Décidément à l'aise dans les bureaux de la maison Image Comics (au point de ne pas participer aux grands flux migratoires des auteurs et autrices de BDs de passage sur l'une ou l'autre antenne en fonction des saisons), Rick Remender s'attaque à une nouvelle création originale. Une de plus, dans le suivi d'un long flux de nouveautés amorcées depuis le départ définitif du scénariste un temps installé chez Marvel. Après The Scumbag et Une Soif Légitime de Vengeance, Remender s'associe à l'artiste Max Fiumara et au coloriste Dave McCaig pour la série The Sacrificers. Celle-ci sera présentée lors du Free Comic Book Day de l'an prochain.
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L'intrigue de cet énième projet cherche du côté des sagas de science-fiction à la Hunger Games, ou plus prosaïquement, du concept des enfants proposés en offrande aux dieux. Une coutume répandue dans les différentes religions monothéistes, et cette fois appliquée à l'échelle d'un propos social qui devrait interroger (vraisemblablement) l'idée du choc générationnel, de la facture écologique transmise aux générations futures, ou simplement de l'idée de révolte au sein des populations les plus jeunes face au statu quo imposé et entretenu par leurs parents et grands parents.
Si on enlève les métaphores, qu'est-ce que ça donne ? Le synopsis de The Sacrificers #1 développe l'idée que cinq familles toutes puissantes sont parvenues, dans la société de demain, à créer un environnement harmonieux pour l'espèce humaine. Une forme d'utopie défendue par une aristocratie plénipotentiaire - mais qui exige tout de même du peuple une certaine contrepartie régulière. Effectivement, l'ensemble des foyers gouvernés par les cinq familles doivent offrir l'un de leurs enfants en offrande au petit groupuscule. Les deux protagonistes de l'aventure - d'un côté, un fils, qui doit désormais se sacrifier pour une famille qui ne l'a jamais aimé, et une fille, plus rebelle, qui compte bien mettre un terme à ce règne dictatorial quitte à détruire l'utopie bâtie en chemin au passage - sont tous deux choisis pour servir de tribut aux grands patrons. La première couverture semble indiquer que ce monde ne sera pas, contrairement aux habitudes de Remender, basé sur des personnages d'humains, mais plutôt sur des créatures fantastiques ou anthropomorphes.
Connu pour son travail chez Dark Horse sur les séries de la famille Hellboy (B.P.R.D. : Hell on Earth, B.P.R.D. : 1948) et Black Hammer (Doctor Star & the Kingdom of Lost Tomorrow), Fiumara vient compléter la liste des artistes talentueux à être passés par les imprimeries Rick Remender, dans la foulée de Lewis LaRosa, Wes Craig, ou Andre Lima Araujo.
Rendez-vous le 6 mai 2023 pour la prochaine édition du Free Comic Book Day.
