il y a toutes ces choses même dans la série que Grogu fait comme un enfant, comme prendre tout ce qui lui passe devant.

Et comment faites-vous pour gérer l'équilibre entre l'humour et, disons, le fan-service ? Comment choisissez-vous les personnages que vous allez dessiner ?

Le seul fan à qui j'essaie de faire plaisir, c'est moi *rires*

C'est très égoïste !

Je savais que je voulais dessiner un Rankor. Il fallait donc que je trouve une idée dédiée à ce monstre. Il y a parfois des personnages que je voulais dessiner mais que je n'ai pas pu placer dans mes comics par manque d'idée. Le truc, avec le fan service, c'est que tu ne veux pas en faire pour le simple fait d'en faire. Je ne pouvais pas mettre un Rankor juste comme ça. Quelle serait donc la bonne vanne pour un Rankor ? Il s'avère que mon second fils voulait absolument un chien et n'arrêtait pas de m'en parler. J'ai donc transcrit cette idée de vouloir un animal avec Grogu. Et quel serait l'animal le plus rigolo/décalé pour Grogu ? Et donc : est-ce que c'est du fan service ? Il y a une raison pour ce monstre d'être présent dans la bande dessinée.

Pensez-vous à poursuivre avec d'autres comics Star Wars dans le futur ? Vous attendez le film Mandalorian & Grogu, peut-être ? 

C'est difficile à dire. Quand The Mandalorian est sorti, je n'ai pas pensé que j'en ferai une BD. J'adore Rogue One et Andor, mais ils n'iraient pas bien avec mon humour sur la parentalité *rires*. Je veux dire, dans Rogue One, tout le monde meurt. Comment pourrais-je faire un livre tous publics avec ça ? 

Oh, ce serait un bouquin sur la mort. "Hey, c'est inévitable !"

Oui *rire*, mais c'est quand même très sérieux, c'est un sujet difficile. J'ai donc eu du mal à me projeter sur ce que serait un nouvel album Star Wars. Je pense que j'ai assez exploré la trilogie originelle, et pour The Mandalorian, il a fallu plus qu'une saison pour que j'ai assez de quoi faire des comics. Je ne pense donc pas pouvoir vous dire que je ne referai pas de Star Wars, mais vraiment là je ne vois pas trop ce que je pourrai faire pour le moment. 

Merci d'avoir répondu à nos questions !

Arno Kikoo
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