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Un ouvrage sur les éditions Artima/Arédit attendu chez Neofelis au second semestre 2024

Un ouvrage sur les éditions Artima/Arédit attendu chez Neofelis au second semestre 2024

NewsIndé

L'histoire de la publication des comics en France est loin d'être un long fleuve tranquille. Si aujourd'hui l'offre est pléthorique et deux grandes maisons se partagent l'édition des titres des Big Two (Marvel pour Panini Comics, DC pour Urban Comics), il aura fallu attendre bien des années pour arriver à ce statu quo, alors même qu'à une époque les comics de super-héros n'intéressaient pas forcément les maisons d'éditions françaises. 

Pour les amateurs de DC Comics, qui ont été moins gâtés que ceux de Marvel ayant profité du travail des éditions LUG, plusieurs acteurs ont été essentiels pour amener les héros de l'éditeur à deux lettres par chez nous. D'une part, la Sagédition (nous avions interviewé Bernard Trout dans ce cadre) qui avait ramené Batman et Superman sous nos latitudes, et d'autre part, la maison Artima/Arédit. Au cours de l'année 2024, les éditions Neofelis se proposeront de revenir sur l'histoire de cet éditeur dans un imposant ouvrage, teasé tout récemment sur les réseaux sociaux.

Regard vers le passé

Basée à Tourcoing, la maison Artima naît entre 1942 et 1943 en publiant d'abord des livres d'images ou de coloriage, avant de se tourner vers la bande dessinée. Dans les années 1950, Artima se fait connaître avec plusieurs publications aux couvertures accrocheuses (en couleurs, tandis que l'intérieur est en noir et blanc), qui incluront parmi les nombreuses BD traduites des histoires de Green Arrow ou Adam Strange

L'éditeur est racheté en 1962 par Les Presse de la Cité, qui fait ensuite changer le nom de la structure en celui d'Arédit, qui apparaît sur leurs publications dès 1965. Plusieurs collections naissent par la suite, notamment entre 1979 et 1985 Artima Color DC Superstar (avec du Camelot 3000, du Swamp Thing, du New Teen Titans ou encore du Kamandi), Artima Color Marvel Superstar (avec les titres dont LUG ne voulait pas, tels que Captain America, Doctor Strange, Ka-Zar ou, tiens, les Micronautes dont on vous parlait récemment). Vous comprendrez donc l'importance que l'éditeur a pu avoir pour le lectorat des années 1980, qui a connu une sorte d'âge d'or des comics de super-héros avec l'ensemble de ces publications.

Les éditions Neofelis, qui ne sont pas à leur premier essai quand il s'agit de s'intéresser à l'historique des publications de comics en France (avec le très bon ouvrage de Jean-Michel Ferragati sur l'âge d'or de ces publications entre 1945 et 1960), annoncent pour le prochain semestre, en association avec les éditions PLG, la publication   d'un "pavé monstrueux" qui retracera l'histoire en coulisses d'Artima/Arédit. L'ouvrage est écrit par le dessinateur et essayiste Benoît Bonte, qui a travaillé au début des années 1980 pour la structure, et a déjà publié chez PLG l'ouvrage Sexties, les files du terrain vague. Plus de détails à venir prochainement, mais les passionnés d'histoire de la bande dessinée - et les lecteurs de l'époque - ne manqueront certainement pas ce prochain rendez-vous.

Arno Kikoo
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